Créées en 2012, les Rencontres d’Archéologie de la Narbonnaise (RAN) ont remis le Grand Prix du Livre d’Archéologie et le Prix de la BD d’Archéologie le 6 novembre 2021, au Palais-musée des Archevêques de Narbonne, en présence de 150 personnes. Le premier récompense un auteur ou une autrice capable de synthétiser et d'exposer simplement les grandes questions de l'archéologie. Le second honore une bande dessinée en lien avec l'archéologie, que ce soit dans son contenu, dans sa fiction ou en collaboration avec des archéologues.
Cette année, le festival qui s’est déroulé du mardi 2 au dimanche 7 novembre 2021, a fait la part belle aux thématiques de l’alimentation, la médecine, le jeu vidéo, les relations méditerranéennes… Ce fut l’occasion de découvrir des expositions, des projections de films, des conférences, de multiples rencontres…
PRIX LITTERAIRES : Première sélection RAN 2021
Cette année le palmarès récompense au total 11 oeuvres.
D'une part, le Prix BD jeunesse d’archéologie revient à Le Signe de Pao, de Jean-François Chanson et Juliette Vaast (Eidola édition).
Le résumé d'après l'éditeur :
Le jeune Wu voyage dans des paysages enneigés, propageant les découvertes techniques de son temps de tribu en tribu. Parti du bord de la Méditerranée, il atteint un jour le littoral atlantique. Alors qu’il remonte un fleuve, il est attaqué et se réfugie auprès d’une tribu menée par la jeune Pao, dont le front porte un signe appelé aujourd’hui « signe du Placard ». Wu montre à la tribu de nouvelles techniques, l’aiguille à chas, l’hameçon et le propulseur. Pao envisage d’utiliser cette nouvelle arme pour se libérer du joug de leurs voisins menés par le cruel Sar.
Il est admis que l’Histoire commence à l’invention de l’écriture. Mais est-ce que les dessins des hommes préhistoriques ne seraient pas une forme d’écriture ? C’est à partir de ces dessins que le scénariste de Le signe de Pao, a inventé une histoire et plus précisément à partir du signe du Placard et de dessins d’hommes transpercés de sagaies, tels que ceux que l’on peut voir sur la couverture de la bande dessinée.
Le signe du placard est présent dans plusieurs grottes françaises en Charente, Dordogne, dans le Lot et à Marseille. Notre héros passera par tous ces sites.
Quant au Prix BD d’Archéologie, il récompense Les voyages d’Ibn Battûta, de Lofti Akalay, Joël Alessandra (Aire Libre).
Le résumé d'après l'éditeur :
En 1354 quand Ibn Battûta revient à Fez au Maroc, il rentre d'un périple qui aura duré 29 ans. Un pèlerinage à La Mecque en 1325 a ainsi conduit l'aventurier aux quatre coins du monde, en Afrique, en Espagne, en Inde, des Maldives, jusqu'en Chine.
Trop peu connu en France, ce Marco Polo musulman est un des plus grands voyageurs de l'histoire. Né à Tanger, il est même à l'origine de la consécration du récit de voyage en genre littéraire dans le monde musulman au XIVe siècle quand il publie sa "rihla" un mot qui à l'origine signifie "voyage", à l'origine de cette adaptation.
En 1998, le journaliste et écrivain marocain Lotfi Akalay avait déjà consacré un livre à l'explorateur, qu'il considère comme "le premier touriste du monde". Il y décortiquait les controverses autour du texte, en révélant les modalités de circulation dans le monde musulman de l'époque. La bande dessinée a ouvert de nouvelles portes à ses ambitions. La mise en abyme du récit original par le dessinateur du point de vue d'Ibn Battûta crée l'illusion d'un carnet de voyage, étape par étape, alternant croquis et planches à l'aquarelle. Un périple tout en lumière qui mêle le réalisme historique et l'onirisme du conte.
L'année dernière, c'est Amazonie, l'archéologie au féminin, de Stephen Rostain (Belin), qui avait été nominé pour le premier, et Les esclaves oubliés de Tromelin, de Sylvain Savoia (Dupuis), pour le second Prix.
RAN 2020 : Les Rencontres d'Archéologie récompensent un livre et une BD
D'autre part, le Prix livre d’archéologie Coup de coeur du jury revient à Une histoire universelle des ruines. Des origines aux Lumières, d’Alain Schnapp (éditions du Seuil).
Le résumé d'après l'éditeur :
Il n’existe pas plus d’hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec elles. [...]
Passant d’une civilisation l’autre, Alain Schnapp s’appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poésie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l’oeuvre d’une vie.
Tandis que le Grand prix du livre d’archéologie est attribué à Enquêtes archéologiques. L’affaire Valerivs Procvlvs, de David Djaoui (Errance).
Le résumé d'après l'éditeur :
L’archéologie est une science de l’interprétation des vestiges du passé. Écrite, elle devient Histoire. Entre les ouvrages scientifiques, inabordables pour les curieux, et les synthèses généralistes, qui constituent déjà un livre d’Histoire, se dissimule le travail de l’archéologue. C’est précisément le pari insensé de ce livre : dévoiler, jour après jour, les coulisses d’un métier qui reste encore aujourd’hui l’objet de nombreux fantasmes.
À travers ces différentes enquêtes, qui se recoupent et s’alimentent, tout un pan de l’histoire économique et commerciale de la civilisation romaine se dévoile. Conversations téléphoniques, échanges de courriels, réflexions personnelles et humour participent à rendre cette recherche des plus vivantes.
En termes de représentations cinématographiques, le Prix Lycéens du film d’archéologie revient à Lady Sapiens de Thomas Cirotteau et Eric Pincas. Une adaptation du livre homonyme de ces deux réalisateurs et de Jennifer Kerner, publié aux éditions des Arènes.
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Rentrée littéraire : prix, récompenses et heureux lauréats 2021
Dossier : les romans de la rentrée littéraire 2021 à découvrir
Paru le 26/02/2021
56 pages
Eidola
15,00 €
Paru le 26/06/2020
233 pages
Editions Dupuis
30,90 €
Paru le 22/10/2020
722 pages
Seuil
49,00 €
Paru le 12/05/2021
174 pages
Editions Errance
26,00 €
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