Lancé en 2013, à l’initiative du Conseil d’Administration du Groupe Matmut, le Prix Littéraire Matmut ne prend en compte que des manuscrits d’auteurs n’ayant jamais été publiés. Au sein des 2000 textes envoyés, celui de Gauthier Steyer, La nuit a mangé le ciel, s'est distingué. Il est désormais publié par les Éditions Denoël, dans leur collection Romans français.
Le 20/09/2018 à 09:56 par Antoine Oury
Publié le :
20/09/2018 à 09:56
Philippe Labro, président du jury du Prix Littéraire Matmut, explique : « Gauthier Steyer amorce son roman en s’adressant à Louise, sa fille. Il dit : “Je voudrais réussir à te donner l’envie de ne pas leur tourner le dos, mais d’aller vers eux, le sourire de l’indulgence aux lèvres et l’amour dans le cœur”. Ainsi débarrassé de ses préjugés, le lecteur va faire la connaissance du petit garçon enlevé à sa mère par des services dits sociaux. L’auteur fait découvrir un monde déconnecté, dont le langage fleuri, précis et sensible, orné de belles formules, désarçonne. Petit à petit, on ouvre les yeux sur une réalité, celle des habitants de ces quartiers qualifiés de sensibles… »
Né près de Strasbourg en 1971, Gauthier Steyer est éducateur spécialisé et consacre l’essentiel de son temps et de sa carrière aux personnes en difficulté. Les livres et l’écriture l’accompagnent et lui permettent d’échapper à la misère humaine qui constitue son quotidien. Installé à La Réunion depuis dix-sept ans, Il travaille à l’Aide sociale à l’enfance et enseigne son métier.
Le résumé de l'éditeur pour La nuit a mangé le ciel :
Juanito a toujours vécu seul avec sa mère dans sa cité de la Marmite, mais l'année de ses onze ans, on le place dans une famille d'accueil à la campagne, et lui qui n'est même pas orphelin se demande ce qu'il fait là. Un jour, sans savoir pourquoi, il se taille les veines. Paniquée, la famille d'accueil le rend comme on ramènerait au chenil un chiot trop violent. Juanito “fait une crise” et voit des flammes danser sur le bureau de l'assistante sociale, qui s'empresse de le faire interner. Au milieu d'enfants bien plus fous que lui, Juanito comprend de moins en moins ce qu'il fait là et ne rêve que d'une chose : s'enfuir et retrouver sa mère. L'occasion rêvée se présente : lors d'une excursion, tous ses camarades “font une crise” en même temps, et lui peut s'enfuir et prendre un bus qui le ramènera chez lui. Commence alors une longue cavale, où l'assistance publique le poursuit inlassablement. Juanito est recueilli par des bucherons, des gitans, un travesti kosovar et une femme de ménage-star du X, qui sont autant d'îlots d'humanités dans un monde où il ne trouve pas sa place. De déceptions en espoirs, de famille d'accueil en foyers, Juanito se raconte avec ses mots et sa vision du monde bien particulière.
Le Prix Littéraire Matmut s’intègre dans une politique d’action culturelle qui a pour objectif de rendre accessible une culture de qualité au plus grand nombre. À ce titre, la singularité du Prix est de faire émerger le talent brut d’un auteur et de l’accompagner dans les différentes étapes de production de son premier roman par le soutien d’un éditeur.
Pour la première fois dans l’histoire du Prix Littéraire Matmut, l’édition de votre premier roman, un Prix Spécial du Jury a été décerné à Sarah Marty a été récompensée pour son roman Soixante jours, publié par les Éditions Denoël.
Le prix sera décerné le 27 septembre à Paris, au cours d’une réception en présence de Daniel Havis, président de la Matmut, et de Philippe Labro, président du jury.
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
Commenter cet article