Le journaliste, cofondateur de la maison d'édition Libros del KO, est récompensé par le jury du Prix Nicolas-Bouvier pour ce livre situé entre le récit de voyage et le reportage, dans une traduction de Myriam Chirouss. Désigné parmi six candidatures, Une datcha dans le Golfe sera salué lors du Festival Etonnants Voyageurs, en juin prochain.
Le 06/05/2022 à 15:14 par Clémence Leboucher
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06/05/2022 à 15:14
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Après une année d'interruption, le Prix Nicolas Bouvier est de nouveau à l'affiche du festival malouin. Ce prix couronne l’auteur d’un récit, d’un roman, de nouvelles, dont le style est soutenu par les envies de l’ailleurs, à la rencontre du monde, dans l’esprit des écrits de Nicolas Bouvier.
Cette année, c'est donc Une datcha dans le Golfe (Una dacha en el Golfo) d'Emilio Sánchez Madiavilla, qui sera mis en avant lors d'une après-midi consacrée à Nicolas Bouvier, au festival Etonnants Voyageurs, en présence des membres du jury.
Le résumé d'Une datcha dans le Golfe par l'éditeur, Métailié :
Lire ce livre s’apparente à boire un verre dans un bar avec un inconnu, un inconnu intéressant. Ce premier récit est l’histoire d’un journaliste qui a vécu à Bahreïn mais qui n’était pas sensé y aller. Il nous raconte son voyage, d’abord avec l’étonnement d’un premier regard, puis avec la profondeur d’un excellent chroniqueur : des détails les plus simples (et pourtant invraisemblables), comme chercher une maison à louer, jusqu’aux détails plus précis de l’implantation chiite dans les pays du Golfe.
La voix de l’auteur, sérieuse et profonde quand il faut, mais aussi candide, drôle et subjective,se balade entre la finesse du regard et humour, loin de l’attitude du vaillant reporter de guerre qui a tout vu et tout vécu. C’est pourquoi on a envie de le suivre, parce qu’on se sent proche de lui, et on l’écoute nous décrire les subtilités géopolitiques du Moyen-Orient mais aussi la visite rocambolesque de Michael Jackson à Bahreïn, les manifestations et répressions de 2011 et les menus des restos des expatriés, la construction des îles artificielles faramineuses et le sort de la moitié de la population, composée d’esclaves modernes.
En prenant ce qu’il y a de mieux dans le récit de voyage et dans le reportage, ce récit nous émerveille en nous montrant l’une des meilleures qualités d’un livre de non-fiction.
Le jury du Prix est présidé par Pascal Dibie, et composé d'Alain Dugrand, Jean-Louis Gouraud, Christine Jordis, Björn Larsson, Tiffany Tavernier et Clara Arnaud.
Emilio Sánchez Madiavilla succède à Kapka Kassabova, récompensée en 2020 pour Lisière (Marchialy). Il recevra, en guise de récompense, une bourse de 5000 €.
Crédits : Prix Nicolas Bouvier
Paru le 06/05/2022
207 pages
Editions Métailié
20,00 €
Paru le 25/08/2021
603 pages
J'ai lu
8,90 €
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