J.K. Rowling, reine du clash sur Twitter, fait encore des étincelles. Après avoir remis le président Trump à sa place, voilà que ce sont les nationalistes écossais qu’elle reprend. En cause ? Un discours nationaliste qui « contient des traces d’intolérance », tendance récurrente, d’après elle. Il n’en faut pas plus pour faire réagir les concernés.
Le 10/07/2018 à 16:23 par Fasseur Barbara
Publié le :
10/07/2018 à 16:23
Rowling réside en Écosse et c’est en réponse à une chronique de Lesley Riddoch dans le National qu’elle a réagi de la sorte. La chronique d'origine faisait ainsi apparaitre cette phrase : « Faire des Anglais nos ennemis automatiques ne nous aide pas à nous éloigner de la mentalité de l’Union ou de sa hiérarchie implacable. Et pourtant, comme un paquet de Cornflakes croustillants aux noisettes arrosés de lait froid tard dans la nuit — c’est presque irrésistible.»
La chronique a été publiée dans un contexte de relations tendues entre l'Angleterre et l'Écosse, où 60 % des votants ont indiqué qu'ils souhaitaient rester au sein de l'Union européenne. Le Brexit est d'ailleurs devenu, pour l'Écosse, l'occasion de réclamer plus d'autonomie vis-à-vis de l'Angleterre.
Crunchy Nut Nationalism.
Warning: may contain traces of bigotry. pic.twitter.com/hDOOqo2bJ7
— J.K. Rowling (@jk_rowling) July 5, 2018
Ce que l’auteure a retweeté avec la mention : « Avertissement : peut contenir des traces de sectarisme ». Ni une ni deux, les internautes s’interrogent : pourquoi pense-t-elle que les nationalistes écossais sont « xénophobes, racistes ou anti-anglais » ? Et c’est en image qu’elle argumente avec une série de captures d’écran, dont celle d’un utilisateur soutenant le groupe ethnonationaliste Siol nan Gaidheal.
When an “inclusive” movement includes people like this, you can count me out. pic.twitter.com/kmzWPrEXnO
— J.K. Rowling (@jk_rowling) July 5, 2018
When blood and soil ethno-nationalists are marching with your supposedly “civic” marches, your nationalism doesn’t look too different to any other country’s. pic.twitter.com/bo5LohrFNQ
— J.K. Rowling (@jk_rowling) July 5, 2018
« Heureux de vous croire sur parole que de telles personnes ne sont pas représentatives de l’ensemble du mouvement. Heureux d’accepter que le dossier bondé de captures d’écran xénophobes et anglophobes que j’ai sur mon ordinateur portable ne résume pas toute l’histoire. Mais certains d’entre nous en ont marre de l’insistance nationaliste écossaise selon laquelle leur nationalisme n’est pas comme les autres, ceux des types méchants. »
S’en sont suivis un débat nourri et une vague de critiques des nationalistes écossais en réponse à l’argumentaire de l’auteur. The National, le journal pronationaliste dont tout est parti, a ainsi publié un article réponse expliquant que la citation retweeté par Rowling ne reflétait pas l’intégralité de l’article incriminé. Ainsi, Riddoch, leur journaliste, et Rowling seraient en réalité sur la même longueur d’onde.
Démontant l’argumentaire de l’auteur britannique, le journal déplore la généralisation faite par J.K. Rowling. « Nous condamnons tous les points de vue dans ces tweets, mais l’idée qu’un échantillon si petit soit considéré comme représentatif du mouvement du Oui est incroyablement fausse — en particulier face à tant de personnes qui représentent le point de vue opposé. »
Citant la critique faite par Rowling sur la politique de Donald Trump, l’article ajoute : « Combien de “nationalistes écossais” voyez-vous sur Twitter soutenir Trump, par rapport au nombre de syndicalistes qui le font? Les politiciens de quel côté sont les plus bruyants en le condamnant? Le nationalisme écossais n’a rien à voir avec celui de Donald Trump. »
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