L’Université de Warwick lance Le Prix de Warwick pour les Femmes en Traduction (The Warwick Prize for Women in Translation), qui sera remis pour la première fois en novembre 2017. Le prix cherche à agir sur le déséquilibre constaté entre les hommes et les femmes concernant les traductions d’œuvres littéraires. L’idée serait d’augmenter le nombre des voix de femmes à l’international pour des lecteurs anglais et irlandais.
Le 08/03/2017 à 15:10 par Cécile Mazin
Publié le :
08/03/2017 à 15:10
Maureen Freely, Chef du Département d’Anglais et d’Etude de Littérature Comparée et Présidente de English PEN, assure : « Nous venons de loin en ce qui concerne le soutien de littérature mondiale durant cette dernière décennie, en accueillant une multiplicité de voix qui ne font que nous enrichir tous. Par contre, durant cette même période, nous avons remarqué qu’il est nettement plus difficile pour les femmes de réussir à se faire traduire en anglais. Ce prix nous offre une opportunité d’accueillir des voix et des perspectives que nous avons manquées. »
Un rapport récent de Nielsen Book met en évidence que les traductions d’œuvres littéraires de fiction ne représentent que 3.5 % des œuvres de fiction publiées au Royaume-Uni, mais représentent 7 % du nombre des ventes. Si la littérature traduite de manière générale est sous-représentée sur le marché anglais du livre, alors les voix des femmes qui sont traduites sont d’autant plus marginales. Le Prix de Fiction Étrangère Indépendante (Independent Foreign Fiction Prize), par exemple, a été remis 21 fois, mais n’a été remporté que deux fois par des femmes.
Le Prix de Warwick pour les Femmes en Traduction » sera remis chaque année au meilleur travail éligible, que ce soit de la fiction, de la poésie, de la littérature non fictionnelle, de la fiction pour enfant ou jeunes adultes, écrit par une femme et traduit en anglais par un homme ou une femme traducteur.
Le prix, d’un montant de 1000 £ sera partagé en deux entre l’écrivaine et sa/son traducteur. Les éditeurs sont invités à soumettre les titres jusqu’au 3 avril 2017. Les titres retenus seront annoncés en octobre et le nom de la gagnante sera révélé en novembre.
Comme l’écrit la Professeure Émérité Susan Bassnett : « Ce prix est un appel rassembleur s’adressant aux traducteurs et éditeurs venant de partout. Il y a des douzaines d’excellentes écrivaines qui attendent d’être traduites – j’attends d’en voir plus dans nos librairies. »
Chantal Wright, Professeure Associée de Traduction comme Pratique Littéraire qui coordonne le prix, ajoute : « Cette initiative n’aurait jamais connu le jour sans les efforts de la communauté de traduction littéraire à une grande échelle. Leurs efforts de sensibilisation pour réduire le déséquilibre entre hommes et femmes dans la littérature traduite ont été essentiels dans la création de ce prix. »
Les juges:
Boyd Tonkin, Écrivain Senior and chroniqueur chez The Independent
Susan Bassnett, Professeure Émérité de Littérature Comparée à l’Université de Warwick
Amanda Hopkinson, Traductrice et spécialiste
En cours de réalisation depuis trois ans, Le Prix de Warwick pour les Femmes en Traduction (The Warwick Prize for Women in Translation) est le produit d’une collaboration entre l’École de Langues Modernes et de Cultures et le Département d’Anglais et d’Études de Littérature Comparée à l’Université de Warwick et a été sponsorisé par la Connecting Cultures Global Research Priority de l’université.
L’université de Warwick propose deux programmes de Master et un doctorat de traduction en plus d’une variété de cours de licence sur la traduction.
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