Onze prix, appelés les Fauves d’Angoulême, sont attribués par différents jurys ce 1er février au Théâtre d'Angoulême, Scène Nationale. Un début de grand final pour la manifestation qui consacre là les grandes réussites du genre.
En Sélection officielle concourent 43 albums choisis par le comité de Sélection officielle et le comité Séries. Six prix sont décernés par le Grand Jury : Marion Montaigne, présidente du jury, autrice, Simon Roussin, auteur, Dominique A., musicien, Ali Baddou, journaliste, France Inter, Noémie Lvovsky, scénariste, réalisatrice, actrice, Aurélia Vertaldi, journaliste, Le Figaro, Olivier Maltret, libraire, Univers BD.
En guise d'introduction, un Fauve d’honneur a été remis à Nicole Claveloux et Yoshiharu Tsuge :
Standing ovation pour Nicole Claveloux qui reçoit un Fauve d'honneur au @bdangouleme#Fauves#FIBD2020#BD2020pic.twitter.com/E4HhBMGfJy
— aVoir aLire (@AVoirALire) February 1, 2020
Yoshiharu Tsuge, ému, reçoit un Fauve d'honneur au @bdangouleme#Tsuge#Fauves#FIBD2020#BD2020pic.twitter.com/KbnpufPtWz
— aVoir aLire (@AVoirALire) February 1, 2020
Par la suite, Gwen de Bonneval, lauréat du prix Goscinny (avec Fabien Vehlmann, pour Le dernier atlas), a invité les auteurs présents à le rejoindre pour évoquer les difficultés du métier, au coeur de cette édition 2020 du FIBD.
« Tant que les choses ne changeront pas, nous n'irons plus à Angoulême » que ce soit en 2021 ou en 2022, déclarent les deux lauréats, avec une scène pleine d’autrices et d’auteurs, visage masqué par une feuille blanche. Étrangement, rien de tout cela ne sera diffusé sur le fil Twitter officiel du festival...
"Tant que les choses ne changeront pas, nous n'irons plus à Angoulême", le message fort lancé par Vehlmann et Bonneval au nom des auteurs et autrices #FIBD2020pic.twitter.com/Kdb5ZHSvC0
— Vincent Brunner (@VinceBrunner) February 1, 2020
Mais le show must go on, comme on le sait, et peu après cette intervention, les prix commencent à affluer :
Le prix de la bande dessinée alternative est ains remis à la revue Komikaze #18 (Croatie), portée par Ivana Armanini. Occasion d’ailleurs saisie par Benoît Preteseille, auteur et président du syndicat des éditeurs alternatifs, de déplorer que les Fauves, pour honorifiques qu’ils soient, ne disposent pas dune dotation. Alors que le prix de la BD alternative reçoit une somme du SEA…
Il récompense le meilleur album de l’année, sans discernement de genre, de style ou d’origine géographique.
Cette année, le grand vainqueur est Révolution t.1, de Florent Grouazel et Younn Locard (Actes Sud - L’An 2).
Il est remis à une œuvre qui a particulièrement marqué le jury par sa narration, son esthétique et/ou les thèmes abordés.
Clyde Fans, de Seth publié chez Delcourt est le lauréat 2020.
Il met à l’honneur une oeuvre en quatre volumes ou plus, quel que soit le nombre de tomes au total.
Une grande réussite, celle de Dans l’abîme du temps, de Gou Tanabe et H. P. Lovecraft (Ki-on).
Il est décerné à l’album d’un auteur ou d’une autrice en début de carrière ayant publié professionnellement trois livres au maximum.
C'est Lucarne, de Joe Kessler (L’Association), qui est salué.
Il récompense l’expérimentation et l’innovation formelle à travers un album au style graphique inventif et novateur, utilisant toutes les possibilités de la bande dessinée pour mieux en bousculer les frontières
En 2020, c'est à Giacomo Nanni pour Acte de Dieu aux éditions Ici même, que va le prix.
Palmarès du Festival @bdangouleme : Fauve de l'audace pour "Acte de dieu" de Giacomo Nanni chez @IciMemeEditions#FIBD2020#BD2020pic.twitter.com/OjzGJgKHwH
— Hadrien Chidiac (@Hadrien_C) February 1, 2020
Dix titres seront choisis dans la Sélection officielle par des journalistes et spécialistes de la littérature de France Télévisions. Suite à un appel à candidatures lancé par France Télévisions auprès de son public de Nouvelle-Aquitaine, les bandes dessinées seront offertes en lecture à neuf téléspectateurs. C’est ce jury de lecteurs qui élira le lauréat de ce nouveau prix du Public France Télévisions.
Le prix est décerné à Saison des Roses, de Chloe Wary (Flblb) : « Vive le foot, vive la BD, vive les meufs », lance l'autrice, sous les applaudissements du public !
Le Prix Public @Francetele - @bdangouleme est décerné à Chloé Wary pour « Saison des roses » @editionsFLBLB Merci et bravo aux jurés #FIBD2020#FIBD#SERVICEPUBLIC#BDpic.twitter.com/VhNx9YdGSs
— Katia Martin-Gilis (@katiamartin) February 1, 2020
Il est choisi parmi sept albums en compétition, préalablement sélectionnés par le comité de Sélection officielle. Il est décerné par le grand jury et récompense une œuvre qui fait partie de l’histoire mondiale du 9e art et dont l’édition, la réédition ou l’intégrale propose un travail éditorial particulièrement soigné.
C’est La Main Verte et autres récits, de Nicole Claveloux et Edith Zha aux éditions Cornelius, qui l’emporte.
Il est choisi parmi six albums policiers ou thrillers, préalablement sélectionnés par le comité de Sélection officielle. C’est un jury de personnalités qui attribue le prix.
Cette année, il va à No Direction d'Emmanuel Moynot aux éditions Sarbacane. « Je suis très ému, cela me touche encore plus que je ne l'aurais cru », assure le lauréat. Mais cette émotion ne se borne pas au prix : venu pieds nus, parce qu’il dit avoir été toujours du côté des va-nu-pieds, il déclare : « Il est temps que ça change, pas seulement pour moi, pas seulement pour vous, pour la bande dessinée. Il faut se bouger le cul bordel. »
Dossier : 44e FIBD : 2020, des prix et des auteurs
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones
Par Florent D.
Contact : contact@actualitte.com
Paru le 09/01/2019
328 pages
Actes Sud Editions
26,00 €
Paru le 05/12/2019
94 pages
Editions Cornélius
23,50 €
Paru le 02/10/2019
182 pages
Sarbacane Editions
24,00 €
Paru le 13/11/2019
477 pages
Delcourt
49,90 €
Paru le 08/03/2019
272 pages
L'Association
20,00 €
1 Commentaire
Crissant Clavier
01/02/2020 à 23:54
De toute évidence un jury de grands spécialistes de la BD,son histoire ,sa mécanique très spécifique.Qui n’a rien à voir avec le cinéma,surtout pas avec la littérature,encore moins avec une sucette pour égayer les galeries d’art.Car ,oui,la BD a son langage propre.
Du coup les quelques lacunes du jury se voient dans le palmarès. D'autant qu'avec plus de 5000 albums sortis en 2019 il fallait le faire.
Combien d'autres moyens d'expression supporteraient autant d'approximations?
Encore une fois une classe sociale s' autocongratule, à l'exclusion de tous les autres.