Dans le cadre de notre enquête sur la romance, nous avons sollicité plusieurs auteurs autoédités. Céline Etcheberry, est une trentenaire avide de littérature, de nouveaux horizons, de rencontres enrichissantes et de rêves éveillés. Elle consacre son temps à l'écriture et comme de nombreux auteurs, depuis l'enfance. Par manque de confiance ou de motivation, elle reconnaît avoir perdu de nombreuses années à faire autre chose avant de décider de se consacrer plus posément à l'écriture.
Le 01/07/2013 à 10:47 par Clément Solym
Publié le :
01/07/2013 à 10:47
- Quelle différence dans le domaine de la romance avez-vous pu constater sur les deux supports papier et numérique (habitudes, retour des lecteurs, commentaires, etc.) ?
L'approche des lecteurs envers le numérique et la version papier de la même oeuvre (mon roman Les mots d'Eden) a été très différente. Pour la version papier, les gens ont avant tout été attirés par la couverture, beaucoup d'entre eux ont à peine lu la quatrième de couverture et se sont contentés du petit résumé que je pouvais leur offrir. Par contre, presque chacun d'eux m'a fait part de ses retours, en me contactant par mail ou revenant me voir lors de conventions. Or, pour la version numérique, j'ai eu extrêmement peu de retours directs !
Les lecteurs se sont intéressés cette fois au résumé complet, ou se sont intéressés au livre grâce aux commentaires et articles qu'ils avaient pu lire directement en ligne. C'est quelque chose que j'ai avant tout remarqué dans le cas d'une romance, car pour mon roman fantastique (Sur les berges du Vide), les lecteurs ont avant tout voulu connaître l'intrigue, le style précis, et ce, quel que soit le support abordé.
- Comment l'utilisation d'un support numérique a-t-il pu modifier les usages dans ce domaine ?
L'utilisation d'un support numérique m'a permis de distinguer deux types de lecteurs, au travers de mon expérience jusqu'à maintenant. En convention, pour la version papier, les lecteurs se sont intéressés à un nouvel auteur en lui donnant sa chance, sans avoir forcément entendu parler de moi auparavant. Ils m'ont presque toujours fait part de leur opinion sur l'histoire. Je les considère comme des lecteurs un peu plus aventureux que la moyenne, tout comme on entrerait dans une librairie pour y choisir un livre au hasard !
En ligne, même si certains ont sauté le pas, j'ai remarqué qu'avant tout les lecteurs ont plutôt eu tendance à rechercher les avis d'autres lecteurs, de blogueurs, les critiques vues sur certains sites (Goodreads, par exemple), avant de s'intéresser au livre. Pourtant, à plus grande échelle, le support numérique offre justement l'opportunité de tenter de découvrir de jeunes auteurs ou de nouvelles œuvres à moindre coup, ce qui ne semble pas encore être un comportement répandu envers les auteurs auto-édités.
Je pense que là où les lecteurs de romance se laissaient aller au jeu de la découverte sur un support papier, ils ont plutôt eu tendance à se servir du numérique pour pouvoir affiner leurs critères de lecture, se concentrer sur les thèmes qui leur plaisaient, le style de romance qui leur parlait.
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Par Clément Solym
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