Offrir une nouvelle vision du monde à la jeunesse
Le 02/08/2008 à 08:05 par Clément Solym
Publié le :
02/08/2008 à 08:05
En suède deux nouvelles maisons d'édition destinée à la jeunesse, Vilda et Olika, viennent de voir le jour. La spécificité de ses deux éditeurs est leur volonté de briser les schémas représentatifs traditionnels pour donner aux enfants une plus grande ouverture d'esprit. Ainsi le garçon ne sera plus automatique habillé en bleu et la fille en rose, le papa ne passera pas forcément son temps à travailler et la maman à cuisiner, à condition toute fois qu'il y ait une maman car les couples homosexuels seront également représentés.
Karin Salmson, la cofondatrice de Vilda déclare : « Notre but est que toutes les personnes, sans tenir compte de leur sexe, de leur sexualité, de leur ethnicité, aient la liberté de créer leur propre identité et qu'elles puissent être respectées pour leurs qualités personnelles ». Elle poursuit en expliquant que : « De nombreux parents se sentent obligés de changer le "il" en "elle" et inversement [...] lorsqu'ils lisent des histoires à leurs enfants parce qu'une foule de détails sont trop traditionnels ». De son côté, Marie Tomicic, La cofondatrice d'Olika déclare vouloir : « briser les rôles traditionnels et offrir aux enfants des modèles plus larges ».
Vilda et Olika comptent déjà une dizaine de titres dans leurs catalogues respectifs. La Suède qui est un pays très libéré sur les moeurs est pourtant secouée par une polémique concernant ces éditeurs. Si l'idée de base ne dérange pas vraiment les méthodes employées sont elles incriminées .
Des méthodes controversées
Lotta Olsson qui est chroniqueuse pour le Dagens Nyheter déclare : « Pour Vilda et Olika, leurs valeurs sont la priorité principale... c'est une approche erronée quand on veut écrire de bonnes histoires pour enfants » et elle assène même « On ne peut pas écrire un livre avec la seule volonté qu'il soit respectueux de l'égalité des sexes. On peut en revanche écrire un bon livre qui respecte l'égalité des sexes mais à partir du moment où l'on perçoit l'arrière-pensée de l'ouvrage, je pense que c'est un échec sur le plan artistique ». Ce à quoi Marie Tomicic a répondu par : « Nous avons de bons auteurs, de bons illustrateurs et nous insistons, une bonne histoire. C'est le plus important ».
Et ce n'est pas la seule critique à laquelle Olika doit faire face puisqu'un de ses illustrateurs a contesté publiquement la demande émise par la maison d'édition de changer la couleur du T.shirt de son personnage principal. En effet, une fille qui porte du rose, ça ne passe pas chez Olika. Per Gustavsson ne comprend pas cette demande alors que le propos du livre est de parler des parents homosexuels. La cofondatrice de la maison d'édition s'est défendue en expliquant : « Nous essayons de briser un modèle ».
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Par Clément Solym
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