En cette mi-année, le Centre national du livre fait le point sur cette année tumultueuse. Annoncée par le ministre de la Culture Franck Riester en décembre 2019, l’Année la bande dessinée a été officiellement lancée le jeudi 30 janvier 2020 par le Président de la République lors de la 47e édition du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Cependant, tout le monde sait que 2020 est légèrement sortie de ses cases...
Entre confinements et restrictions sanitaires, l’Année de la bande dessinée 2020-2021 a été mise à mal. C’est pourquoi, elle a bénéficié de 6 mois de prolongation afin de procéder aux réorganisations nécessaires à plusieurs manifestations culturelles. Malgré les nombreuses perturbations liées au contexte sanitaire, les événements ont été fortement défendus par la mobilisation de divers acteurs.
Lorsque l'on constate les répercussions que la crise sanitaire a eues sur le plan culturel, les chiffres de l’Année de la bande dessinée paraissent plutôt satisfaisants. En bref, elle représente : 1386 lieux, 2300 manifestations et 511 opérations labellisées.
Près de la moitié des événements (45%) ont été organisés dans des bibliothèques et médiathèques et l’ensemble du pourcentage restant se répartit entre écoles, établissements scolaires, musées, librairies collectivités territoriales, centres culturels, bibliothèques universitaires, centres sociaux, maisons d’édition et lieux culturels à l’étranger.
22,8% des rencontres ont pris la forme d’expositions dans des lieux intérieurs (musées ou encore médiathèques) mais aussi extérieurs comme à Aix (BD Aix) ou Saint-Malo (Quai des bulles). De plus, 14,3% de rencontres avec les auteurs ont pu avoir lieu et 180 festivals (c’est-à-dire près de 8% de la totalité des manifestations) ont été proposés au public sous forme physique ou digitale.
La sucession des confinements a généré une créativité artistique nécessaire pour repenser les cadres de ces manifestations. En prime, le Centre national du livre (CNL) tout comme la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême (CIBDI) ont favorisé l’investissement de multiples acteurs (collectivités territoriales, associations, institutions culturelles) dans cette année culturelle.
Malgré les difficultés d’organisation, cette année a été marquée par plusieurs temps forts. Tous poursuivant un même but : promouvoir le rôle du 9e art et de l’institutionnaliser comme étant un art majeur. Pour ce faire, la structure a été conçue en suivant 6 grandes directions :
Le CNL annonce que plusieurs initiatives seront mises en place dans les mois à venir, dont un cycle de conférence sur la bande dessinée au Colège de France à partir d’octobre.
Du début septembre à début novembre, pour une durée d’un mois, 4 auteurs seront hebergés au sein de résidences artistiques dans des monuments nationaux. L’objectif de cette action culturelle est de promouvoir à la fois le 9e art et les richesses patrimoniales des régions françaises.
Plusieurs ateliers ludiques et gratuits seront proposés à travers l’opération Toute la France Dessine, ayant obtenu un succès retentissant l’été dernier (plus de 3 200 participants).
Puis, du 24 au 26 septembre prochain, la CIBDI sera l’invitée d’honneur au Grand Palais Ephémère (Paris) pour le salon du livre rare et des experts en objets d’art. Enfin, en partenariat avec Vinci Airports, elle voyagera dans le cadre de l’exposition « La BD s’envole », mise en place dans 8 aéroports français. Consacrée au thème de l’aviation, elle aura lieu durant le printemps 2022.
Pour découvrir les expositions passées et futures rendez-vous sur le site de la Cité BD.
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