Le 15e Prix Livre et droit de l'Homme de la Ville de Nancy a été remis, le 21 juillet 2016, à Michel Eltchaninoff pour son livre Les Nouveaux Dissidents, publié aux éditions Stock le 23 mars 2016. Il succède à Abdennour Bidar qui l’avait reçu en 2015 pour son livre Plaidoyer pour la fraternité (Albin Michel).
Le 22/07/2016 à 13:35 par Antoine Oury
Publié le :
22/07/2016 à 13:35
Le Livre sur la Place, en 2014 (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Le prix sera remis lors du Livre sur la Place vendredi 9 septembre 2016 après-midi dans les Grands Salons de l’Hôtel de Ville, sous la présidence d'honneur du paléoanthropologue au Collège de France Pascal Picq.
Le jury du Prix Livre et Droits de l'Homme a déclaré, à propos du livre du lauréat : « Un livre témoin du courage de tous les dissidents dans les pays où les Droits de l'Homme ne sont pas respectés. C'est un discours pour les Droits de l'Homme et qui explique comment une personne, homme ou femme, seule, peut se dresser contre l'oppression et faire changer le cours de l'Histoire. »
Le résumé de l'éditeur :
Il y a quarante ans, on ne parlait que d’eux. Ils faisaient la une des journaux quand on les mettait en prison ou quand on les échangeait au milieu d’un pont. Et puis le camp communiste a basculé. Ils ont presque totalement disparu de la scène, balayés par les peuples et les anciens apparatchiks reconvertis en démocrates. Depuis quelques années, les dissidents réapparaissent un peu partout. Comme leurs aînés, ils refusent la lutte armée et rejettent la violence. Ils n’ont pas d’ambition politique : ce sont des individualistes. Leur démarche est d’abord éthique. Ce qu’ils ont sous leurs yeux les révolte et ils décident de réagir, c’est tout. Comment ? En inventant des formes d’actions, à leurs risques et périls. Michel Eltchaninoff est allé les rencontrer, là où ils vivent.
À Téhéran, où une jeune femme qui ne supporte pas l’obligation de porter le voile enregistre un clip sur un toit de la ville et danse tête nue en compagnie de garçons. En Belarus, où des opposants, épuisés d’avoir pris tant de coups, créent des revues et des galeries d’art pour survivre sous la chape de la dictature. En Inde, où le successeur du Dalaï Lama, le 17e karmapa, s’est réfugié et tente de faire espérer le peuple tibétain en voie de disparition. Qu’ils vivent en régime dictatorial ou dans un État corrompu, ils créent ou redécouvrent des moyens d’expression originaux. Loin des faux dissidents de l’extrême-droite complotiste d’aujourd’hui, loin des lassitudes occidentales, ils décident de faire de leur vie quelque chose dont ils puissent être fiers.
Le livre de Michel Eltchaninoff était en compétition avec les ouvrages suivants :
Bienvenue à Calais, Marie-Françoise Colombani et Damien Roudeau, Actes Sud
I am with them, Manifeste photographique pour les réfugiés, Anne A-R, Gründ
L’Homme Nu - la dictature invisible du numérique, Marc Dugain et Christophe Labbé, Plon et Robert Laffont
La Dangereuse, Loubna Abidar et Marion Van Renterghem, Stock
Le procès des Droits de l’Homme, Justine Lacroix et Jean-Yves Pranchère, Seuil
Les portes du néant, Samar Yazbek, Stock
Vous n’aurez pas ma haine, Antoine Leiris, Fayard
Le sens de la République, Patrick Weil, Grasset
Ce que dit Charlie, Pascal Ory, Gallimard, le débat
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Paru le 23/03/2016
255 pages
Stock
22,00 €
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