L'emploi et la transition énergétique

Le Conseil d’administration du Centre national du livre a approuvé un plan de soutien quinquennal pour la transition écologique. Ce programme est conçu pour aider financièrement les librairies, les festivals littéraires et les éditeurs à adopter des pratiques plus éco-responsables et à réduire leur consommation énergétique.

Depuis 2011, le Syndicat de la Librairie Française (SLF) orchestre tous les deux ans les Rencontres nationales de la librairie (RNL), un rendez-vous désormais incontournable pour les professionnels du secteur. Cette année, c'est à Strasbourg, capitale mondiale du livre, que les réjouissances auront lieu, les 16 et 17 juin : demandez le programme.

Après une première édition en 2023, le festival biennal des idées Politeïa revient pour une seconde édition, du 13 au 16 mars 2025. Le thème aussi riche que complexe de « La Liberté » - dont Tocqueville disait qu'elle trouvait sa vraie valeur chez ceux qui la désirent uniquement pour elle-même -, avait animé le premier événement. Le suivant tournera autour d'une notion qui a perdu de sa superbe, « Le Progrès ».

En 2023, Editis a publié son premier bilan global et intégral des émissions de gaz à effet de serre (BEGES), couvrant les scopes 1, 2 et 3, avec l'appui de SOCOTEC Environnement, chef de file dans le secteur de la durabilité.

Noshorizonsdesirables – Dans le paysage littéraire des Hauts-de-France, une révolution jusqu’alors silencieuse entend faire grand bruit. François Annycke, directeur de l’Agence Régionale du Livre Hauts-de-France (AR2L), inaugurera les 21 et 22 février deux journées professionnelles. Objectif : collaborer, en redéfinissant le rôle de l’Agence et de ses partenaires, pour plus d’efficacité.

Dans le numéro 354 de la revue Voilà, « l'hebdomadaire du reportage », imprimé fin 1937, un certain John Forester écrivait : « Ils portent parfois des masques étranges de cruauté et de désir, bien qu’ils ne soient ni envieux ni cruels. » Ce « ils », ce sont les Tarahumaras du Chihuahua mexicain, et ce John Forester, cet énergumène d'Artaud le Mômo.

Pour mettre en œuvre une stratégie partagée de transition écologique du secteur de la culture — qui s'accorde assez bien avec la recherche de sobriété imposée par les coûts énergétiques —, le ministère de la Culture livre une synthèse. Son Guide d’orientation et d’inspiration s'adresse ainsi à l'ensemble des acteurs du secteur, dont la chaine du livre.

Ce jeudi 27 septembre, le ministère de la Culture a présenté un budget 2024 en hausse de 6% par rapport à l'année précédente, atteignant 11 milliards €, dont 4,466 milliards € alloués à la culture et 4,025 milliards € destinés à l'audiovisuel public. La ministre Rima Abdul Malak a qualifié cette augmentation d'« historiquement significative », pour une « année exceptionnelle ».

C’est la révolution verte qui s’annonce, avec la montée en puissance des ventes de véhicules électriques. Mais, après des décennies passées dans le pétrole, il est souvent difficile d’y voir clair, dans un moment qui dessine encore une phase de transition. Il est donc urgent de s’informer avant de prendre une décision d’achat qui engage pour plusieurs années.

Avant que la voiture électrique entre en pleine croissance, il était beaucoup question de la voiture hybride, pour remplacer les modèles à essence ou diesel. Pour y voir plus clair, différents ouvrages font le point sur les intérêts des différents systèmes d’alimentation. A la clé, il existe de potentielles économies qu’il ne faut pas négliger. 

Lors de leur réunion en séance plénière le 12 juin dernier, les représentants régionaux de la Nouvelle-Aquitaine ont approuvé l'extension d'un an du contrat de filière Livre 2021-2023. Ce contrat implique une collaboration entre la collectivité régionale, le Centre National du Livre (CNL), l'État (représenté par la DRAC), et l'Agence Livre Cinéma et Audiovisuel (ALCA).

Une action fragmentaire et insuffisante, doublée d'une relation dégradée avec les collectivités territoriales : l'État doit sérieusement revoir l'ambition de sa politique culturelle, exhorte le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans une résolution tout juste adoptée.

L’augmentation du prix des livres — hors répercussion des coûts du papier et de l’énergie — reste inférieure à l’inflation depuis 20 ans, assurait le Syndicat de la librairie française. Or, c’est bien à travers la vente d’ouvrages que les commerces vivent (ou survivent). Dans le contexte actuel, le SLF préconise plusieurs mesures d’économies, afin de diminuer la douloureuse pour les entreprises…

On entend de plus en plus parler de bilan carbone. Cette expression est devenue centrale aujourd’hui, avec la préoccupation de plus en plus importante des citoyens face aux dangers du changement climatique. De nombreuses sociétés de services proposent d’établir un bilan carbone des achats que l’on fait, ou des trajets que l’on effectue. Pour une librairie, réaliser un bilan carbone peut aussi être une opportunité. 

En tant qu'établissements recevant du public, les médiathèques peuvent devenir les lieux de conflits sociaux. Mais des crises d'autres natures les guettent aussi, qu'elles soient climatiques, politiques, budgétaires... Dans l'ouvrage Penser la médiathèque en situation de crise (Presses de l'ENSSIB), un collectif d'auteurs rend compte de l'expérience d'une crise vécue avec des usagers au sein d'une médiathèque de la banlieue parisienne. Et des instruments mobilisés pour la prendre à bras-le-corps et la résoudre.

La crise de l'énergie et la hausse, notamment, des prix du gaz et de l'électricité, pèse sur les dépenses des ménages, mais aussi des entreprises et des collectivités. Après un bouclier énergétique destiné à protéger les particuliers, le gouvernement a annoncé des dispositifs d'aide dirigés, cette fois, vers les entreprises et les collectivités locales.

Le Plan Sobriété du gouvernement, présenté au début du mois d'octobre, ne concerne que de loin les bibliothèques territoriales, placées sous la responsabilité des collectivités. Heureusement pour la planète, la réflexion écologique des bibliothécaires est en cours depuis quelques années désormais, et les idées fusent, même si les moyens d'action restent encore limités.

Arrivé à la Bibliothèque nationale de France en 2007, en tant que directeur général adjoint et directeur des services et des réseaux, Arnaud Beaufort quittera l'établissement patrimonial le 24 octobre prochain, d'après un décret présenté au Conseil des ministres ce mercredi 12 octobre.

L'impératif économique lié à la hausse du coût de l'énergie accélère finalement les préoccupations écologiques du gouvernement. La présentation du Plan sobriété, ce jeudi 6 octobre, a vu différents ministères intervenir pour présenter des mesures de sobriété et de bon sens. Petit tour d'horizon des réglementations ou suggestions, selon les cas.

La filière du livre a commencé depuis quelques années son introspection écologique, identifiant divers travers de son fonctionnement, avec, entre autres, la surproduction, la multiplication des flux aller et retour et un recul de la bibliodiversité concomitante à la concentration éditoriale. Mais les solutions sont encore méconnues, voire inconnues. Mobilis, pôle régional de coopération des acteurs du livre et de la lecture en Pays de la Loire, avec l'aide de l'Agence de la Transition écologique, se donne 3 ans pour mettre en œuvre des actions et en évaluer la portée.

RNL22 — La commission Développement durable du Syndicat de la librairie française, créée récemment, travaille sur un sujet qui est revenu de manière constante lors des discussions des Rencontres nationales de la librairie d'Angers. L'empreinte écologique de leur activité, et par extension celle de l'industrie du livre, préoccupe en effet un grand nombre de libraires. La commission propose quelques bonnes pratiques, dans un document que nous reproduisons ci-dessous.

Depuis le début de l'année 2022, les panneaux photovoltaïques placés sur le toit de l'école Albert Thomas, à Bordeaux, couvrent les besoins en électricité de la bibliothèque Mériadeck, plus grande bibliothèque de la ville. Un véritable projet d'autoproduction, qui devrait bientôt s'étendre à toute la ville. 

Une vingtaine de mythes autour du capitalisme, revisités et réajustés par Pour une écologie du 99 %, pour effectuer un réel changement social en fournissant des clefs d’analyse aux lecteurs et lectrices. L’article précédent avait été l’occasion de démystifier l’idée que la surpopulation serait l’une des causes principales de la crise climatique. Voici donc un dernier mythe : celui qui fait miroitier l’espoir qu’une transition écologique résoudrait tous nos problèmes.

Pour une écologie du 99 % invite à discréditer 20 grands mythes sur le capitaliste, en fournissant des clés d’analyse pour mieux saisir la complexité de ce système — sans se perdre en cours de route sur de mauvaises pistes. Après une exploration des idées reçues à propos de la surconsommation, plongeons à présent dans un troisième mythe : le pouvoir salvateur des nouvelles technologies.

Sur la route qui mène à la résolution de la crise climatique, les obtascles sont nombreux – tout comme les mythes. Pour une écologie du 99 % propose de renverser 20 d'entre eux, tous basés sur des croyances concernant le capitalisme. Après le marché carbone et ses diverses failles, voici donc un second mythe : celui de la surconsommation, qui responsabilise les individus. 

Avec une croissance de 55 millions € de chiffre d’affaires réalisé en France, et une année 2020 en hausse de 25 % pour l’Europe, le livre d’occasion porte Momox au pinacle. En effet, la société revendique 312 millions € de chiffre d’affaires, avec 20 millions de commandes et 40 millions d’articles. En France, spécifiquement, ce sont 21 % de croissance revendiquée, avec 72 % de commandes de plus en 2020 qu’en 2019…

Publié en 2016 aux éditions Island Press, Our Renewable Future de Richard Heinberg et David Fridley se retrouvera bientôt sur les étalages des librairies françaises. Un futur renouvelable, Tracer les contours de la transition énergétique vient de paraître aux éditions Écosociété d’après la traduction de Michel Durand. 

ARTISTES, CITOYEN.NES PARMI LES CITOYEN.NES 

« Rien ne semble arrêter les excès d’ignorance et de zèle pour déclasser le bois, le papier et l’imprimé, pourtant, au cœur des enjeux d’une économie basse en carbone. » Constat un brin amer qu’opère l’association Culture papier, qui a décidé de prendre le problème à bras le corps.

Cheval de bataille dans la campagne du candidat Emmanuel Macron, l’ouverture des bibliothèques était un des sujets majeurs pour le cabinet du ministère de la Culture. Après un faux bond en décembre, le rapport confié à Erik Orsenna sera finalement présenté – ainsi que ActuaLitté l’avait annoncé – directement au président de la République. Rendez-vous est pris...