Le Prix du Cercle Montherlant - Académie des beaux-arts 2022 a été décerné à l’ouvrage Feuillages. L’art et les puissances du végétal, de Clélia Nau, publié aux éditions Hazan. Il sera remis au cours de la Séance solennelle de rentrée de l’Académie des beaux — arts qui se tiendra sous la Coupole du Palais de l’Institut de France le mercredi 16 novembre prochain.
Créé en 2002 à l’initiative du Prix du Cercle Montherlant et de l’Académie des beaux-arts, ce prix fête cette année ses 20 ans. Il récompense chaque année un ouvrage d’art de langue française. Doté d’un montant de 10.000 euros, la dotation du prix est répartie depuis 2016, entre l’auteur (8000 euros) et l’éditeur (2000 euros). Il est entièrement nancé grâce à la générosité de Monsieur Jean-Pierre Grivory, président directeur général de la société Parfums Salvador Dali.
Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure, diplômée de l’Institut d’Etudes de Paris, agrégée de philosophie, docteur de l’E.H.E.S.S. (directeur, Daniel Arasse), Clélia Nau enseigne l’esthétique et l’histoire de l’art au sein du département « Lettres, Arts, Cinéma » de l’Université de Paris.
Voici, un résumé de l'ouvrage par l'éditeur :
Tout est feuille, nous dit Goethe, dont le regard vitaliste introduit au xviiie siècle une singulière extension à la définition du feuillage. Les parties de la plante ne seraient-elles pas toutes comme des modifications d'une seule et même forme : des feuilles transformées, soumises à mesure de leur croissance à des processus de déploiement ou, au contraire, de contraction et d'intensification ? Des feuilles transformées ? Et comment les arts, la peinture mais aussi la photographie et le cinéma, ont-ils composé avec cette forme à la fois volatile et détaillée, bruissante, massive et foliacée, autant qu'avec le milieu, avec l'air, la radiation solaire, sans quoi la forme-feuillage ne saurait exister ? Clélia Nau braque l'objectif sur un motif longtemps condamné à ne croître que dans les marges de l'art.
Elle redonne voix à cette vie profondément autre, mystérieuse, à ces feuillages dont le mode d'existence spécifique est de bruire ou de végéter. Un bruire qui n'a pas pour seule fonction d'apporter un supplément de grâce, qui peut aussi perturber la fiction, interférer avec la fable représentée. Un végéter qui n'est pas qu'existence passive : en latin, vegetare désigne ce principe actif de vie grâce à quoi le végétal produit tout au long de sa vie de nouveaux organes, déploie, mieux, invente sa forme, marque même de sa vitalité.
L'académie des beaux-arts a par ailleurs décerné les récompenses suivantes. Le Prix Bernier, d’un montant de 7 000 euros, a été partagé cette année en deux prix de 3 500 euros chacun, et a été attribué aux ouvrages La peinture impressionniste et la décoration (Editions Le Passage), de Marine Kisiel et Néo-romantiques, un moment oublié de l’art moderne, 1926-1972 (Flammarion) de Patrick Mauriès.
Le Prix Paul Marmottan, d’un montant de 2 500 euros, a été attribué au livre Paul Tissier, l’architecte des fêtes des Années folles de Stéphane Boudin-Lestienne aux éditions Norma. Le Prix René Dumesnil, d’un montant de 3 000 euros, a été décerné à l’ouvrage : Berlioz, Flaubert et l’Orient, de Cécile Reynaud et Gisèle Séginger, publié aux éditions Le Passage.
Par Dépêche
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Paru le 13/10/2021
279 pages
Hazan
99,00 €
Paru le 18/11/2021
380 pages
Le Passage
35,00 €
Paru le 02/02/2022
256 pages
Flammarion
39,90 €
Paru le 06/05/2022
256 pages
Norma
60,00 €
Paru le 15/09/2022
250 pages
Le Passage
35,00 €
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