Les tables de poker ne font plus vraiment recette, dans la littérature, pas plus que les jeux de cartes et autres. Les romans policiers s’appuient parfois sur ces séquence d’Epinal, mais rares sont les Nestor Burma qui trainent dans le milieu du jumping et des courses de chevaux. Ne blâmons pas l’époque, peut-être que ce temps est révolu, tout bonnement ?
Le 10/09/2020 à 06:18 par Clément Solym
Publié le :
10/09/2020 à 06:18
À l'âge d'or du noir, de nombreux romans utilisaient le jeu comme point d'ancrage pour le développement des personnages ou de l'intrigue. Le poker est un jeu auquel on joue généralement soit avec des amis pour s'amuser, soit avec des étrangers pour de l'argent, ce qui ne peut qu'entraîner des conflits. Les auteurs de romans policiers ont longtemps utilisé ce conflit dans leurs livres et leurs films (pensez aux Sopranos ou à Casino).
La plupart des gens connaissent le Kid de Cincinnati grâce au film, mais c'était un roman à la base, signé Richard Jessup. Un livre paru en 1963, western qui tourne essentiellement autour des saloon et des cartes. Et les cinéphiles savent que le film contient une erreur : une main totalement absurde à la fin, pour l’ensemble des joueurs autour de la table. Statistiquement impossible…
Comme pour Casino Royale : tout connaisseur suppose qu'il va y avoir un rebondissement, tant le tour joué est gros. Une situation impossible dans la réalité, même avec le meilleur bonus sur les sites de poker français. Evidemment, c'est juste pour rendre la situation plus excitante, bien sûr. Mais si vous pouvez passer outre ce fait dans Le Kid de Cincinnati, ce détail mis à part, le film reste un bijou.
Touchez le jackpot avec ces histoires signées de Michael Connelly, Laura Lippman, Walter Mosley, Alexander McCall Smith, et d'autres superstars du genre. Il s'agit d'une anthologie étonnante, éditée par Otto Penzler, qui réunit un groupe d'auteurs exceptionnels ainsi que des intrigues liées au poker. Dans Le jackpot d'un dollar, Harry Bosch, le bougon inspecteur de Michael Connelly, se retrouve nez à nez avec un joueur professionnel. Jeffery Deaver propose Bousculade, l'histoire d'un acteur has been qui tente de gagner de l'argent en jouant aux cartes.
Ce roman paru en 2013 retrace la vie de deux hommes, Hercule et Eliot, dont la passion réside dans les brelans et autres carrés. Joueurs professionnels, ils accumulent l’argent, la grande vie, les femmes et la gloire. Ainsi, lorsqu’ils sont abordés par un inconnu qui leur offre de participer à la plus grosse partie de poker au monde, ils ne réfléchissent pas une seconde et foncent têtes baissées. Quelques semaines plus tard, ils atterrissent à Macao symbole s’il en est du jeu. Mais les règles en Chine peuvent rapidement conduire à la chute…
Sorti en 2010, au moment où le poker connaissait un véritablement engouement en France, le roman met en scène un informaticien trentenaire, bientôt père, qui se sent mal dans sa peau et est à la recherche d’un peu d’adrénaline dans diverses activités.
Lorsqu’un ami lui fait découvrir l'ivresse des tables, le père de famille voit se dessiner devant lui un tout nouveau chemin où il serait reconnu, car il a un don évident pour le jeu. De Paris à Las Vegas, il suit une ascension vertigineuse qui le mènera au bord de la folie.
illustration : paulclee CC 0
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