En marge du prix Goncourt, les prix du premier roman, de la poésie et de la nouvelle ont été attribués le 3 mai par l'Académie Goncourt à Paris. Maryam Madjidi, Raphaël Haroche et Franck Venaille ont été salués par les 10 membres du jury pour l'émotion qu'ils ont sur transmettre à leurs lecteurs.
Le 04/05/2017 à 08:45 par Bouder Robin
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04/05/2017 à 08:45
Marx et la poupée, Maryam Madjidi (éditions Nouvel Attila)
Ce sont 3 prix Goncourt qui ont été décernés ce mercredi 3 mai. Les membres du jury présidé par Bernard Pivot ont offert le prix Goncourt du premier roman à Maryam Madjidi pour Marx et la poupée. Avec 7 voix récoltées sur 10, le livre publié aux éditions Nouvel Attila a fait sensation.
L'auteure y raconte son enfance en Iran et son exil en France à l'âge de six ans ; le récit d'un mélange de cultures, d'une vie à se réinventer et de la recherche d'une identité qui a bouleversé l'Académie. La jeune femme née à Téhéran succède donc à Joseph Andras, qui avait refusé son prix l'année dernière pour De nos frères blessés.
Le prix Goncourt de la poésie/Robert Sabatier est revenu à Franck Venaille pour l'ensemble de son œuvre composée d'une quarantaine de titres. Tahar Ben Jelloul, membre du jury et lauréat du prix Goncourt 1987, a encensé le poète : « Votre drame, votre félûre intime a été la guerre d'Algérie. Vous écrivez sur tout ce qui vous ronge. (…) Vous avez un regard juste et humain face à la douleur du monde ». Venaille avait déjà été couronné du Grand prix national de poésie du ministère de la Culture et de la Communication en mars dernier.
Quant au prix Goncourt de la nouvelle, il a été remis à Raphaël Haroche, qui a déjà percé... mais dans le monde de la musique, sous son nom de scène Raphaël. Salué pour son premier recueil de nouvelles intitulé Retourner à la mer (Gallimard), le chanteur romantique, interprète de Caravane, a récolté 6 voix des membres du jury. Didier Decoin, membre du jury, loue « une écriture comme une corde de violon » pour ce « premier ouvrage poignant, parfois déchirant ».
Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, adresse ses chaleureuses félicitations aux trois lauréats :
« Maryam Madjidi (...) raconte son enfance en Iran et la dureté d’un régime qui pousse sa famille à s’exiler en France, pays démocratique, pays de la liberté d’expression. Ce roman autobiographique revêt une acuité particulière en ces temps troublés et donne tout son sens aux valeurs de notre République. Raphaël Haroche (...) livre avec poésie un recueil de chroniques de vies à la fois tendres et cruelles. » Quant à Franck Venaille, « cette nouvelle distinction vient couronner ce poète dont les textes sont chargés du sens tragique de l’existence. »
Par Bouder Robin
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