Le Prix Européen du Roman médiéval Terres des Templiers est né sous l’impulsion de la cave Terres des Templiers, productrice des vins AOC Banyuls Grand Cru et Collioure, implantée au cœur du Pays Catalan. Il récompense chaque année un roman qui allie originalité de l’intrigue — qui doit se dérouler entre l’an 500 et 1500 de notre ère —, mais aussi exactitude historique, style littéraire et excellence de la langue.
Le 09/06/2017 à 15:54 par Antoine Oury
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09/06/2017 à 15:54
Le 7 juin, Franz-Olivier Giesbert a été récompensé du Prix du Roman Médiéval Terre des Templiers pour son roman Belle d'Amour, paru chez Gallimard. « Ce prix je le reçois avant tout au nom de Tiphanie mon héroïne » a-t-il déclaré devant l'assistance avec de recevoir son prix des mains de Georges Roque, Président de la Cave Terres des Templiers, à l'origine de ce prix.
Frank Ferrand explique son choix : « Le premier mérite d’un bon roman historique est d’emmener, d’emporter ses lecteurs loin d’eux-mêmes et de leur quotidien, de les faire voyager délicieusement dans l’espace et dans le temps. Aux trousses de Saint Louis, dans le sillage de Tiphanie, au fil d’une truculente galerie de personnages croisés comme autant de jalons, l’on se sent projeté dans un beau Moyen-Âge parfois déroutant, souvent pittoresque, toujours captivant. Ici le voyage n’a rien de gratuit ; le long cheminement de Belle d’amour nous enseigne, ses expériences nous grandissent — son initiation est un peu la nôtre. »
« Ceux qui, chez Franz-Olivier Giesbert, apprécient le style du chroniqueur, la finesse aiguë de l’éditorialiste, retrouveront dans ses romans une finesse, une justesse au moins égales ; mais ils y seront surpris par la liberté qui souffle là. Il reflète dans leur infinie richesse, les facettes innombrables du genre humain. C’est ce que l’on venait chercher, plus ou moins, en ouvrant le livre. Belle d’amour nous parle davantage, à tout prendre, du XXIe siècle que du XIIIe ; du moins le fait-il avec infiniment de grâce. »
Si le jury a bien sûr salué la richesse historique, Franz-Olivier Giesbert a fait preuve d’une maitrise de l’art de la narration, du dialogue et des portraits assurant aux lecteurs une véritable plongée humaine au cœur de cette époque fascinante. Pour Nicolas d’Estienne d’Orves, « Rien ne vaut le Moyen-Age rêvé par des romanciers truculents. Rien ne vaut des esprits éclectiques qui s’aventurent, avec la liberté d’un bâtisseur de monde, dans une époque qu’ils forgent et réinventent. Les croisades vues par Franz-Olivier Giesbert sont un carnaval truculent, drolatique, atroce et flamboyant. Le lecteur est ballotté par les dons de conteur, et jongle de rebondissement en rebondissement, avec une jubilation presque enfantine. On ne sait plus qui, de l’auteur ou du lecteur, s’amuse le plus. Et c’est ça qui marche ! Sous couvert de s’amuser : on découvre, on apprend, on comprend, on frémit… Le Moyen-Age de Giesbert est un miroir (déformant ?) de notre modernité, et l’on en sait toujours un peu plus sur nous… »
Le résumé de l'éditeur pour Belle d'amour :
Experte en amour, pâtisseries et chansons de troubadour, Tiphanie dite Belle d'amour a été l'une des suivantes de Saint Louis et a participé, en première ligne, aux deux dernières croisades en Orient. Mais sa vie, qui aurait pu être un conte de fées, tourne souvent au cauchemar. Jetée très jeune sur les chemins du royaume après la condamnation à mort de ses parents, elle est réduite en esclavage à Paris d'où elle s'échappe pour répondre à l'appel des croisés, s'embarquer vers la Terre sainte et entamer un voyage d'initiation. Grâce à ses talents de guérisseuse, elle gagnera la confiance du roi avant d'apprendre auprès de lui l'Islam, la guerre et beaucoup d'autres choses. Epopée truculente et pleine de rebondissements, Belle d'amour raconte un destin de femme mais aussi le Moyen Âge au temps des croisades. Une époque qui rappelle beaucoup la nôtre : politique et religion s'y entremêlent pendant que l'Orient et l'Occident se font la guerre au nom de Dieu.
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Par Antoine Oury
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