Galout. L'imaginaire de l'exil dans le judaïsme

Colum McCann, La rivière de l'exil : de l'Irlande dans les veines

Voilà longtemps que l’on n’avait pas assisté à la conception d’un outil original. C’est sous la forme d’une application que l’on pourra faire un tour avec L’OVNI, un projet « qui met de l’imaginaire dans votre téléphone ». Quoi donc ? Eh bien auteurs, éditeurs et libraires sont réunis dans une app – et il n’a même pas fallu pousser pour qu’ils y rentrent.

L'Odyssée de James Joyce, de Laura El Makki et David Federmann. Un voyage dans l’imaginaire de l’écrivain, et dans les secrets de son chef-d’œuvre Ulysse. Hier controversé, aujourd’hui canonisé, James Joyce est de ceux qu’on ose à peine approcher, encore moins lire. Et pourtant son œuvre déboussole, son écriture emporte, ses livres fascinent.

L’Intelligence artificielle rêve-t-elle de moutons électriques, pour paraphraser le romancier Philip K. Dick ? Ce sera tout l’objet d’une conférence proposée par l’écrivain Ariel Kyrou, ce 10 janvier, à 17 h 30. Journaliste et essayiste, diplômé de Sciences Po, il avait réalisé avec Yann Coquart le documentaire Les Mondes de Philip K. Dick, diffusé sur Arte en 2016. C’est dire si l’IA l’intrigue et l’intéresse. 

La Bulle aux livres des Imaginales regroupe des profils d’auteurs et d’autrices très différents. La science-fiction, la fantasy et autres genres de l’imaginaire se côtoient, sans a priori, dans une ambiance joyeuse. Et puis, au milieu de la foule, une figure calme, qu’on ne peut s’empêcher d’aborder : Rakel Haslund, dont le premier roman Après nous les oiseaux a été publié aux éditions Robert Laffont (trad. Catherine Renaud).

On a pour habitude de dire que la science-fiction éclaire notre futur et que les grands auteurs, de Jules Verne à Isaac Asimov, en passant par George Orwell et H. G. Wells, ont tous à des degrés divers anticipé des réalités qui font aujourd’hui partie de notre quotidien. 

Roman francophone - En lice pour de nombreux prix littéraires en cette rentrée, difficile de passer à côté du Ghetto intérieur (POL) de Santiago H. Amigorena. En racontant la Seconde Guerre mondiale de son grand-père exilé à Buenos Aires depuis la fin des années 1920, l'auteur signe un roman éminemment personnel, où un homme rongé par un implacable sentiment de culpabilité s'enfonce dans le silence alors que le reste de sa famille, qui ne l'a pas rejoint en Argentine, est victime de l'antisémitisme et de la barbarie nazie en Europe. 

qui découvrent là-bas une existence pas toujours facile.

Et pourtant, il se dégage de chacune d'elles une énergie incroyable, même dans les pires malheurs.

Auteurs et éditeurs de l’imaginaire — francophones — vivent dans une dimension parallèle au commun des mortels. Une dimension qu’ils sont les seuls à connaître. Par Guilhem Meric. 

Horacio Castellanos Moya, l'écrivain de l'exil

L’Observatoire de l’imaginaire a lancé, le 15 juin 2021, un questionnaire pour mieux comprendre le profil des lecteurs d'Imaginaire. Une campagne qui s'est clôturée le 15 novembre 2021 et dont les résultats ont enfin été publiés. On y découvre notamment que les femmes sont plus présentes que les hommes ou que la tranche d'âge majoritaire est celle des 30-39 ans. 

Le Dépôt Imaginaire ouvrait officiellement ses portes le 15 avril dernier, avec plus d’une centaine de personnes venues spécialement pour l’occasion. Propulsé par différentes maisons d’édition des littératures de l’imaginaire, ce dernier se place avant tout comme un espace d’exposition pour les livres, les auteurs et les créateurs.

Imaginaire... que peut bien recouper dans l’esprit des lecteurs ce terme abscons ? Toute littérature n’est-elle pas logiquement le fruit d’une construction, et par conséquent de l’imaginaire ? Voici pourtant que s’approche un mois dédié aux littératures de l’imaginaire : fantasy, science-fiction, fantastique, horreur, etc. Des genres, ou des « mauvais genres », qui sont ici passés au crible.

Au commencement, il y a le livre de Raphaël Albert, Jeanne-A Debats, Raphaël Granier de Cassagnac et Johan Heliot, avec les illustrations de Nicolas Fructus. Paru chez Mnemos en octobre 2013, ce livre collectif reconstituait les voyages dont Jules Verne s’était inspiré et qui avaient alimenté son imaginaire. Près de trois ans plus tard, un projet inédit surgit du web : Un an dans les airs devient le web•livre, un projet insolite.

Avec en toile de fond la dictature argentine et les geôles de prisonniers politiques grandit une fillette, la narratrice-auteure. L’histoire se passe à l’aube des années 80, dans un quartier populaire du Blanc-Mesnil, en France, à des milliers de kilomètres de la répression et d’un père, lui-même emprisonné.

Le syndicat de l'enseignement professionnel Snetaa-Eil dans la tourmente

BONNES FEUILLES - Se basant sur une histoire vraie, que Martin Scorcese traite dans son nouveau film Killers of the Flower Moon, Linda Hogan nous fait toucher du doigt la cupidité dévastatrice avec ses conséquences sur l’univers désormais éclaté des Indiens.

Relire Norman Manea –  ses récits biographiques « Le retour du hooligan. Une vie », prix Médicis étranger en 2006, ou encore les nouvelles de « L’heure exacte » (Seuil, 2007) – revient à être frappé de plein fouet, une fois de plus, par la force inouïe, bienfaisante, de son verbe face à l’adversité du destin.

RentreeLitteraire23 - Au printemps 1992 à Sarajevo, un jeune garçon de dix ans nommé Omar attend impatiemment le retour de sa mère depuis sa fenêtre. Nada, une jeune fille aux magnifiques yeux bleus, parvient à le calmer en lui prenant la main. 

PrixPorteDoree2024 — Sabyl Ghoussoub, auteur et journaliste français d'origine libanaise, présidait cette année le jury du Prix littéraire de la Porte Dorée. Dans l'enceinte du Musée de l'immigration, lui et son équipe de jurés ont décidé de désigner deux lauréates ex-aequo, Seynabou Sonko et Élise Goldberg. À l'occasion de la soirée de remise des prix, ActuaLitté a eu la chance de discuter avec lui.

Jean-Sébastien Blanck, Mathieu Coudray, Nathalie Dau, Marie Desplechin, Ariane Delrieu, Joslan F. Keller, Gilles Saint-Martin, Aurélie Wellenstein, Christophe Mauri Mayön

BONNES FEUILLES - Fazil, le jeune narrateur de ce livre, part faire des études de lettres loin de chez lui. Devenu boursier après le décès de son père, il loue une chambre dans une modeste pension, un lieu fané où se côtoient des êtres inoubliables à la gravité poétique, qui tentent de passer entre les mailles du filet d'une ville habitée de présences menaçantes. Ahmet Altan, récemment libéré des geôles turques, signe son retour au roman avec Madame Hayat. Pour celui qui se souvient que ce livre a été écrit en prison, l'émotion est profonde. 

HIVER2024 — Karim, originaire de Kabylie, quitte l'Algérie pour la France en 1956, à l'adolescence, et y prend le prénom de Paul. De son côté, Ana s'échappe de Malaga et de l'Espagne sous Franco en 1962, pour devenir femme de ménage à Paris. Leur rencontre est celle de deux exilés : ils se marient et créent une famille.

BONNES FEUILLES - « Là où s’épanouit le jasmin se trouve la première clé ». Tel est le dernier message laissé à Taline par Nona, sa grand-mère, qui l’a élevée, guidée, accompagnée à chaque étape de sa vie. Celle qui lui a appris à reconnaître tout un univers subtil d’odeurs – chèvrefeuille, amande, goudron… – et à les associer pour créer de nouvelles fragrances. Maintenant que Nona est morte, Taline, terrassée par le chagrin, est seule à la tête de l’entreprise de parfums créée par sa grand-mère.

Sur les pas de Victor Hugo...

Pas d’annonce officielle ni de grandes effusions – à la place, une courte animation BD publiée sur Facebook, avec un titre plus innocent que la réalité de ce récit : « Le Déménagement ». Nime y raconte son départ de l’Algérie pour la France, qui est devenue la terre d’accueil et de refuge.