Comme Lucie Félix, Marie Desplechin et Gilles Bachelet avant lui, c’est l’auteur-illustrateur Marc Boutavant qui décroche la Grande Ourse 2022. Une distinction de l’équipe du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse qui vient éclairer l'œuvre d'une créatrice ou d'un créateur francophone dont l'écriture, le geste, la créativité d'une ampleur ou d'une audace singulière, marque durablement la littérature jeunesse.
« Qu’il s’agisse d’Ariol, de Mouk, d’Edmond ou encore de Chien pourri, ses personnages n’ont rien à envier aux vraies bandes de copains auxquelles on s’attache forcément. Il y a dans les images de Marc Boutavant de l’appétit, de la rondeur et de la couleur pour célébrer la joie d’être ensemble, de découvrir toujours plus loin », souligne l'équipe du SLPJ.
« Des illustrations désopilantes, fourmillant de détails, des situations gags, de la générosité et de l’humour pour rendre à merveille autant le grave que le burlesque... Une fantaisie aussi qui s’attache à l’enfance et à ses mille et une façon d’être au monde et ce depuis plus de 20 ans ! »
Né à Dijon en 1970 et formé à l’École Supérieur des arts décoratifs de Strasbourg, l’artiste vit aujourd’hui à Paris. Sa carrière d’illustrateur et d’auteur de bandes dessinées a décollé dans les années 1990. Marc Boutavant est le père de plusieurs séries cultes aux personnages attachants tels que Mouk, Ariol, Edmond ou encore Chien pourri. Les aventures des deux premiers ont été adaptées à la télévision en 2009 et 2011 et celles du troisième sont en phase d’adaptation.
Son art et sa signature se trouvent dans la façon qu’il a de représenter les émotions à travers ses personnages, et ce, toujours avec ironie. Sa maîtrise du dessin burlesque est si rare en littérature jeunesse qu’elle lui est emblématique. Tout au long de son parcours, Marc Boutavant a travaillé avec différents auteurs comme Astrid Desbordes pour la série Edmond, Emmanuelle Guibert pour Ariol et Colas Gutman pour Chien Pourri. À chaque fois, l’illustrateur a su s’approprier l’univers de chacun, au point que l’on se dise que personne d’autre n’aurait pu illustrer ces histoires comme lui.
L’artiste a été primé à plusieurs reprises. En 2019 d’abord, avec le Prix Micheluzzi jeunes lecteurs pour Ariol tome 1-2 (scénario d’Emmanuel Guibert), en 2022 avec une « Mention » au Prix BolognaRagazzi, catégorie Comics – Early Reader, Foire du livre de jeunesse de Bologne pour Ariol tome 15 : Touche pas à mon veau (scénario d’Emmanuel Guibert).
Il décroche aussi le Coup de cœur Jeune Public automne de l’Académie Charles-Cros avec Pascal Parisot pour les illustrations de Superchat, À la recherche du paon perdu, avec le texte, les paroles, la musique et l’interprétation de Pascal Parisot.
La Grande Ourse sera décernée mardi 8 novembre à l’occasion de « La Soirée du Salon », au Petit Palais, dans le 8e arrondissement de Paris.
Photographie : Marc Boutavant © Léontine Behaeghel
Par Dépêche
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