Pour Edith Wharton, née à New York dans une famille aisée de cette démente aristocratie, sa ville ne se résume pas à un lieu d'origine, mais constitue une muse complexe et exigeante.
Dans cette nouvelle édition Quarto, trois romans - La Maison de liesse dans une traduction inédite de Marc Chénetier, Les Beaux Mariages et l'Âge de l'Innocence, et le recueil de nouvelles Vieux New York, publiés entre 1905 et 1924 : une plongée au cœur d'une société envoûtante et répugnante, marquée par des failles morales dissimulées derrière un vernis de probité naïve. Même après son déménagement en France en 1913, un certain New York du XIXe siècle - qui s'achèva en 1914 -, continuera de se raconter à travers ses ouvrages en forme de grande fresque historique.
Son roman le plus célèbre, L'Âge de l'innocence, présent, lui offre le Prix Pulitzer 1921, avant d'être adapté par un certain Martin Scorsese, avec Daniel Day-Lewis, Michelle Pfeiffer et Winona Ryder.
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Guidée par les conseils du romancier Henry James, Edith Wharton a exploré avec une précision chirurgicale sa classe, entre son absurdité comique, contradictions profondes et une certaine verticalité. Déjà reconnue pour ses poèmes et nouvelles publiés dans des magazines littéraires prestigieux, elle aiguise son regard critique sur les mondanités, les règles rigides de l'étiquette sociale, et les vices cachés : hypocrisie, cruauté et corruption, qui infectent les sphères de l'argent et des affaires.
Ce Quarto est par ailleurs enrichi de documents d'archives inédits présentés par Emmanuelle Delanoë-Brun et Anne Ullmo, offrant une opportunité de découvrir un parcours, celui d'une femme qui profita d'une grâce, outre beaucoup d'argent : l'esprit libre.
Deux citations de son roman le plus célèbre : « Les autres ? Pourquoi serais-je différent des autres ? N’ai-je pas les mêmes désirs ? Ne suis-je pas brûlé des mêmes ardeurs ? » « La solitude, c'est de vivre parmi tous ces gens aimables qui ne vous demandent que de dissimuler vos pensées. »