Une couronne de lierre et de verre

Laura Kasischke présente La couronne verte à la France

Le feuilleton numérique de Pierre Bordage, Chroniques des ombres, récit post-apocalyptique destiné initialement à une publication échelonnée jusqu'au 13 septembre,  aux éditions Au Diable Vauvert, prend du retard. Comme le rapporte son éditeur, si l'auteur est bien un homme de défi pour avoir relevé le challenge de la publication au fil de l'eau, l'entreprise n'allait pas sans risques. L'écrivain s'excuse de ce délais supplémentaire, dû à la maladie. La date de sortie de l'intégrale se trouve désormais repoussée au 7 octobre.

Le serre-livre est ce petit objet bien pratique qui sert à caler une rangée de livres. Plus utilitaires que décoratifs, ces appuis posés de part et d’autre de la lignée de vos ouvrages préférés sont rarement des œuvres d’art. Mais c’était sans compter sur ses serre-livres en cristaux, en pierres et en minéraux, qui embelliront immanquablement vos étagères. 

Si l’histoire fantastique de Jules Verne est connue de tous ou presque, la bande dessinée de Matteo Berton (illustrateur italien traduit par Véronique Dassas) qui la revisite est une réelle curiosité et vaut le détour, davantage peut-être d’ailleurs, si l’on a été au préalable lecteur enthousiaste de ce roman d’aventures, notamment dans une jeunesse antérieure.

Pour la rentrée littéraire, les éditions Christian Bourgois publient le premier roman de Salomé Kiner, Grande Couronne. Décrit comme un roman « de banlieue », il se distingue de la production actuelle : ni banlieue HLM (Faïza Guène), ni France périphérique (Nicolas Mathieu, David Lopez). Il n’est ni politiquement correct, ni naïf. En somme, un roman de formation qui ravira les nostalgiques des années 1990, tout en décrivant avec justesse la relation mère/fille. Il s’inscrit dans la lignée du roman Il est des hommes qui se perdront toujours de Rebecca Lighieri.

Hambourg, 1863. L’oncle d’Axel, le professeur Lidenbrock, est un éminent géologue. Respecté par ses pairs, il n’en est pas moins excentrique et dévoré par sa passion. Lorsqu’il parvient à décoder le cryptogramme d’un alchimiste islandais mythique, il ordonne à Axel de préparer ses valises pour un voyage qui devrait les mener au centre de la Terre.

Ah que c'est bon : une bonne vieille histoire de pays enneigé, de bestiole au fond d'un lac gelé, de sirène et de paysans apeurés par des légendes millénaires. Non, non, vraiment, n'en rajoutez pas, c'est un vrai moment de plaisir que Glénat nous offre avec La bête du lac, tome 1 : Le gardien.

Le prix Interallié vient de sacrer le dernier de roman de Mathias Menegoz, Karpathia (P.O.L, 704 pages, 23,90 €).  A travers cette fresque historique qui se déroule dans les Balkans du XIXème siècle, l'auteur âgé de 46 ans nous immerge dans un univers qui peut tout aussi bien rappelé Jules Verne que Joseph Roth.

« Ce simple d’esprit, instable, à plusieurs reprises serviteurs de magistrats du parlement, s’est peut-être cru le bras armé de cette institution à ses yeux persécutée par le pouvoir royal » Entrée « Régicide » du Dictionnaire de l’Ancien Régime, sous la direction de Lucien Bely, Puf, Paris, 2010

En résidence à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, l'auteur Fabrice Erre a décidé de retracer l'histoire de la maison d'édition 6 Pieds sous terre, fondée en 1991 à Montpellier par Jean-Philippe Garçon, Jean-Christophe Lopez et Jérôme Sié. Une exposition viendra rappeler et actualiser le travail fait pour l’ouvrage collectif L’Animal a vingt ans, en 2011.

« Barcelone, Sur le port, dans le vent qui se lève, Je vois vivre mon rêve… Barcelone… » Voilà du talent grandeur nature : un alexandrin et un autre amputé, pour susciter l'envie de la capitale catalane. Boris Vian, la douceur du mot simple qu'accompagnerait à merveille un verre de cava. Idéal :  95 % de la production de ce vin effervescent espagnol est originaire… de la région. 

Il a fait découvrir à de nombreux lecteurs les enjeux de la transplantation cardiaque : Réparer les vivants, de Maylis de Kerangal, vient de recevoir le très prestigieux Wellcome Book Prize, qui salue chaque année un livre « qui évoque avec brio les thèmes de la santé et de la médecine ». C'est la première fois qu'une auteure française, mais aussi qu'un roman traduit, remporte le prix.

Alors que débute ce jeudi 20 septembre le 9e Festival America à Vincennes, festival dédié aux littératures et cultures d’Amérique du nord, seront remis le Prix du roman Page/America et les Prix des lecteurs de la ville de Vincennes, qui couronnent respectivement Hernán Díaz pour Au loin (Delcourt) et Stéphane Larue pour Le plongeur (Éditions Le Quartanier).

Le Prix Littéraire de la Vocation vient d’être attribué à Boris Bergmann pour Nage Libre, édité chez Calmann Lévy. Ce jeune auteur de 26 ans a publié son premier roman à 15 ans, l’on peut dire le Prix Littéraire de la vocation récompense aujourd’hui une vocation largement confirmée.

BONNES FEUILLES - Qui était John-Antoine Nau, lauréat en 1903 du premier prix Goncourt ? Un aventurier comme il n’en existe plus, autant chez lui à San Francisco qu’en Martinique.

Pour sa 14e édition, la Bibliothèque nationale de France a décerné son prix littéraire à Pascal Quignard. Auteur d’une œuvre considérable et magistrale - Tous les matins du monde, Villa Amalia, Le Sexe et l’Effroi ou le cycle Dernier Royaume, dont le premier tome, Les Ombres errantes, a été récompensé par le Prix Goncourt -, ce virtuose des lettres entretient une relation étroite avec la Bibliothèque, à laquelle il a confié ses archives et manuscrits il y a cinq ans.

Il reste encore nombre d'épreuves aux candidats, dans l'attente du 1er août, des premières sélections et, bien sûr, de l'entrée dans le château de Brillac. Les auteurs candidats à l'Académie Balzac, défi littéraire filmé et diffusé sur le Net, se sont prêtés à leur premier jeu d'écriture. Il y a une semaine, les organisateurs leur proposaient de suivre l'exemple de l'écrivain Michel Thaler, en écrivant un texte sans verbe...

Ce texte est monté comme un scénario de Tarantino : il raconte l'entrecroisement de différents personnages dont les destins se lient étrangement au cours d'une soirée.

La petite fille dans une boite de verreMarie Leymarie

Sans ambitionner d’être catalogué biographe, Gérard Guégan s’est montré fort habile, depuis une douzaine d’années, à filmer littérairement des Français au destin tragique : Jean Fontenoy, Aragon, Drieu La Rochelle, Théodore Fraenkel, qui avaient en commun d’être nés à l’extrême fin du XIXe siècle. Après eux, on espérait une femme. La voici enfin. Plus jeune que les précédents (née à Paris en 1917), belle et blonde, Sonia Mossé est juive comme Fraenkel et plus franchement homosexuelle qu’Aragon. Sa vie sera plus brève, puisque, arrêtée à Paris par des inspecteurs du service des Affaires juives, elle mourra gazée à Sobibór avec sa demi-sœur en 1943. Texte par Adrien Le Bihan.

ROMAN – Découvrir Grande couronne lors d’un voyage où les églises s’avèrent plus nombreuses que les arrêts de bus prend des allures prophétiques. Le roman de Salomé Kiner — premier ouvrage particulièrement prisé des librairies (près de 70 % des ventes) — figurait parmi les sorties de la rentrée littéraire. En reparler, quelques mois plus tard, permet de mieux mesurer combien cet événement accapare l’attention, au risque de manquer des trésors. 

Depuis quatorze ans, le prix Wepler, émanant de la librairie indépendante, se bat pour proposer sa vision d'une littérature contemporaine exigeante et en mouvement.

Il choisit chaque année deux auteurs à encourager, par le biais d'un jury renouvelable, en mettant à leur disposition des moyens conséquents pour les soutenir dans leur parcours d'écriture.

Grâce à la Fondation La Poste, le Prix est en effet doté d'une somme de 10 000 euros et d'une somme de 3 000 euros pour la mention spéciale qui récompense l'excès, l'audace, l'érudition et l'inclassable.

Cette année, Éric Laurrent et François Dominique sont les lauréats.

En direct de la brasserie Wepler, voici toute la remise des prix.

L'écrivain et auteur Luiz Schwarcz recevra un Lifetime Achievement Award à la Foire du Livre de Londres, une récompense qui couronne une contribution significative au développement de l'édition dans le monde. Schwarcz, cofondateur de la maison Companhia das Letras avec l'historienne et anthropologue Lilia Moritz Schwarcz, a publié pas moins de 38 Prix Nobel...

MANGA - Créée à partir du fragment du corps de Kuma, un justicier sanguinaire, et de l’ADN d’une molaire de l’orphelin Biko, Quenotte la dent vivante va aider ce dernier à sortir de la forêt où il est enfermé. Ensemble, ils vont explorer le monde sous la surface caché au centre de la Terre.

Venise de pierre et d'eau, une visite en rouge et noir

Le concept et ses applications sont déjà tout prêts, préparés par le talentueux et renommé cabinet de design Yanko Design, en collaboration avec Fujitsu. Leur vidéo fait rêver.

Le Prix Jean Bernard 2018 de l'Académie nationale de médecine a été décerné à Philippe Lançon pour son roman Le lambeau paru aux éditions Gallimard en avril 2018. Le prix Jean Bernard a été créé à l'initiative de l'Académie nationale de médecine pour récompenser l'œuvre d'un écrivain qui illustre le lien entre médecine et littérature et est fidèle aux valeurs humaines prônées par le célèbre hématologue décédé en 2001, premier président du comité d'éthique.

L’adaptation du livre de Gilles Paris, Autobiographie d’une courgette, paru en 2002 chez Plon a été consacrée lors du Festival du film d’animation d’Annecy. Devenue Ma vie de courgette, la production réalisée par Claude Barras a raflé le Cristal et le Prix du public, lors de sa présentation. « C’est une joie totale, parce que j’avais vu le film, et que je l’ai totalement adoré », nous assure l’auteur, joint par téléphone.