Depuis 2012 l’Association Francis Jammes a renoué avec la publication régulière de cahiers regroupant les interventions de spécialistes et d’amateurs du célèbre poète né dans le Sud-Ouest de la France en 1868. Dans le nouveau numéro double des Cahiers Francis Jammes qui vient de paraître, on interroge les relations du poète avec les poétesses de son époque. Sa poétique est aussi décortiquée pour mieux comprendre la richesse de ses vers.
Le 28/11/2016 à 00:05 par Victor De Sepausy
Publié le :
28/11/2016 à 00:05
Sous-titré « Poétesses et poétique », ce numéro double (N°4-5, 273 pages, 20 €) est d’abord un livre de belle facture (avec un format 158 x 240 et un papier d’un lourd grammage), comprenant aussi des illustrations en noir et blanc, dont certaines issues de la collection de l’Association Francis Jammes.
Ce volume, comme les précédents, a été placé sous la direction de Mikaël Lugan, président de l’Association des amis de Saint-Pol-Roux et auteur du blog des Petites revues. On peut retrouver des contributions de Jacques Le Gall, Jalel El Gharbi, David Galand, Bertrand Degott, ou encore de Joachim Schultz.
Une promenade poétique sur les traces de Francis Jammes au cœur de sa région natale est proposée par le poète d’origine espagnole Jaume Galmes qui vit en France depuis 1999 et qui est l’auteur de plusieurs recueils remarqués.
Dans son Avant-propos, Mikaël Lugan regrette la disparition des subventions qui venaient soutenir l’édition des précédents numéros. Cependant, la force de l’Association Francis Jammes, c’est aussi de faire face en toute indépendance et cela grâce à la générosité de ses membres.
C’est l’occasion aussi d’expliquer le sous-titre de ce numéro double : « Poétesses et poétique » :
« Poétesses ! Il nous a semblé opportun d’ouvrir ce n°4-5 avec trois articles qui font écho à la belle exposition ‘Francis Jammes et quelques muses’ organisée par l’association Francis Jammes à la Maison Chrestia de juillet 2015 à mai 2016. Le terme, un peu désuet, de ‘muse’ ne s’applique guère qu’à l’une des trois femmes poètes que nous présentons ici. Incontestablement, Marceline Desbordes-Valmore fut une constante source d’inspiration pour Francis Jammes. Ce dernier la convoquera dans une dizaine de textes […].
D’aucuns jugeront que la poétique est une discipline austère dont seuls quelques initiés peuvent goûter les subtilités. En lui accordant une place non négligeable dans nos Cahiers, nous avons fait le pari de prouver que, en dehors de toute formation universitaire, les questions métriques, stylistiques ou génériques pouvaient être sources de ravissements et d’éclaircissements. Nous ne doutons pas, en effet, qu’après la lecture des quatre articles composant cette partie nos lecteurs auront une compréhension plus fine de la poésie de Francis Jammes. Ce dernier, on s’en souvient, surgit dans la République des Lettres alors que le symbolisme déjà ‘a touché au vers’. Si Jammes ne sera pas vers-libriste, ses premières œuvres manifesteront son souci d’assouplir l’alexandrin, de le libérer d’un corset qui entrave et complique la respiration. »
Voilà donc une mise en bouche qui donne envie de découvrir de façon plus approfondie les différentes contributions présentes dans ces Cahiers. Pour commander ce numéro double des Cahiers Francis Jammes (20 €), vous pouvez vous adresser directement à l'Association Francis Jammes.
Créée en 1982 et hébergée au sein de la Maison Chrestia (dans les Pyrénées atlantiques), que Francis Jammes habita avec sa mère de 1887 à 1907, l'Association Francis Jammes fait vivre la mémoire du poète en organisant des expositions et des conférences. Un fonds important de documents relatifs aux travaux de Francis Jammes reste en la possession de l'association.
Par Victor De Sepausy
Contact : vds@actualitte.com
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