Le Prix de la littérature arabe 2022 est décerné à l’auteur tunisien Yamen Manai pour son roman Bel Abîme (Éditions Elyzad). Le lauréat du Prix sera reçu à l’Institut du monde arabe le 3 décembre dans le cadre des rencontres littéraires « Une heure avec… ». Une mention spéciale est attribuée à l’écrivain soudanais Hammour Ziada pour son roman Les Noyées du Nil (Éditions Sindbad / Actes Sud), traduit de l’arabe par Marcella Rubino et Qaïs Saadi.
Créé en 2013 par l’Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, ce prix (doté de 10.000 €) est l’une des rares récompenses françaises distinguant la création littéraire arabe. Elle promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français.
Lors de cette 10e édition, le jury, composé de personnalités du monde des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe, a salué « un bref roman passionnant écrit dans un style simple et puissant à la fois, qui dénonce, à travers le parcours d’un adolescent révolté, les injustices d’une société cruelle dans la Tunisie des banlieues populaires. Ce livre, écrit par un auteur tunisien francophone qui a déjà à son actif trois romans, a été publié par les Éditions Elyzad dont le travail fait honneur à la francophonie. »
Voici un résumé de l'ouvrage par l'éditeur :
Je revenais du collège quand j'ai rencontré Bella. Une après-midi de novembre, morose. Un garçon triste, chétif, une tête à claques, la tête baissée, la peur qui habite ses tripes, et parfois, l'envie d'en finir. On n'imagine pas ce que ressent un enfant quand il faut qu'il se fasse encore plus petit qu'il n'est, quand il n'a pas droit à l'erreur, quand chaque faux pas prend un air de fin du monde.
Mais en l'entendant, ce jour-là, j'ai redressé le menton.
Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai vit à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l’information. Aux Éditions Elyzad sont également parus ses romans La marche de l’incertitude (poche, 2010), La sérénade d’Ibrahim Santos (2011 ; poche, 2018) et L’amas ardent (2017), récompensés de nombreux prix littéraires. Bel Abîme a aussi reçu le Prix Orange du Livre en Afrique 2022.
Yamen Manai succède à l’écrivaine omanaise Jokha Alharthi qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2021 pour son roman Les Corps célestes (Éditions Stéphane Marsan), traduit de l'arabe par Khaled Osman.
Crédits photo : Gabriel Carrère / Prix machin
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 02/09/2021
110 pages
Elyzad
14,50 €
Paru le 02/03/2022
208 pages
Actes Sud Editions
22,50 €
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