Célèbre pour sa bande dessinée Persepolis, publiée entre 2000 et 2003 chez L'Association, Marjane Satrapi a expliqué qu'elle s'éloignait désormais du 9e art. Mais pas de l'expression graphique dans son ensemble : pour les Jeux olympiques, elle a dessiné une tapisserie, dévoilée le 12 mars prochain, après trois années de tissage.
Le 09/02/2024 à 13:44 par Antoine Oury
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Publié le :
09/02/2024 à 13:44
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La première œuvre artistique de l’Olympiade culturelle voulue par le ministère de la Culture sera dévoilée le 12 mars prochain à l'occasion d'une « tombée de métier » exceptionnelle. Réalisée en trois ans par les artisans des manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais, cette tapisserie deviendra emblématique de l'événement sportif, qui se déroule du 26 juillet au 11 août prochain.
Le projet au long cours a réuni le Mobilier national, haut lieu du patrimoine français et acteur majeur de la création contemporaine et de la promotion des arts décoratifs à la française et le comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Tisser pour un grand évènement est une véritable tradition pour notre institution. Nos métiers d’art sont hérités de l’histoire, mais sont résolument inscrits dans le présent. C’est une grande fierté pour nos manufactures de pouvoir mettre ce savoir-faire d’exception au service des valeurs de l’olympisme.
– Hervé Lemoine, directeur du Mobilier national
Un siècle après les derniers Jeux olympiques parisiens, la tapisserie dessinée par Marjane Satrapi multiplie les symboles. Les personnages reprennent des couleurs des affiches d'origine, tandis que le lanceur de javelot, figure de l'époque, est désormais une lanceuse.
Par ailleurs, dans la partie droite de la composition se retrouvent le skate et le breakdance, deux disciplines olympiques récentes.
Œuvre monumentale, la tapisserie mesure 9 mètres du 3,3, et sera exposée pendant toute la durée des Jeux olympiques, dans un lieu annoncé à l'occasion de cette tombée de métier.
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La réalisation et le dévoilement de cette création s'inscrivent dans le programme de l'Olympiade culturelle, une programmation artistique et culturelle pluridisciplinaire qui se déploie de la fin de l’édition des Jeux précédents jusqu’à la fin des Jeux paralympiques. L'idée étant de multiplier les événements, afin d'allier émotion sportive et création artistique.
Rappelons qu'Emmanuel Macron a indiqué, lors d'un déplacement mi-janvier en Seine–Saint-Denis avec la ministre de la Culture Rachida Dati, qu'il souhaitait « ouvrir l'accès durant ces deux mois d'été à la culture, pas simplement en Seine–Saint-Denis, mais dans tout le pays ».
L'idée serait de proposer l'accès « de manière totalement gratuite » à des théâtres, salles de concert, voire cinémas, « pour que ces olympiades soient vraiment pour tout le monde ». La ministre de la Culture doit présenter prochainement un programme détaillé à ce sujet.
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
1 Commentaire
Wizz
13/03/2024 à 09:31
Dire qu’il y aurait eu moyen de faire un truc bien…