En décembre dernier, nous apprenions que Système U (les nouveaux commerçants du U commerce) et la Fnac mettaient fin à leur collaboration. Ce laboratoire expérimental durait depuis juin dans un hyper de la région bordelaise. Selon le porte-parole de Système U, « l'expérience était plutôt intéressante, mais le partenariat entre la Fnac et l'hypermarché U était difficile à mettre en œuvre, car PPR a d'autres priorités pour la Fnac ».
La création d'un Univers Culture U devait offrir aux consommateurs une nouvelle approche dans ce secteur de la vente.
Qu'à cela ne tienne, Système U se lancera seul dans le domaine, avec un nouveau concept. Toujours centré sur la culture, et la vente de CD, DVD, BD, etc., on apprend que le livre et la librairie en seront le pôle principal. Pourquoi et comment ? Nous avons contacté Thierry Desouches, responsable des relations extérieures chez Système U pour avoir plus de détails.
Offrir de la culture pour tous
« Tout part du constat de l'offre actuelle dans le domaine de la culture, que nous trouvons un peu courte dans nos magasins. Étant donné que commercialement, notre tentative à Gujan Mestras avec la Fnac avait été validée, nous avons décidé de poursuivre cela par nous-mêmes », nous explique-t-il.
«
nous voulons dépasser le clivage schématique de
la collection Arlequin et SAS que l'on trouve dans les magasins »
Thierry Destouches
Dans l'optique de disposer d'une offre qui comble les attentes du client, et « d'offrir la culture au plus grand nombre, ce qui fut l'intention des fondateurs de la Fnac, après la guerre, nous voulons dépasser le clivage schématique de la collection Arlequin et SAS que l'on trouve dans les magasins ». S'ouvrir à des titres plus littéraires, et trouver Une vie ou Chagrin d'école ne sera donc plus une impossibilité.
Qualité de service et de choix
« Dans cet espace, nous cherchons déjà à réunir des personnes compétentes, des vendeurs qui sauront de quoi on parle dans tel ou tel livre et qui accompagneront les clients. L'intention est surtout de retrouver de quoi lire, avec un choix maximum, par rapport à la zone de chalandise dont on disposera. »
Et concernant la loi Lang, que Michel Édouard Leclerc avait décriée voilà quelques jours ? « Nous n'en sommes pas encore là. Et de toute façon, on n'achète pas un livre comme une boîte de haricots. Les quelques centimes gagnés n'ont pas la même valeur », poursuit Thierry. « Il existe probablement d'autres secteurs bien plus significatifs que le livre, de ce point de vue... »