Le jury, présidé par Pierre Leroy, et composé de personnalités du monde des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a salué « un roman captivant et poétique qui permet de découvrir une société omanaise en pleine mutation, ainsi que les conditions de vie et les aspirations de sa population. Bien qu’il soit ancré dans la réalité omanaise, ce livre parle pour toute l’humanité et s’adresse à l’universel. »
Le jury a également souligné « la qualité littéraire remarquable de la traduction de Khaled Osman qui réussit magistralement à transmettre l’esprit de l’œuvre ». Jack Lang, président de l’IMA, a rappelé le caractère unique du Prix et son rôle essentiel en tant que « caisse de résonnance pour les écrivains qui témoignent de l’extraordinaire vitalité de la littérature contemporaine arabe ».
Jokha Alharthi succède à l’écrivain soudanais Abdelaziz Baraka Sakin qui avait reçu le Prix de la littérature arabe en 2020 pour son roman Les Jango (Zulma) traduit de l’arabe par Xavier Luffin.
Elle s’inscrit ainsi dans la lignée des auteurs talentueux qui ont été récompensés par le Prix de la littérature arabe, à l’image de Jabbour Douaihy, le premier lauréat du Prix en 2013. Primé pour son roman Saint Georges regardait ailleurs (Sindbad / Actes Sud, trad. Stéphanie Dujols), il est décédé le 23 juillet dernier au Liban, laissant derrière lui une importante œuvre romanesque.
Les équipes de la Fondation Jean-Luc Lagardère, de l’Institut du monde arabe et les membres du jury rendent hommage à ce grand écrivain.
Jokha Alharthi est née en 1978 à Oman. Elle est professeure au sein du département d’arabe à la Sultan Qaboos University, à Mascate. Elle a fait ses études à Oman et au Royaume-Uni, où elle a obtenu un doctorat en littérature arabe classique à l’Université d’Édimbourg. En 2019, son roman Les Corps célestes (trad. Khaled Osman) devient le premier roman de langue arabe récompensé par l’International Booker Prize et le premier roman d’une auteure omanaise traduit en langue anglaise.
« Je suis heureuse de savoir que mon roman contribuera à faire connaître la littérature arabe et plus particulièrement la littérature omanaise (qui n’est elle-même pas toujours mise en avant au sein de la littérature arabe), en langue française. J’espère que cela pourra encourager les lecteurs, qu’ils soient familiers ou non avec les écrivains omanais et arabes, à se plonger dans le monde fascinant de la littérature arabe. »
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 24/03/2021
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Stéphane Marsan
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Paru le 03/04/2013
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