« Je ne sais plus ce qui nous est arrivé, sans doute ne l’ai-je même jamais su. J’invente le réel pour te garder encore un peu. » (p.142)
Lisa Balavoine s’inscrit dans la lignée de Joyce Carol Oates avec Mère disparue (2005 chez Philippe Rey) et de Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine Vigan (publié en 2011 chez Lattès).
J’ai lu ce livre sans réussir à m’arrêter avec une attention suspendue à mes propres souvenirs. Dans une écriture aérée et intime celle qui fut d’abord une enfant nous livre le portrait de son premier amour. Une mère célibataire à l’attention instable et cruelle.
Un récit qui s’étale dans le temps et se télescope à l’expérience de la maternité qu’a fait l’autrice.
En replongeant dans la narration fragmentaire de leurs vies communes, Lisa Balavoine trace le parcours des séparations. Ce témoignage nous touche en tant qu’il nous rappelle ce que signifie grandir dans le souvenir de celles et ceux qui nous ont tant marqué.
Publiée le
07/02/2023 à 10:45
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Paru le 12/05/2022
149 pages
Editions Gallimard
16,50 €
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