Alors que débute ce jeudi 20 septembre le 9e Festival America à Vincennes, festival dédié aux littératures et cultures d’Amérique du nord, seront remis le Prix du roman Page/America et les Prix des lecteurs de la ville de Vincennes, qui couronnent respectivement Hernán Díaz pour Au loin (Delcourt) et Stéphane Larue pour Le plongeur (Éditions Le Quartanier).
Le 21/09/2018 à 07:00 par Christine Barros
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21/09/2018 à 07:00
Pour retrouver son frère à New-York, Håkan, jeune paysan suédois tout juste débarqué à San Francisco, entreprend la traversée à pied du pays, remontant à contre courant le flux continu des pionniers qui se ruent vers l’Ouest. Les caravanes se succèdent et les embûches aussi. Trop souvent, la nature et les hommes essaieront de le tuer. Håkan croise ainsi la route de personnages truculents et souvent hostiles : une tenancière de saloon, un naturaliste original, des fanatiques religieux, des arnaqueurs, des criminels, des Indiens, des hommes de loi…
Et, tandis que s’écrivent à distance les mythes fondateurs de l’Amérique, il devient un héros malgré lui. Peu à peu, sa légende grandit. Håkan n’a plus d’autre choix que de se réfugier loin des hommes, au cœur du désert, pour ne plus être étranger à lui-même et aux autres.
Né en Argentine, Hernán Díaz a vécu quelques années en Suède avant de s’installer à New York, il y a 20 ans. Il est actuellement directeur adjoint de l’Institut Hispanique de l’Université de Columbia. Finaliste du prix Pulitzer, Au loin, son premier roman,est un western d’un nouveau genre.
Le prix Page / America couronne le premier roman d’un auteur nord-américain invité à Vincennes et publié à la rentrée. Le jury est composé de 110 libraires et 20 bibliothécaires, appelés à voter parmi une sélection de six ouvrages. Hernán Díaz succède au palmarès à Virginia Reeves, lauréate en 2016 avec Un travail comme un autre (Stock).
Montréal, début des années 2000, joueur compulsif et jeune homme à la dérive, le narrateur entre comme plongeur dans un restaurant. Auprès de Bébert, cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagout de rappeur, il s’enfonce chaque nuit dans les excès et addictions en tous genres, entre adrénaline et jeu, alcools et drogues. Œuvre de nuit qui brille des ors illusoires du jeu, Le plongeur raconte un monde où chacun dépend des autres pour le meilleur et pour le pire. Roman d’apprentissage et roman noir, poème sur l’addiction et chronique saisissante d’une cuisine vue de l’intérieur, Le plongeur est un magnifique coup d’envoi, à l’hyperréalisme documentaire.
Né en 1983, Stéphane Larue détient une maîtrise de littérature comparée et travaille dans le milieu de la restauration à Montréal. En 2016, il publie aux éditions Le Quartanier Le plongeur, un premier roman couronné du Prix des libraires du Québec et du Prix Senghor.
Ces deux prix sont organisés par le réseau des médiathèques de la ville : l’un remis par des lecteurs adultes et l’autre par des lycéens, chacun à un jeune écrivain présent au festival. Cette année, Stéphane Larue a fait l’unanimité auprès de ces deux jurys. Le plongeur ( Le Quartanier) succède à Vie et mort de Sophie Stark d’Anna North (Éditions Autrement).
Hernán Díaz, trad. anglais (US) Christine Barbaste - Au loin - Delcourt - 9782413005407 - 21,50 €
Stéphane Larue - Le plongeur - Editions Le Quartanier - 9782896982721 - 25 €
Paru le 05/09/2018
334 pages
Delcourt
21,90 €
Paru le 07/02/2019
576 pages
Le Quartanier
22,00 €
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