Contes populaires du Cambodge, du Laos et du Siam

Voici donc un premier roman, assez inclassable, drôle et truculent, qui ressemble à un conte populaire, à une fable allégorique, suffisamment joyeux et enlevé pour se lire sans frein.  Construit de manière originale, découpé en courts chapitres, le récit s'agite et se disperse à l'intérieur de la structure rigoureuse, donne de la voix à plusieurs narrateurs, plusieurs points de vue, sème le désordre dans la bonne humeur et une folie douce, à l'image des personnages mais sans jamais pour autant, égarer ou agacer complètement le lecteur.

L'histoire est contemporaine et semble pourtant d'un autre temps, d'une autre époque, quand la lutte des classes n'a pas encore aboli la division de la société en catégories. " Nous avons le sang bleu et eux ils ont le sang sale !"

Un bandit moustachu, qui dérobe les riches pour redistribuer aux pauvres, se laisse piéger par un "petit-bourgeois du coin", Gheorge Marinescu et, s'il lui révèle, avant de mourir, l'endroit où il cache son trésor, il le maudit également, avec toute sa descendance, jusqu'en l'an deux mille.

Ainsi se déploie la malédiction du bandit moustachu sur la famille Marinescu et le récit s'emploie à narrer toutes les tentatives de cette famille pour rompre ce mauvais sort qui pèse sur les aînés à chaque nouvelle génération.  Prières, pèlerinage en Terre sainte, entrée au couvent, prise en charge d'une orpheline…, rien ne semble assez puissant pour briser le sortilège et engendrer une descendance apaisée et saine.

"C'est vrai qu'ils sont étranges dans cette famille, il y a les très méchants, mais alors quand ils sont bons, ils sont comme du miel… Puis il y a les fous aussi, il n'y a qu'à passer dans le village voir monsieur Guigui assis sur son banc depuis une éternité, et j'ai entendu que l'autre, la Gina, elle est toquée aussi, c'est pas pour rien qu'elle est allée se cacher à la ville".

Chez les Marinescu, c'est une succession de morts violentes, de frères ou sœurs perturbés, alcooliques ou dégénérés, pervers ou sadomasochistes, égarés, malhonnêtes, cupides, cruels et affreux en tous genres : "sa mère est une truie, son père est un porc, mais ils sont des cochons de race." Un défilé de personnages aux comportements douteux, souvent sombres et désespérés, extrêmes, presque tragiques mais qui virent au grotesque et à la satire tant la tonalité du récit se veut joviale par-dessus tout. Tout s'expédie très vite, semble léger.

 Mais, çà et là, l'air de rien, par petites touches, , laisse poindre, au fil des pages,  un léger malaise chez le lecteur, titille sa bonne humeur et son enthousiasme. A une naïveté apparente, s'ajoute une certaine gravité et le lecteur ne sourit plus aussi spontanément devant la noirceur de l'âme humaine et du monde qui l'environne. Mais cette impression ne dure pas :  ainsi il est  vite rattrapé par le rythme trépidant et l'effervescence du récit qui, au final,  contiennent  avec talent, cette  petite pointe de tristesse diffuse.

Sommes-nous ces fées du futur ? 

Quand on aperçoit la couverture, on est pris·e de court. Le terme « queer » nous donne envie mais sonne justement ultra anachronique. Mais avec Madame de Murat, il est quand même possible de tirer de belles leçons quant aux conventions refusées ! 

On plonge donc dans l’écriture de celle qui, menacée par la justice quelques trois siècles avant nous, avait un « attachement monstrueux pour des personnes de son sexe ».

Dans ces Contes de fées queer, les femmes y mènent la danse : humaines comme fées se lient d’amitié, voire tissent des liens plus hybrides et mystérieux ... 

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Des peintures se dessinent à nous, comme cette fresque mère / filles capturée par une fée : 

Je suis entrée chez la princesse par la même voie que vous y fûtes introduit hier, je l’ai trouvée à sa toilette avec ses filles qui la déshabillaient, ses beaux cheveux étaient détachés, et touchaient presque la terre.

Mis à part les femmes qui dominent joyeusement, les « princes » et les hommes se trouvent là, au beau milieu, et nous apparaissent comme bien inutiles. À ne pas prendre au sérieux.

Les textes de Madame de Murat ont été farouchement bannis et censurés, bien « pervers » pour son époque, ce qui lui a valu une condamnation conséquente, puis une semi-remise en liberté, quelques temps avant sa mort. Mais cette dernière a quand même eu la chance de toucher la plume en tant que femme : étant fille de marquis, s’exprimer restait possible pour elle, a contrario de femmes moins nobles...

Une collecte de livres destinée à plusieurs bibliothèques cambodgiennes est organisée à la BnF. Le personnel est invité à faire des dons jusqu'au 20 mars, journée internationale de la francophonie. Ce jour-là les visiteurs et les lecteurs pourront offrir des livres. Le tout sera remis à ADIFLOR (Association pour la Diffusion Internationale Francophone de Livres, Ouvrages et Revues) qui l'acheminera vers les partenaires cambodgiens identifiés conjointement par la BnF et l'Ambassade de France à Phnom-Penh.

Il est important que les livres collectés soient des livres neufs ou à l'état neuf (et de préférence récents, de moins de 3 ans, sauf exception).

Les livres collectés peuvent être des usuels ou manuels, ouvrages fondamentaux ou de référence :
- atlas, chronologies, encyclopédies (y compris encyclopédies littéraires), dont encyclopédies par l'image ;
- dictionnaires unilingues français et bilingues français/anglais, y compris dictionnaires visuels ;
- manuels de français langue étrangère ; ouvrages linguistiques sur le français ;
- livres fondamentaux (et de référence) de droit, de diplomatie, de science politique, d'économie, de médecine et d'archéologie
- livres pratiques sur les métiers : menuiserie, mécanique automobile, soudure, etc.
- des livres pour la jeunesse

Ainsi que des livres sur :
- l'Asie et l'Asie du Sud-Est, en particulier par pays (Cambodge, Laos, Vietnam, Thaïlande, Birmanie, Malaisie, voire Chine) et par thèmes (histoire, religion, civilisation, arts, etc.) ;
- la péninsule indochinoise, et en particulier des recueils de photographies anciennes (spécialement livres anciens sur l'Indochine) ;
- Paris et la France (art, tourisme, culture) ;
- la francophonie ;
- l'environnement.

Où et quand déposer vos livres ?

* Jusqu'au 19 mars
> Sur le site François-Mitterrand :
- le mardi 16 mars lors du Midi de l'Info sur la Francophonie au Petit auditorium
- le jeudi 18 mars au restaurant du personnel, de 12h à 13h30
- 2 points de collecte permanents sont assurés à la délégation aux Relations internationales (T3-N4 bureau 91) et à la mission de la Communication interne (en T2-N7 bureaux 44 et 55).

> Sur le site Richelieu : une collecte ponctuelle sera réalisée le 19 mars, de 12h à 13h30, dans le hall en face de la librairie.

> Des collectes permanentes sont ouvertes, en accord avec les responsables des sites :
- Bibliothèque de l'Arsenal : auprès du secrétariat du directeur du département (Sylvie Godet) ;
- Bussy-Saint-Georges : auprès du secrétariat du responsable du site (Valérie Vauthier)
- Sablé : auprès du secrétariat du du responsable du site (Jocelyne Grinié, Danielle Pasquereau)

* Le 20 mars
> Le public et le personnel sont invités à déposer leurs livres le samedi 20 mars à partir de 10h sur le site François-Mitterrand, au stand d'ADIFLOR situé devant la librarie, Hall Est.

Dédicaces - Lundi 28 octobre 2013 à 10h00 - A la librairie

Du lundi 28 au jeudi 31 octobre,
le Comptoir des Mots fête
son nouvel espace jeunesse
en vous invitant à un Tour du monde des contes !

Au programme :

Lundi 28 octobre
11h  Lecture d’albums par

Mardi 29 Octobre
11 h Lecture d’albums par vos libraires
16h30  Contes d’Afrique(éd. Milan) par Souleymane Mbodj

Mercredi 30 Octobre
11h  Lecture d’albums par vos libraires
16h30 Lecture par Laure Urgin de son conte vietnamien : Tâm et la voix des
dragons (éd. Actes Sud)

Jeudi 31 octobre
11h  Lecture d’albums par Marc Roger
15h30 Contes marocains avec Halima Hamdane, auteur de Mahboul le sage
(éd. Didier Jeunesse)

Pensez à inscrire vos enfants de 4 à 8 ans par mail à : librairie@lecomptoirdesmots.fr en indiquant le nom, le prénom et l’âge de l’enfant, ainsi que la ou les séances auxquelles vous souhaitez participer.

Cette année encore, l'Abbaye de Fontdouce en Charente Maritime proposera aux visiteurs du mois d'août de partager quelques histoires et quelques airs de classique et de jazz avec son festival Contes et Concerts 2009.

Il se déroulera dans divers lieux de l'Abbaye du 02 au 07 août soit six soirées. L'édition 2008 avait attiré 2 400 spectateurs. Le programme du festival pour cette année vient d'être fixé. Et nous vous le dévoilons avec grand plaisir :

Plus de renseignements sur le site de l'Abbaye de Fontdouce.