Magnificat Grand format N° 342, mai 2021

 pour des ouvrages de qualité à fort potentiel.

Destinés à un plus large public, les titres de cette collection sortent des schémas de la romance traditionnelle: si les relations sentimentales restent importantes, l’histoire d’amour n’est plus forcément le seul enjeu du récit, les personnages sont plus en prise avec la réalité et évoluent au sein d’un contexte plus authentique. Ce format a donc pour objectif de donner une légitimité à des livres qui sortent du cadre de la littérature sentimentale standardisée et qui méritent d’être mis en avant au sein d’une collection dédiée.

10 bonnes raisons d’être célibataire », de KELK Lindsey

Un roman bourré d'humour et totalement désinvolte à la Bridget Jones.

Une apologie du célibat drôle et impertinente pour toutes les femmes complexées par leur situation ou pour toutes celles qui veulent passer un bon moment.

Depuis que Simon m’a larguée, rien ne va plus. Moi, Rachel Summers, je découvre un concept oublié depuis belle lurette : le célibat. La déprime, quoi. Heureusement, après une bonne cuite, Emelie et Matthew, mes deux meilleurs amis, ont concocté pour moi une liste sur-mesure : celle de la célibataire idéale. J’ai quinze jours pour changer de look, voyager, me faire tatouer, enfreindre la loi et dégoter l’homme de ma vie. Alors, pari tenu ?

Lindsey Kelk a déjà écrit trois best-sellers : I Heart New York,I Heart Hollywood et I Heart Paris. Quand elle n’écrit pas, ne lit pas, n’écoute pas de musique et ne regarde pas la télévision à outrance, elle adore porter des chaussures, en acheter et critiquer celles des autres. Même si elle est emballée par sa vie new-yorkaise, Lindsey est nostalgique de Londres, des friandises anglaises et des cocktails à base de gin qu’elle buvait avec ses amis. Pas forcément dans cet ordre.

Les éditions Alphée nous ont fait part cette semaine du lancement d'une toute nouvelle collection Les Classiques grand format, dont le premier tome sera la réédition du Grand Meaulnes, d'Alain Fournier. Et préfacé par Guy Dupré. L'ouvrage inaugure la nouvelle collection, proposé pour 5 € l'unité.

« Oeuvre connue et reconnue, elle ouvre une série de rééditions prestigieuses, abordable et pratique pour le grand public. Pour découvrir ou redécouvrir notre littérature... » Ainsi parlait le Communiqué Zarathoustra de presse.

Tout cela est bel et beau, et sortira le 23 avril prochain... mais pourquoi donc vous en toucher deux mots ? Parce que nous avons reçu à la rédaction un exemplaire presse qui doit être hanté. Après quelques recherches, il ne semble pas qu'Alain Fournier ait refusé d'être réimprimé post-mortem, aussi n'est-ce pas du côté de l'auteur qu'il faut chercher la solution.

Quel type de malédiction, demandez-vous ? Eh bien... Voyez plutôt. N'ayant pas trouvé la couverture du livre sur internet, nous avons photographié le communiqué lui-même.

Tout va bien : 5 €, le bouquin, sortie le 23 avril... on ne vous a pas menti. Non ? Ben pourtant, sur notre exemplaire...

Et hop, petite plus-value de 2 € ! Le livre est annoncé à 7 €, un tarif qui se trouve confirmé au bas à gauche de la quatrième de couverture. Amusant, non ? Bien sûr nous avons contacté les éditions Alphée pour savoir d'où venait ce couac. et l'on vous en dira plus dès qu'elles nous auront répondu...

Détail plaisant, via son ISBN, le livre est déjà recensé par FNAC... au tarif de 4,75 € - avec la réduction de 5 %...

Bien. Alors, ça, c'est une leçon pour la suite : toujours vérifier un communiqué, on ne sait jamais. Les Éditions Alphée nous informent en effet que le tarif n'est donc pas de 5 €, mais bien de 7 €. Il s'agit manifestement d'une rectification qui a été faite à la dernière minute, opérée durant la fabrication du livre.

Et que l'information n'a donc pas pu être réctifiée.

Tout s'explique, non ?

Quand la NRF prend doucement un virage à gauche, l'orange Revue des Deux Mondes, née en 1829 et un temps portée par les Romantiques, garde le cap enclenché par Valérie Toranian : à droite toute ! Assumer en tout cas le débat d'idées. Le numéro de mai-juin est consacré à Friedrich Nietzsche “le français”. 

Cet amoureux de Carmen et de la ville de Christian Estrosi est raconté à travers plusieurs perspectives : un entrepreneur et petit-fils de grand homme, Yves de Gaulle, qui retient l’hymne à la vie du poète-philosophe. L'universitaire Robert Kopp réfléchit sur la notion de décadence à partir du philosophe, et du père du roman d’analyse expérimental, Paul Bourget, plus lu aujourd’hui. 

Pour l'essayiste et critique Eryck de Rubercy, c’est Nietzsche et la commune, l’esthète Lucien d’Azay, Nietzsche et Nice, Olivier Bellamy, Nietzsche et Bizet. Le pourfendeur du wokisme et ses affiliés, Marin de Viry, nous parle, sans surprise, de la sécheresse de notre époque. La revue s'ouvre à l'actualité : l’intelligence artificielle nous mène-t-elle au surhomme ?

Enfin, ou plutôt au début, Nietzsche par Michel Onfray (Certains s’écrient, au secours !).

Nietzsche d’un côté, et le chrétien préféré du philosophe allemand de l’autre, Blaise Pascal, par quatre éminents savants : Stéphane Barsacq, Michel Delon, la médaille Fields Cédric Villani, et Frédéric Verger.

Des études, des reportages, des critiques, des fiches de lecture, des réflexions encore : Ramsès II, Charles III, Robert Desnos, Ingmar Bergman… Et un inédit du penseur du politique, Julien Freund, des plus vintage. 

En tant que vieille dame, la Revue des Deux Mondes, c’est aussi la numérisation de près de 200 ans d’archives, rendus gratuites sur leur site internet. Des plumes dénommées Balzac, Hugo, Baudelaire, Stendhal, Orwell… Un fonds exceptionnel à découvrir. 

Chers lecteurs,Il y a deux ans, presque jour pour jour, le blog "les ensablés, survivre en littérature"grâce au soutien d'Actualitté.com, voyait le jour. Il y a un an, en octobre 2011, je tirais un premier bilan prometteur. A ce moment-là, 14000 visiteurs m'avaient lu. Nous en sommes actuellement à 42000, soit 28000 visiteurs de plus en 2011. Soyez remerciés. Cela m'encourage à poursuivre mon entreprise de travaux publics: le désensablement d'auteurs injustement oubliés.Je ne suis plus seul. Comme je l'avais souhaité, quelques lecteurs du blogue ont bien voulu m'adresser des articles sur des auteurs méconnus qu'ils aimaient. Je ne peux que vous demander de continuer. L'entreprise en vaut la peine. Nous pouvons constituer peu à peu une somme importantes de documents, de sources. Il y a tant encore à dire.Désormais, à côté de mes articles, deux auteurs collaborent à mon entreprise de manière régulière: Denis Gombert et Laurent Jouannaud.Ce dernier continue mois après mois à relire pour nous les grands classiques. Denis, lui, déniche des ensablés: récemment Huguenin, Marceau. Je signale à ceux qui découvriraient ce blogue qu'en cliquant sur le mot clé "les ensablés" ils pourront avoir la liste des auteurs ensablés qui ont été abordés.De temps en temps, je continue à grogner dans mes articles d'humeur, et j'ai profité, bien entendu, de ma petite audience pour vous parler de mon roman "Les choix secrets", paru il y  deux mois.Grâce à ce roman, j'ai pu voyager et rencontrer des lecteurs. J'ai pu me rendre compte aussi de l'importance des libraires, de leur travail formidable pour que les auteurs contemporains, noyés dans la masse, écrasés par les vedettes, ne soient pas ensablés avant même d'être nés. A ce jour aucun article n'a paru dans la presse à propos des "Choix secrets". Mais grâce aux libraires, mon livre est lu.Si la presse se tait, les articles sur mon roman fleurissent sur la toile, ce qui me console.Je ne me décourage pas. L'écriture est ma raison de vivre. Je suis en train d'écrire un nouveau roman, très différents des deux autres publiés, et je ne désespère pas d'être un jour l'autre lu par un plus grand nombre.Et puis il y a ce blogue, cette mission qui me tient et qui me procure tant de plaisirs.Chers lecteurs, merci encore de vos visites.    

Durant le confinement, certains ont entrepris de préparer leur propre pain, d'autres se sont mis au sport intensif tandis que d'autres encore ont entamé l'intégrale de La recherche du temps perdu. Quentin Blake, lui, a profité de ce temps suspendu où les sollicitations se sont raréfiées pour dessiner, simplement, compulsivement, avec bonheur.

"Une année de dessins" propose un panorama raisonné et généreux de la production de l'illustre dessinateur au cours de cette période singulière. Le foisonnement d'images et leurs variétés (de techniques et de supports) démontre son étonnante créativité, son émerveillement permanent au dessin, sa boulimie graphique, sa générosité, son impétuosité, son humour et évidemment toute sa fantaisie. L'investissement continu de certains motifs, presque entêtants, l'importance de la série ou encore l'expérimentation de certains outils fascinent par ce qu'ils donnent à voir de la pratique d'un auteur presque désoeuvré mais toujours au travail.

Plus qu'un simple recueil de dessins, ce livre offre une plongée dans l'intimité de Quentin Blake.