Au cours de l’été, les températures auront atteint des seuils jamais vus, de quoi redouter que la course aux records de chaleur ne soit bien lancée. La recherche d’un espace de fraîcheur remplace les activités estivales pour nombre d’habitants. Tout particulièrement quand on dépasse la barre des 40 °C quotidiennement.
Dans plusieurs villes américaines, les bibliothèques sont devenues des abris pour fuir les pics de chaleur : certes, la bienveillance à l’égard des établissements de prêt n’est pas la caractéristique première du Texas. Cependant, à Austin, Dallas ou encore Houston, on change volontiers les lieux, et leur climatisation, en espaces de refroidissement pour citoyens écrasés de chaleur.
En semaine ainsi que le samedi, voici que l’on ouvre moins dans la perspective d’accompagner les usagers que dans leur offrir un service anti-canicule.
Rappelons toutefois que le Texas compte actuellement parmi les plus farouches censeurs de livres dans les bibliothèques publiques aussi bien que celles scolaires. Une vague qui dure et n’en demeure pas moins inquiétante que celle liée au soleil accablant.
Houston avait été particulièrement critiquée lorsque mi-juillet, elle décidait de la fermeture de son plus important centre de refroidissement. Or, un sans abri sur sept y réside et contrairement au métro, climatisé également, l’accès à la bibliothèque est gratuit.
Même son de cloche en Arizona, autre territoire en proie à des pics qui se poursuivent cette semaine — plus de 41 °C et un 43 °C attendu ce 21 août. La Vallée se dirige vers le douloureux record de la plus longue cague de chaleur jamais enregistrée. Depuis le 1er août, et durant 10 jours, le mercure affichait 43°C… Et les responsables de la ville de Phoenix cherchent des astuces pour épargner leurs concitoyens.
Ici, les bibliothèques renouent avec leurs missions premières : un ouvrage axé sur les moyens à mettre en œuvre en cas de fortes chaleurs est actuellement distribué. Ce programme semble adapté à différentes tranches d’âge, aidant à comprendre les mesures et les gestes impératifs. Une sorte de trousse de secours aussi bien qu’une boîte à outils pour lutter contre les températures actuelles. Et l’on accueille, bien entendu, entre les murs réconfortants, les personnes qui souffriraient de la situation actuelle.
Partout dans les États où le thermomètre explose, les pouvoirs publics invitent les résidents à se réfugier et profiter du confort temporaire que fourniront ces lieux. Climatisation, certes, mais également WiFi, ordinateurs et fontaine à eau : certains promeuvent également la mise à disposition de toilettes et, ô surprise, de matériel de lecture… Et les campagnes de sensibilisation, telles que présentées au fil de cet article montrent que l'on ne recule devant rien sur les réseaux.
Pour les Etats du Sud, incluant Nouveau-Mexique, Nevada, tout devient bon pour échapper aux dangers, alors que l’année 2023 se hisserait sur la première marche des années les plus chaudes jamais connues. Qu’on se rassure : 2024 serait pire encore, indique l’agence américaine National Oceanic and Atmospheric Administration dans ses dernières études.
L’autre triste réalité demeure que si une partie de la population accède à des espaces climatisés, la fournaise frappe partout dans le monde. Grèce, Italie, Espagne et même Allemagne, étouffent actuellement et les difficultés sont les mêmes au Maroc, en Asie, aussi bien Chine que Japon… la catastrophe devient mondiale.
Et les spécialistes de le rappeler : les turbulences météorologiques que nous traversons risquent de devenir d’agréables souvenirs de douces chaleurs en comparaison de ce qui attend la planète en 2050, si rien n’est fait.
Crédits photo : geralt CC 0
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