La société canadienne à but non lucratif spécialisée dans l’industrie du livre Book Net Canada, a réalisé une enquête dans le but de déterminer le profil d'un non-acheteur de livres. Et ce, avance la société, afin d’aider les bibliophiles à mieux identifier les personnes à éviter ou susceptibles d'ennuyer. A qui, donc, « est-il sûr de parler de livres et qui devriez-vous éviter lors de votre prochaine fête ? », telle est la question à laquelle a tenté de répondre Book Net Canada.
L’enquête a été menée auprès de 9 000 Canadiens anglophones de plus de 18 ans, sur les trois premiers semestres de l’année 2019. Tout l'enjeu étant donc de savoir si les personnes interrogées avaient acheté au moins un livre durant les douze derniers mois. Résultat : en moyenne 43 % d’entre eux ont déclaré n’avoir fait aucun achat d'ouvrage.
De manière plus détaillée, les données récoltées par BookNet Canada révèlent que parmi ces 43 %, la répartition entre hommes et femmes n’admettait pas d’écart flagrant. En effet, 46 % des hommes et 40 % des femmes ont fait savoir qu'elles n’avaient pas acheté de livre au cours de l’année écoulée.
Pour ce qui est de l’âge des répondants, il ressort cependant que plus une personne est jeune, plus elle est susceptible d’acheter des livres. En effet, 26 % des personnes interrogées âgées de 18 à 24 ans ont déclaré n’avoir pas acheté des livres au cours de l’année écoulée, tandis que la proportion s’élève à 52 % chez les personnes de plus de 65 ans. Mais Book Net Canada ne tire pas de conclusion hâtive pour autant, estimant en effet que l’achat de livres de la tranche d’âge 18-24 pouvait être liée à des fins scolaires.
Concernant le profil socio-économique des non-acheteurs de livres, les statistiques de BookNet Canada révèlent que les personnes interrogées divorcées ou veuves sont plus nombreuses à ne s’être pas offert de livres (respectivement 48 % et 56 %), que ceux se déclarant célibataires, parmi lesquels 56 % ont acheté un livre.
Au niveau du lieu d'habitation des répondants, l’écart entre zones rurales et zones urbaines n’est pas non plus de taille. 48 % des personnes vivant en milieu rural ayant déclaré n'avoir fait aucune dépense dans les livres, contre contre 42 % pour les personnes résidant en ville.
Enfin, les chiffres de l’enquête font état d’un pourcentage plus élevé de personnes ayant acheté des livres dans l’année pour celles et ceux travaillant à temps plein ou étant étudiant. e. s — les chiffres sont respectivement de 63 % et de 74 %. Contre quoi, un peu plus de la moitié des personnes retraitées (51 %) ont déclaré n’avoir pas acheté de livres.
Si l’on devait donc se fier aux résultats obtenus par BookNet Canada, le profil type du non-acheteur de livres Canadien serait donc un homme veuf âgé de plus de 65 ans et vivant en zone rurale. Toutefois, comme prend bien soin de le signifier la société canadienne, ces chiffres ne sont pas à prendre au pied de la lettre, rappelant en effet que l’achat de livre physique n’est plus aujourd’hui le seul moyen d’accéder à la lecture.
Ce qui revient à estimer que le seul fait d’acheter des livres n’est pas forcément corrélé à la pratique de la lecture – il suffit, par exemple, de considérer notre navigation sur Internet. En outre, l'on ne saurait négliger les multiples façons d’accéder au livre qui existent en dehors de l'achat. En première place desquelles figurent notamment les bibliothèques publiques. Mais il est aussi possible de citer le simple échange d'ouvrages entre amis ou de manière plus anonyme par le biais des boîtes à livres.
1 Commentaire
Jujube
14/02/2020 à 20:04
Comme quoi les statistiques...