Si, viens t'asseoir, je t'assure, tu vas voir, c'est super confortable !
Clément : Je suis balade, laisse-boi bourir.
Mario : D'accord, mais après avoir essayé mon nouveau fauteuil de bureau.
Clément : ...
Mario : Je comprends même pas comment il a pu échapper à ma vigilance, celui-là. Imagine, le confort, le raffinement associé au côté pratique. Je trouve ça merveilleux. Je me trouve merveilleux...
Clément : Aaaa...tchoum !
Mario : Dis, t'essaieras quand même de pas laisser de tes virus dessus, hein ?
Clément : Je bais bourir, bais tu bourras avant boi...
Mario : C'est pas évident de te suivre, hein. Bon, voilà l'objet : tu en penses quoi ? Formidable, non ?
Clément : Non.
Mario : Je le savais. Et tu vois, on peut même ranger ses livres !
Clément : Oui. Je bois.
Mario : T'as soif ?
Clément : ...
Mario : Alors là, tu vois, je m'assois et comme je m'ennuie un peu, et que j'ai bien envie de lire un livre, hop, je me lève je fais le tour de mon fauteuil et hop je me rassois...
Clément : Et t'as pas oublié de brendre un libre ?
Mario : Un libre ?
Clément : Oui... un libre... Un bouquin, quoi !
Mario : Ah ça, non. On peut pas.
Clément : C'est effectivement berveilleux alors.
Mario : En fait j'ai collé les livres.
Clément : T'as raison. Cobbe ça bersonne beut te les biquer.
Mario : Non, en fait c'est pour qu'on me les prenne pas.
Clément : En fait, tu bas be tuer...
Mario : Mais c'est surtout pour éviter de rompre l'harmonie des couleurs. J'ai organisé les livres en fonction de la couleur de la tranche. Alors je veux pas qu'on me foute ça en l'air.
Victor : Dites, je cherche la dernière critique de Nicolas, l'éditeur veut qu'on lui renvoie le livre...
Mario : C'est pas possible.
Victor : C'est pas la bonne réponse.
Clément : Il l'a collé à son fauteuil...
Victor : Non...
Mario : Ben, si, peut-être.
Clément : Tu sais, dans l'art boderne, le concept c'est aussi imbortant que l'artiste. Bais là, je crois que c'est toi l'oeubre d'art.