Matthieu Galey n’est pas à proprement parler un « ensablé », même si les noms de nombre d’ensablés sont évoqués sous sa plume. La réédition récente de son journal intégrale par Robert Laffont dans la collection Bouquins, sans les coupes de « politesse » de la première édition de 1987, en est la preuve manifeste. L’homme n’a pas été oublié. Il a un public fidèle et probablement croissant. Le bouche-à-oreille et des critiques élogieuses font le reste. Tant mieux. Il m’aurait été désagréable de passer à côté de cette œuvre attachante dont la lecture m’a procuré une des plus grandes délectations littéraires de ces derniers mois.
Le 16/04/2017 à 09:00 par Les ensablés
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16/04/2017 à 09:00
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Par HFL
Pour tout dire, je ne pensais pas qu’il existait encore des amateurs aussi cultivés, sensibles et raffinés. C’est une découverte. Il y a chez Galey une acuité d’esprit et un goût pour le détail. Sans doute la forme fragmentaire de l’écriture diariste permet de saisir avec la plus grande justesse une émotion, un moment particulier ou le ridicule d’un personnage.
Galey évoque la vie littéraire et intellectuelle française (et donc parisienne, centralisme oblige) des années 1950 à la moitié des années 1980. C’est-à-dire de Vincent Auriol à François Mitterrand. On voit défiler nombre de personnages connus. Des écrivains d’abord. Plusieurs au faîte de leur gloire : Cocteau, Jouhandeau, Chardonne, Mauriac, Morand, Aragon… Des hommes de lettres : Fabre-Luce, Jullian, Diesbach... Des femmes du monde : Marie-Laure de Noailles, Denise Bourdet, Francine Weissweiller… Des hommes d’édition : Berger, Brenner, Fasquelle, Verny…
C’est dans l’art du portrait, et particulièrement du portrait-charge, que Galey excelle. Ses flèches sont assassines. En quelques phrases, avec une grande économie de moyens, il croque un personnage, en dévoile le ridicule. Le procédé est souvent le même. Il part d’un détail physique, un vêtement, le ton d’une voix, une moue… qui aurait pu paraître mineur à un regard non exercé et très rapidement il glisse vers le portrait moral. Le détail physique apparaît comme la manifestation du travers moral masqué. À la date du 29 novembre 1963 Aragon dont il a fait dix ans plus tôt l’éloge de la langue classique.
Au Masque et la plume : Aragon. Il est venu réciter des passages de son prochain livre, le Fou d’Elsa. Beau, avec le profil net, les cheveux bien blancs ; le complet croisé bleu sombre : un PDG. Il dit quelques mots : précieux, un tantinet poseur. Puis il s’installe et se met à déclamer – oui, déclamer ! – pire que Malraux (mais plus Comédie-Française), enflant la voix au rythme des vers, victorhuguesque, ridicule. Les vieilles dames un peu réticentes – un Communiste ! – ne tardent pas à se pâmer, reconnaissant un des leurs : un poète du XIXe siècle. Evtouchenko lui a tourné la tête… Kanters chuchote : « on se croirait chez Mme de Bargeton ! »
Seule dans une loge, Elsa, l’œil mi-clos, hume cet encens. Tandis que Bastide, bras croisés, tête basse, adopte l’attitude d’un croyant à l’élévation. Cabotin ou sincère ?
C’est drôle, caustique, insolent. La brièveté renforce la cruauté. C’est aussi un régal de fraîcheur et d’intelligence. Pour autant, on ne patauge que rarement dans la médisance ou la révélation crapoteuse. La férocité est passagère, rarement acrimonieuse. On n’est pas chez les Goncourt. Galey accroche, donne des coups de griffe puis passe à autre chose, tout occupé qu’il est à poursuivre ses plaisirs.
Galey est un sensuel et un jouisseur. C’est une autre dimension du journal qui retient l’attention. Nullement à cause de la révélation de noms connus qui auraient pu être ses amants – difficile de démasquer l’identité de la personne qui se cache derrière une initiale – mais par l’impression de folle liberté avec laquelle il conduit sa vie. Sa vie mondaine et sentimentale est plutôt bien remplie. Il voyage, a des amants d’un soir ou d’une semaine, sort dans le monde. Élisabeth Vigée-Lebrun, pour vanter la bonne humeur et le succès du peintre Hubert Robert, disait de ce dernier qu’il ne dînait jamais chez lui. Ce compliment pourrait être appliqué à Galey. Il mène cette double existence, étanche l’une par rapport à l’autre, de dîners en ville et de drague des rues, sans aucune mauvaise conscience ni pudibonderie. Nous sommes très loin de Julien Green ou d’Henry de Montherlant. Galey appartient pleinement à cette génération des homosexuels libérés des années 1960-1970 : Yves Navarre, Renaud Camus, Jean-Louis Bory, Michel del Castillo…Ils ont vécu leur vie à leur guise, sans inhibition ni dissimulation, très loin des combats communautaires et revendicatifs d’aujourd’hui. On reconsidère un peu, à lire ces pages, le jugement hâtif et officiel porté sur les années De Gaulle. Elles ne paraissant pas avoir été l’étouffoir des corps ni l’exemple du conformisme moral ou du couvre-feu. Certains individus n’ont pas attendu nos héros de 1968 ou l’arrivée de la Gauche au pouvoir pour vivre la vie qu’ils entendaient.
Galey prête aussi attention à son époque. Bien que peu nombreux, ses jugements ne sont pas dénués de pertinence ni de clairvoyance. Si rien ne permet de le qualifier de cynique, il cultive une vision déniaisée de l’histoire. Au 12 septembre 1973, il écrit.
La mort d’Allende, navrante, même si l’expérience n’était pas viable. Son suicide, constat d’échec, prend valeur d’exemple, même pour nous. Il peut retarder la venue du socialisme de vingt ans et davantage, comme l’aventure éphémère de Béla Kun a déconsidéré le bolchevisme en Europe avant-guerre. Il n’est donc pas étonnant que l’Huma titre ce matin : « ALLENDE ASSASSINÉ ». Un martyr volontaire est un individu libre. Un homme tué passe pour une victime sociale. À venger. Mais ce mensonge ne suffira pas à travestir la réalité.
À la lecture – passionnante – de ces pages, on dresse le constat que cette époque n’a pas été uniquement celle des hippies, des cheveux longs et des idées niaises. Elle n’a manqué ni de charme, ni d’intelligence et l’anathème global et mécanique porté aujourd’hui à son encontre par une pensée néo-réactionnaire est grossier, partial et injuste. Certes, l’écrasante majorité des textes marxo-freudiens de ces années sont devenus illisibles. Certes, les coups de boutoir portés contre les institutions de culture et de savoir ont produit des dégâts importants qui se font sentir tous les jours. Probablement cette génération d’écrivains a vécu sous les derniers rayons de la civilisation bourgeoise lettrée. Celle qui est née avec les Lumières, a connu son apogée sous la IIIe République et est morte à la fin du XXe siècle. Génération dépensière et ingrate, elle a profité d’une de ces rares périodes de l’Histoire où la considération pour le savoir et la culture concourt à la douceur de vivre. Galey est un familier de Saint-Simon et de madame de Sévigné. Il a encore un pied dans le monde de Proust pour lequel il voue la plus grande admiration. Il sait aussi comme Gide ce qu’écrire veut dire. Il connaît la discipline de travail qu’impose l’écriture d’une langue naturelle et précise.
HFL - avril 2017
Par Les ensablés
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La musique a ses visionnaires, ces artistes qui, à la croisée des cultures et des genres, tracent des chemins sonores inédits. La lecture de Atmospherics, traduit par Maxime Bisson, revient à parcourir les fragments de vie de Jon Hassel. Comme un testament artistique, d'une richesse étonnante.
26/03/2025, 07:30
Pas d'autobiographie linéaire ni de bilan nostalgique : sous forme de fragments, la comédienne, écrivaine et photographe explore ces phrases restées en mémoire. Qu'elles aient été gravées dans l’intonation d’une voix, le souvenir d’une rencontre, ou l’empreinte d’un moment. Avec Respire, c’est de l’iode !, Anny Duperey réunit portraits et instants, ceux qui ont formé cette singulière trajectoire de vie.
26/03/2025, 07:00
Ta Promesse vient d’obtenir le Prix RTL-Lire 2025…Tout ça pour ça, vraiment ? Voici une histoire d’amour tendue et légèrement racoleuse dont on comprend très vite qu’elle s’est clôt dans la violence. Le roman propose au lecteur de prendre connaissance au fil de l’eau des témoignages des proches des deux protagonistes Claire et Gilles.
25/03/2025, 11:53
Plus qu'un droit : l'objet à conquérir. Clémence Thévenin, ancienne médecin condamnée, recouvre la liberté après plusieurs années de détention. Pourtant, dès les premières pages de ce récit, cette liberté semble peser sur elle comme une charge dont elle ne sait que faire. Marie-Ève Lacasse signe avec La Vie des gens libres un roman d’une rare intensité.
25/03/2025, 09:00
Sofia Samatar est une autrice américano-somalienne renommée notamment pour son roman Un étranger en Olondre, qui a reçu le prix British Fantasy Award. Hard Mary (tous deux traduits par Patrick Dechesne) marque son retour dans le catalogue d'Argyll, dans la collection RéciFs dédiée aux courts récits écrits par des autrices du monde entier.
25/03/2025, 08:30
Dans ce quarante-quatrième tome des aventures d’Alix, intitulé Le Royaume interdit, Marc Jailloux au dessin et Roger Seiter au scénario entraînent leurs lecteurs au cœur d'une civilisation aussi mystérieuse que fascinante : celle de la Crète minoenne.
25/03/2025, 08:00
À paraître ce 3 avril, le nouveau roman de Carène Ponte bascule du rires aux émotions fortes, dans une quête que sa quadra, Lily, nous déroule avec bonheur. Recherche Lily désespérément, c'est une comédie sentimentale portée par cette femme soucieuse de préserver son équilibre mental... dans un quotidien plein de turbulences !
25/03/2025, 07:30
BONNES FEUILLES - C’est à l’adolescence que Jean-Pierre Dupuy découvre Jorge Luis Borges, un auteur qu’il ne cessera, depuis, de relire. Ce compagnonnage intellectuel ne se traduit pas ici par une simple lecture commentée de l’œuvre de l’écrivain argentin.
25/03/2025, 07:00
Le douzième numéro d’Écho Antonin Artaud est gros, plus de 120 pages. Il est conçu par l’historienne de l'art et autrice de Génica Athanasiou, L’Anti-muse d’Antonin Artaud, Laurence Meiffret. Il est cette fois moins question du Momo que de son orbite féminine. Fascinant.
24/03/2025, 18:21
Figure majeure de la gauche syrienne et auteur d’une œuvre singulière qui pense l’espace carcéral et les résistances à ses chaînes mortifères, le penseur syrien Yassin al-Haj Salah synthétise dans Sur la liberté : la maison, la prison, l’exil…et le monde sa philosophie de la libération dans un monde où prolifèrent les barbelés, les discours de haine, les pratiques coloniales et génocidaires.
24/03/2025, 10:16
Une errance ferroviaire, une obsession devenue projet littéraire, une Histoire de l’Iran à travers ses rails... Ehsan Norouzi a transformé des intérêts personnel en un récit d’aventure où l’introspection dialogue avec la mémoire d’un pays. Trainspotter raconte une année de chemin de fer, traversant le territoire iranien à la rencontre des fous du train : des hommes, des femmes qui ont vu, bâti et animé la trans-iranienne, ligne mythique du XXe siècle.
24/03/2025, 08:30
Dans La Passagère des neiges (trad. Sylvain Cavaillès), Ayfer Tunç orchestre cinq nouvelles où l’amour, sous toutes ses formes, se fait bourreau de ses protagonistes. Un aiguilleur de chemins de fer, solitaire au milieu d’un paysage enneigé, voit son monde basculer lorsqu’une mystérieuse passagère saute d’un train.
24/03/2025, 08:00
Jean-Laurent Del Socorro agite les destinées humaines auy sein d'une mythologie nordique revisitée, pour un roman aux vents glacés. Revisitant les légendes anciennes, Les Amants du Ragnarök joue avec une très appréciable modernité. De celles qui font les arcs narratifs plutôt solides.
24/03/2025, 07:00
Dans une époque marquée par la recrudescence des nationalismes xénophobes et le renforcement des conflits globaux, le manifeste Révolutions de notre temps lance un cri de ralliement, pour un internationalisme renouvelé. Fruit de la collaboration d'activistes venus de divers continents, ce texte plaide pour une solidarité transnationale face aux oppressions systématiques, suggérant un réseau d'entraide et de résistance.
23/03/2025, 12:16
Voici donc la Révolution française par le prisme intime et poétique des derniers survivants de la royauté enfermés dans la sinistre Tour du Temple. Victoria Mas, dont Le Bal des folles en 2019, avait montré son aisance à ressusciter les voix du passé avec une acuité émotionnelle saisissante, se surpasse ici. Elle croisent les destin, entre espoir déchu et dignité préservée malgré l'adversité.
23/03/2025, 10:44
Jean-Philippe Blondel excelle dans l’art du récit intime où les tourments familiaux se dévoilent sous le vernis du quotidien. Avec Un été 79, il plonge dans une époque charnière, entre mutations sociales et désillusions personnelles, en s’attachant aux pas d’une famille en équilibre précaire.
23/03/2025, 10:34
BONNES FEUILLES – Dans cet ouvrage, Olivier Liron entraîne le lecteur au plus près de l’univers discret et fascinant des mousses. Une exploration sensible de ces végétaux modestes qui tapissent les murs, s’accrochent aux rochers, enveloppent les troncs et s’infiltrent dans les sols.
22/03/2025, 08:37
BONNES FEUILLES – C’est le constat amer de Paul McCartney au tournant des années 1970. Les Beatles se sont séparés, il porte aux yeux du public la responsabilité de l’éclatement, et le monde du rock le rejette.
22/03/2025, 08:00
BONNES FEUILLES – Alors qu’une canicule exceptionnelle accable la Vénétie, une tête tranchée est retrouvée à proximité immédiate de la basilique San Marco. C’est le point de départ d’une série d’événements aussi troublants qu’inexpliqués, qui sèment la panique parmi les touristes et plongent les autorités dans une impuissante confusion.
22/03/2025, 07:35
11e semaine (du 10 au 16 mars 2025) : en première place, Joël Dicker a résisté au phénomène Freida McFadden. La très catastrophique visite du zoo se vend à 46.065 exemplaires et reste devant les deux romans de l'américaine, La Femme de ménage (41.173 ventes) et Les Secrets de la femme de ménage (27.549 ventes).
21/03/2025, 13:12
BONNES FEUILLES – Alors que les débats sur l’intelligence artificielle oscillent entre deux visions opposées – l’enthousiasme face à ses prouesses et l’inquiétude quant aux menaces qu’elle représenterait –, ces discours, loin d’être véritablement antagonistes, convergent en réalité vers une même croyance : celle de l’émergence imminente d’une conscience machinique.
20/03/2025, 16:11
BONNES FEUILLES – Poussé par une intuition aussi irrépressible qu’inexplicable, John Fox abandonne son poste d'éditorialiste au Chicago Tribune et prend un vol pour Bruxelles. Installé à Waterloo, il loue une maison dans le clos de l'Empereur, où il fait la connaissance de ses voisins, tous expatriés américains comme lui.
20/03/2025, 16:01
Ah, ces secrets jalousement conservés, couchés sur des feuillets que s'échangent deux correspondants... La Porteuse de lettres, de Francesca Giannone (trad. de l'italien : Françoise Bouillot) s'inscrit dans un cadre historique... mais c'est avant tout les destins individuels qui captivent. Quelques échanges épistolaires, dans une petite communauté.
20/03/2025, 14:00
Bleuenn Guillou est autrice, ayant publié la nouvelle La valse de la Sirène dans l’anthologie Animaux fabuleux (2017) et son premier roman, Le tribut des dieux : Octavia (2022). En 2024, elle a publié Conjurations, tome 1 : Otage de l’Empire, un récit de fantasy historique se déroulant à une époque semblable à celle de l’Empire romain.
20/03/2025, 13:58
Aborder l'inceste, c’est franchir une barrière invisible que beaucoup préfèrent ignorer. Dans son ouvrage, Marine Courtade, journaliste indépendante et finaliste du prix Albert Londres, brise ce silence avec une audace rare. Elle explore un sujet intime et violent : son propre vécu d'inceste par son grand-père, au sein d’une famille où le silence a longtemps prévalu.
20/03/2025, 13:49
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