« Le Femina des lycéens ? Déjà ringard, contrairement au Prix Virilo des Maternelles (& Crèches) ! » Le prix Virilo, assurément le plus iconoclaste de la rentrée littéraire, n’en est pas le moins sincère. Prenant le pouls des tendances actuelles, ses membres ont conçu une nouvelle récompense – une association couche et chemise avec les Prix Virilo et Trop Virilo.
Le 29/10/2016 à 09:17 par Nicolas Gary
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29/10/2016 à 09:17
Après un retour en fanfare en 2015, le prix Virilo innove comme jamais, avec la constitution d’un quorum d’enfants représentatifs de la population francophone, chargé de définir leur lecture favorite.
Nota bene : « Pour participer, l’enfant doit-être en âge de marcher à 4 pattes (et non de ramper avec aisance). À l’instar de ses aînés, il doit porter une moustache et voter en homme, sans considération de sexe. »
Nota bene 2 : « Pour des motifs de protection de l’enfance, le Prix TROP Virilo des Maternelles (& Crèches), récompensant le jaillissement littéraire excessif de testostérone, a été supprimé des statuts en 2016, avant même la création du Prix Virilo des Maternelles (& Crèches). »
Tous les détails à cette adresse.
Rappelons au passage la sélection 2016 des romans retenus, et soulignons que si ces dames du Femina ont décidé de remettre leur prix en avance, les jurés du Virilo, eux, attendront le 3 novembre pour couronner les lauréats.
– Le bal des ardents, de Fabien Clouette (Editions de l’Ogre)
– Les états et empires du Lotissement Grand Siècle, archéologie d’une utopie, de Fanny Taillandier (PUF)
Le reste est plus conventionnel, mais on ne va pas s’excuser d’avoir aimé :
– Chanson douce, de Leïla Slimani (Gallimard)
– Petit Pays, de Gaël Faye (Grasset)
– Ecoutez nos défaites, de Laurent Gaudé (Actes Sud)
– Possédées, de Frédéric Gros (Albin Michel)
– L’autre qu’on adorait, de Catherine Cusset (Gallimard)
– Les Parisiens, d’Olivier Py (Actes Sud)
– L’innocent, de Christophe Donner (Grasset)
Et pour le plaisir, quelques accessits bien sentis, tout aussi impertinents que pertinents...
– L’accessit du titre au jeu de mots maladroit mais on peut rien dire parce que ça leur est vraiment arrivé revient à Tu meurs, de Lou Bohringer (éditions Flammarion)
– L’accessit Morandini de la liberté de la presse revient à Nos vies insoupçonnées, d’Anaïs Jeanneret (épouse Bolloré) et à l’ensemble des critiques positives qui lui ont été faites.
– Le Prix Pilon de la forêt qui pleure (dont le ratio [Qualité/(Tirage + Couverture Médiatique) est le plus faible] revient au Mystère Henry Pick de David Foenkinos. David, tu te fais du mal et si d’aventure tu te faisais quand même du bien, dis-toi que tu nous fais du mal.
– Stupeur, l’accessit Jean d’Ormesson du titre le plus Jean d’Ormessonne revient pas à Jean d’Ormesson, mais à Arthur Bernard pour Tout est à moi, dit la poussière [Champ Vallon]
Et d’autres sont encore à retrouver sur leur site... Ou encore commencer à imprimer des marque-pages.
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Par Nicolas Gary
Contact : ng@actualitte.com
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