Après plus de 20 années d'interlude, Fabrice Neaud reprend la publication de son Journal, qui est un jalon important dans l'histoire de l'autobiographie en bande dessinée. Mais pas besoin de retourner à la lecture des quatre tomes du premier cycle pour apprécier Le dernier sergent. Dès la première planche, on est happé dans un tourbillon de pensées, de ruminations, de flamboyances et de misère, qui captive grâce un ton, narratif et visuel, d'une densité exceptionnelle. Et quand on tourne la dernière page, en revanche, après des heures de lecture, on risque bien d'avoir envie dévorer les quatre volumes qui ont précédé.