Le Jésus Paradis est un bar de quartier niché au coeur Xe arrondissement de Paris. Ce dernier est à l’origine du prix littéraire éponyme qui récompense chaque année l’auteur ou l’autrice d’un second roman. Parmi les cinq finalistes de cette troisième édition, c’est Alain Guiraudie, avec Rabalaïre chez P.O.L, qui aura séduit le jury.
Le 16/03/2022 à 15:23 par Fasseur Barbara
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16/03/2022 à 15:23
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Le jury s’est réuni le 15 mars pour décider de qui succéderait à Victor Pouchet et son Autoportrait en chevreuil, lauréat 2021 du Prix Jésus Paradis. C’est finalement Alain Guiraudie qui se voit remettre le troisième prix littéraire Jésus Paradis du deuxième roman.
Le résumé de l'éditeur pour Rabalaïre :
Rabalaïre, en occitan, désigne « un mec qui va à droite, à gauche, un homme qui aime bien aller chez les gens ». Ici, c’est Jacques, chômeur, passionné de vélo, d’une humanité à toute épreuve, et qui entre Clermont-Ferrand et l’Aveyron, va connaître toute une série d’aventures. Il aime Robert qui vit avec ses vieux parents. Il rencontre un vieux berger qui distille la Brigoule – une gnôle aux pouvoirs surpuissants –, un curé un peu chaman, qui l’initie aux voyages dans le pays des morts, Ysaline, une jeune prostituée, un « Collectif d’action citoyenne », des terroristes islamistes, Rosine, propriétaire de bar, veuve et débordante d’affection malgré la jalousie de son fils Éric. Ses divagations à vélo, sur le col de l’Homme mort, en forêt, ou sous les effets de la drogue, conduisent Jacques à des situations parfois extrêmes. Roman picaresque, cru et sexuel, mais aussi roman d’amour, roman politique et social, roman de terroir, policier et parfois fantastique. C’est l’histoire revisitée, drôle et cruelle, d’une France oubliée, de la paupérisation des campagnes et des provinces, l’histoire des gens de pays, de leurs corps, de leur langue, l’histoire des déclassés, d’un peuple très divers aux moeurs débridées et décomplexées, et aux croyances multiples, parfois mystiques. Le tout dans une langue populaire, orale, puissante et joyeuse.
Une mention spéciale « petit Jésus » a été décernée à Sophie Boursat pour son livre 34 centimes, la minute aux éditions du Canoë.
Le résumé de l'éditeur pour 34 centimes, la minute :
Olivia, la narratrice, est voyante au téléphone.
Elle travaille pour Resorg-position, entreprise aussi trouble qu'agitée qui fonctionne comme un monde miniature, comme un négatif de notre société.
Tous les jours, Olivia, employée appliquée, sincère et généreuse, prédit l'avenir à celles et ceux qui l'appellent : êtres ordinaires, désespérés, drôles ou détraqués, dont une voix au téléphone semble incarner la seule possibilité de vie.
Des liens se créent tandis que l'entreprise périclite au rythme des guerres intestines.
Comme un asile à voix ouverte, Olivia accueille des bribes d'existence. Tout cela pour 34 centimes la minute.
Les lauréats se verront remettre leur prix au cours d’un diner le lundi 28 mars prochain à partir de 19h30 au bar Jésus Paradis. Le Prix Jésus Paradis est doté de 700 € et la mention spéciale de 200 €. Les lauréat·e·s gagnent en outre le droit de consommer tous les soirs, pendant un an, un cocktail maison au bar du Jésus Paradis.
Fondé par Jesus Borges, le prix littéraire Jésus Paradis rassemble neuf jurés : Christophe Pellet (auteur), Anna Dubosc (autrice), Vincent Dieutre (cinéaste), Charlotte Bayart-Noé (éditrice), Jacques Braunstein (journaliste), David Cazals (libraire), Nadine Lamari (scénariste), Julien Thèves (auteur), Ismaël Jude (auteur, lauréat du prix Jesus Paradis 2020).
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones
Par Fasseur Barbara
Contact : bf@actualitte.com
Paru le 19/08/2021
1038 pages
P.O.L
29,90 €
Paru le 24/08/2021
175 pages
Editions du Canoë
15,00 €
1 Commentaire
Marie
17/03/2022 à 08:40
Réaction peut-être irrationnelle et peu objective mais depuis que je connais l'existence de cet Aveyronnais original, mis en lumière sur le tard par son film récent : "Viens je t'emmène", je suis tentée d'en savoir plus en espérant ne point être déçue. Ce Villefranchois m' intéresse, de plus il a un accent à couper au couteau!