Les recettes du polar sauce lapin

Cette semaine j’ai lu Le restaurant des recettes oubliées de Hisashi Kashiwai (Trad. Alice Hureau).

« - Permettez-moi de vous signaler que votre publicité lacunaire est une mauvaise idée. Nobuko m’a montré le numéro de Ryori shunju. Nous sommes parvenues jusqu’ici uniquement parce que je vous connais. Quant au commun des mortels, il ne risque pas de vous trouver, soutient Tae.
- Mais vous, vous êtes là. C’est ça, le destin, vous ne croyez pas ? Je peux privilégier les relations qui se nouent grâce à une publicité d’une ligne, explique Nagare? »

Une femme, Koishi, et son père, Nagare, tiennent un petit restaurant chaleureux dans la rue Shomen au Japon.

Ce lieu est aussi un bureau d’enquête pour retrouver des recettes disparues. En rassemblant les souvenirs des clients, ce duo tente de recréer des plats goûtés dans leur enfance, dans un restaurant disparu, chez eux, de l’un de leurs parents disparus, ou de leur nourrice.

On suit l’histoire de plusieurs clients qui tentent de regoûter un plat qui les a marqués à vie.
Un roman apaisant, émouvant, qui donne envie de se poser devant l’un des délicieux plats de Nagare.

Ce premier roman pour l’auteur a été vendu à plus de 80.000 exemplaires au Japon. Son succès a été tel qu’il est devenu une série en sept tomes et a été adapté en série télévisée. Il est actuellement en train d’être traduit en 16 langues.

Ce matin, sur l'étagère à doudous de l'école, il y a un petit nouveau: Pimpin, un lapin rose aux oreilles vertes. Tous les autres doudous s'inquiètent immédiatement: ils connaissent bien Loupette, la petite poule grise qui est le doudou attitré de Soledad. (C'est une collègue.) Que s'est-il donc passé?! Chaque doudou s'interroge: Loupette a-t-elle été perdue quelque part? Pire: Soledad est-elle fâchée? Re pire: Pimpin ne serait-il rien qu'un remplaçant? Pimpin explique alors que tout va bien, Loupette a été oubliée chez mamy: elle s'est trop bien dissimulée dans le poulailler pendant une partie de cache-cache...

Alors il est venu à sa place, même si d'habitude il est le doudou de la nuit. Mais bon, il fallait bien quelqu'un pour accompagner Soledad et c'est lui qu'elle a choisi. Elle aurait aussi pu prendre son doudou du bain ou son doudou de voyage, tiens... Tous les doudous sont horrifiés: un doudou, il n'y en a pas mille, ni dix, ni même deux! Il n'y en a qu'un! Unique, préféré, adoré! Pimpin tente alors de leur expliquer qu'on peut aimer pleins de gens en même temps...

Avec , nous livre une histoire jolie, légère et pleine de bon sens. Avec simplicité et délicatesse, il introduit les notions de partage, d'ouverture d'esprit, de camaraderie etc etc.

Le récit est bien servi par les illustrations toutes en couleurs et en rondeurs de Charlotte Roederer, qui nous immerge instantanément dans un univers totalement enfantin et candide. Le nouveau doudou est indéniablement le nouveau livre qu'il faut lire le soir auprès de Nounours, Poupette, Chacha, Pilou, Gugul et compagnie...

La dernière fois que nous rencontrions , il nous parlait d'Autruche et d'Éléphant se prenant pour un chat. Cette année, il revient avec un lapin. Pas n'importe quel lapin, Le Lapin Blanc d'Alice au Pays des Merveilles. Déjà vu ? Certainement pas ! en première mondiale, nous allons partir à la rencontre de sa compagne, Madame Le Lapin Blanc. Interview.

Gilles Bachelet - Madame Le Lapin Blancpar LesHistoiresSansFin

Les Editions pensent aux femmes pressées, aux femmes modernes, aux femmes actives en créant cette nouvelle collection, tendance girly (c'est ce qu'on dit aujourd'hui, semble-t-il) « les recettes du sac à main ».

Conçus effectivement pour tenir dans un sac (mais toutes les femmes n'ont pas de sac à main !), ces livres de recette sans textes superflus,  se veulent efficaces et  pratiques, séducteurs avant tout. Le concept étant de charmer ses hôtes.

Par des titres que certains jugeront plutôt racoleurs et futiles (« avoir des câlins et même plus » ou « mettre les escarpins sous la table ») et d'autres simplement drôles et évocateurs (« light et joyeuses »), cette collection, malgré tout un brin hostile aux autres femmes et indifférente envers les hommes qui aiment cuisiner (mais pas ceux qui aiment bien manger !), s'enferme dans un genre assez superficiel et ringard ou bien affiche une autodérision épatante. Au lecteur d'apprécier.

Si l'on se détache du concept un peu réac, les recettes proposées, pas forcément innovantes mais intéressantes cependant ont l'avantage d'être simples à réaliser, n'utilisent que des produits faciles à trouver.

40 recettes dans chaque livre, toutes illustrées avec gourmandise et un certain raffinement. Aussi le lecteur se laisse tenter.

Deux autres titres sont parus avec cet ouvrage. L'un, adapté au couple propose des recettes élaborées juste pour deux personnes. L'autre  (« mettre les escarpins sous la table ») est réservé à celles et ceux qui n'ont pas envie de passer des heures en cuisine mais cherchent tout de même à épater les convives ou à assurer le quotidien sans prise de tête et avec variété.

Des astuces pour être efficace et rapide sans se ruiner et faire plaisir.

Une autre série parue le 13 juin propose des recettes estivales et conviviales(« 10 copains débarquent », » « à emporter dans sa valise »,  « des apéros sans cacahuètes »).

L'après-midi était silencieux. Le téléphone de la rédaction ne sonnait plus depuis quelques heures, les mails intéressants se faisaient rares, on sentait sur les réseaux sociaux que c'était bientôt la fin des vacances, mais pour le moment, comme aurait dit Pierre Mortez : « Quand même, c'est très calme, hein, Thérèse ? »

Et d'un coup, une actualité nous réveille !

Un livre autoédité suédois arrive enfin à faire ce qu'aucun autre n'a le pouvoir : Endormir un enfant à tous les coups ! Ouiiii ! Le Graal de tous parents est enfin à portée de main. 

L'auteur, ce sauveur, est . Il se présente lui-même comme Maître praticien en Programmation Neuro-linguistique [PNL]. Il est  auteur et « coach », conférencier et éducateur en développement personnel, en entraînement mental et en « leadership ». Non, franchement, cela met en confiance !

Numéro 1 des ventes sur Amazon, le livre de Carl-Johan Forssén Ehrl, Le Lapin qui veut s'endormir : une nouvelle façon d'aider les enfants à s'endormir, raconte l'histoire d'un petit lapin, Roger, qui n'arrive pas à s'endormir et qui, pour se faire, va aller rencontrer son oncle Baîllat, « le magicien le plus gentil au monde qui habitait juste de l'autre côté du champ ».

L'histoire à première vue, n'est pas fascinante mais en revanche elle est bien traduite du suédois avec des petits pieds endormis, mais bon, là n'est pas l'essentiel. C'est un livre que l'on doit lire à un enfant allongé, à haute voix, et en entier (oui ! en entier, c'est comme ça, c'est obligé sinon ça ne fonctionne pas, même si l'enfant s'endort au bout de la première minute, il faut continuer !).

Oui, oui, il y a bien une faute d'orthographe sur le panneau de la couverture, mais l'on n'est pas à ça près...

Après avoir lu le prologue qui donne les consignes de lecture : « Les textes en caractères gras vous invitent à insister sur certains mots. Les textes en italique doivent être lus avec une voix douce et calme. » Quand on voit [nom], il faut dire le prénom de l'enfant (NDLR : l'enfant va bizarrement trouver ça chouette qu'il y ait son prénom dans le livre et donc va se relever pour vérifier de visu… #vismaviedepapa) et surtout on n'oublie pas de bâiller quand on vous le dit [bâillement], ça fait bâiller le sujet à qui on fait la lecture…

Nous avons donc lu l'histoire du lapin qui veut s'endormir et l'on peut dire qu'effectivement cela fonctionne… sur le lecteur ! Pour l'enfant, nous verrons plus tard, le journalisme gonzo s'arrête quand l'enfant est au centre de loisirs…

Ha, nous avons oublié de vous dire, il y a également dans le prologue cette phrase qui va protéger l'auteur d'un jugement hâtif du lecteur sur son écriture un poil lourdingue « Ce livre contient des phrases ayant une structure spéciale et des choix de mots particuliers. Le tout peut parfois paraître bizarre, mais ces choix sont volontaires et visent une fonction psychologique. » Bon. OK. On y va donc…

« Le petit Lapin commençait à se sentir encore plus fatigué rien qu'à penser à tous les jeux auxquels il pourrait s'adonner et combien ces jeux l'épuiseraient là, tout de suite, et cela, avant même que Maman Lapin ne lui dise : Chut Roger et, dors là, tout de suite. »

À partir de là, le lecteur commence déjà à avoir les yeux qui saignent, mais si l'enfant doit s'endormir plus vite, rien n'est trop beau.

« Cette nuit-là, les frères et soeurs de Roger s'endormirent encore plus vite que d'habitude alors que lui restait allongé dans son lit en pensant à s'endormir, là, tout de suite. Il pensait à toutes ces choses qui d'habitude lui faisaient ressentir la fatigue et lui donnaient envie de dormir, là, tout de suite, toutes ces choses qui le rendaient fatigué et somnolent, si fatigué et somnolent. Tous les jeux, tout le sommeil, tout ce qui pourrait réussir à vous donner, à tous deux, l'envie de dormir, là, tout de suite. »

Bref, là, tout de suite le lecteur est partagé entre l'envie de rire, de pleurer, de hurler son désespoir tellement c'est mal écrit, mais comme c'est normal parce que « Ce livre contient des phrases ayant une structure spéciale » c'est scientifique donc, il se tait…

Morale de l'histoire, Le Lapin qui veut s'endormir : une nouvelle façon d'aider les enfants à s'endormir est entre le livre de relaxation et un livre d'hypnose pour les enfants : « Avec chaque respiration, je deviens de plus en plus fatigué, se dit Roger. De plus en plus fatigué. Bientôt, je serai à la maison, si fatigué que tes yeux ne peuvent plus rester ouverts.

Avec chaque respiration, les paupières deviennent de plus en plus lourdes et tu les fermes maintenant [bâillement]. Les paupières sont aussi lourdes que des pierres, lourdes, lourdes, tellement lourdes. »

Les dessins qui illustrent le texte ne servent pas à grand-chose puisque les enfants sont censés ne pas les regarder et rester concentrés sur les paroles du lecteur. Nous ne savons pas, pour le moment, si la méthode de Carl-Johan Forssén Ehrlin fonctionne sur l'enfant qui a du mal à s'endormir, mais d'après les commentaires laissés sur le site de vente en ligne, c'est 50/50…

Allez, on vous laisse avec l'histoire du lapin et si les plus courageux d'entre vous veulent tenter l'expérience, qu'ils nous disent si cela endort leur petits lapereaux…

Pour fêter les 150 ans de la naissance de , la monnaie royale (The Royal Mint) en Grande-Bretagne sort une jolie pièce de 50 pence à l'effigie du joyeux petit personnage, Pierre Lapin (Peter Rabbit) inventé en 1893 (et publié en 1902) par l'auteur.

Déjà annoncée, cette pièce se verra accompagnée de trois autres avec également différents personnages de Pierre Lapin.

C'est la designer Emma Noble qui a créé ces pièces, elle avait déjà travaillé sur les commémorations du jubilé de diamant de la Reine. « Je voulais mettre les illustrations de Beatrix Potter au premier plan de mon travail. Ce sont de belles images et les personnages sont très connus. »

Beatrix Potter est décédée en 1943 à l'âge de 77 ans. Avec 45 millions d'exemplaires vendus, les albums de Pierre Lapin font partie des plus gros succès mondiaux de la littérature jeunesse. 

Photo : PA

Il est sorti, le nouveau MLQ (Mon Lapin Quotidien)! Et, comme à son habitude, il est complétement dingue, beau, drôle et poétique : une véritable décharge pour les yeux et pour la tête !

Tous les trois mois, la fine fleur de ce qui se fait de meilleur actuellement dans le monde de l'édition répond à l'appel de Quentin Faucompré qui accompli un travail absolument fabuleux. Chaque page fourmille d'idées, le regard butine et passe des dessins fascinants d'Atak, Killoffer, Mape13 ou Hippolyte Hentgen (entre autres) aux bandes dessinées de Joko, David B., Tom de Pekin ou Jochen Gerner (entre autres) et aux textes passionants de Christian Rosset, Hervé Le Tellier ou Clément Boute (entre autres).

Les pages exercent un magnétisme aussi bien visuel qu'intellectuel qui nous plonge dans une lecture des plus stimulantes !

Soulignons l'élégance de la mise en page réalisée par Rocco qui parvient à mettre en valeur individuellement chaque création tout en les inscrivant dans une grande diversité de propositions.

MLQ est sans aucun doute le périodique le plus exaltant du moment ! Abonnez-y vous sans plus tarder !!!