Les Prix Orwell visent à encourager l'alliance fertile de l'art et de la chose publique : les auteurs et autrices sélectionnés doivent s'efforcer de répondre à l'ambition d'Orwell de « faire de l'écriture politique un art », avec des ouvrages à la hauteur des valeurs de la Fondation Orwell. À travers ses prix, événements, ateliers et ressources, cette dernière vise à offrir une plate-forme de débat et de discussion. Pour cette troisième édition, les Prix Orwell ont choisi leurs lauréats.
Le Prix Orwell d'écriture politique
Ce prix est destiné à une œuvre de non-fiction — livre ou brochure — publiée au Royaume-Uni ou en Irlande. « Politique » est considéré dans son sens le plus large, y compris (mais sans s'y limiter) les ouvrages traitant de sujets politiques, sociaux, culturels, moraux et historiques, et peut inclure des brochures, des livres publiés par des groupes de réflexion, des journaux intimes, des mémoires, des lettres et des essais.
Cette année, c’est Between Two Fires : Truth, Ambition And Compromise In Putin’s Russia, de Joshua Yaffa, publié aux éditions Granta, qui remporte le Prix.
Le jury décrit l’œuvre de Joshua Yaffa comme un « [m]agnifique et émouvant récit de la vie quotidienne dans la Russie de Poutine, ce livre explore la psychologie morale du compromis et les difficultés de poursuivre ses ambitions, en vivant avec intégrité, ou non, face aux exigences d'un État surpuissant. Beau et obsédant, le livre éclaire les défis de la vie morale et les façons dont un régime autoritaire est maintenu. »
L’année précédente, c’est Some Kids I Taught and What They Taught Me, de Kate Clanchy (Picador) qui avait été récompensé.
Le Prix Orwell de la fiction politique
La Fondation Orwell a lancé un prix de fiction politique en novembre 2018, qui a été décerné pour la première fois en juin 2019. Ce prix récompense des romans et des recueils de nouvelles publiés au Royaume-Uni qui éclairent des thèmes sociaux et politiques majeurs, présents ou passés, par l'art du récit.
Pour cette nouvelle édition, le jury aura choisi l’œuvre de Ali Smith, Summer, publiée aux éditions Hamish Hamilton.
Le jury souligne un projet d’écriture rondement mené : « La conclusion du quatuor saisonnier d'Ali Smith scelle sa réputation de grande chroniqueuse de notre époque. Capturant un instantané de la vie en Grande-Bretagne jusqu'à nos jours, Smith prend la température émotionnelle d'une nation aux prises avec une pandémie mondiale, l'orée du Brexit, des conditions déchirantes pour les réfugiés, et bien plus encore. Il servira de capsule temporelle qui s'avérera être une lecture essentielle pour quiconque cherche à comprendre l'état d'esprit de la Grande-Bretagne pendant cette période mouvementée. »
L’année dernière, Colson Whitehead avait remporté le prix avec son roman The Nickel Boys (Fleet).
John Harris et John Domokos pour The Guardian ont été récompensés par le Prix Orwell de journalisme, pour la création d’une série vidéo, Anywhere But Westminster. Enfin, le Prix Orwell « Exposer le malaise social de la Grande-Bretagne » a été décerné à Annabel Deas pour BBC Radio 5 Live et son podcast en sept épisodes, Hope High.
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