Nos âmes sombres

BONNES FEUILLES - « Chancelant, il s’éloigna à grand pas et s’assit sur une pierre à  proximité. Il vomit sur le tapis de feuilles mortes, puis s’empara en tremblant du téléphone portable que Marthe lui avait donné en cas d’urgence. Par miracle, il avait du réseau.  À côté de lui, le cadavre contemplait la canopée d’un œil vide. Il y avait un trou béant au milieu de son front. » 

Créée en 2007, la maison d’édition régionaliste et indépendante Caraïbéditions s'est donné pour mission de « transmettre et faire renaître les titres connus et/ou abandonnés par les grandes maisons d’édition ». Portée par son fondateur Florent Charbonnier, c’est une maison multiple et complète qui compte à son catalogue des romans jeunesse et adulte, des essais, des polars, des ouvrages universitaires, des albums jeunesse, de la bande dessinée et bien plus encore. En juillet dernier démarrait une collection de textes de théâtre : Didascal'îles. 

1961. Montagne sarde. Un jeune garçon, tiré du sommeil en pleine nuit par les bruits de son chien, se lève et suit ce dernier dans les bois. Attiré par une odeur de sang, le chien fonce dans la végétation qui les griffe au passage et finit par s’arrêter à bonne distance d’un spectacle horrible : une jeune femme, emmaillotée de peaux de bêtes, est recroquevillée au sol, le visage recouvert d’un masque en bois représentant une figure bovine, les cheveux éparpillés, son sang s’éculant par une sorte de canal de pierres vers un puits.

Les éditions de la Différence proposent ici aux lecteurs d'ActuaLitté un texte rédigé par Colette Lambrichs, co-fondatrice et directrice littéraire de la maison. Ce texte est la reprise de la lettre diffusée ce mois à tous les abonnés de la newsletter de la Différence.

#AVeloEntreLesLignes — À l'aventure avec Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek. Les deux aventuriers-cyclistes se sont lancés pour challenge de visiter le maximum de librairies entre Paris et Oulan-Bator. Ils écrivent leur périple dans ce carnet de bord, À vélo entre les lignes, qu'ils partagent avec ActuaLitté.

Les âmes vagabondesCette semaine dans vos sallesMélanie StryderBella Swan,

Voici une solution anti-déprime qui nous vient d’outre-Atlantique : le Dr Serge Marquis, considérant la morosité ambiante, a décidé de tordre le cou à un hamster. Et son idée est intéressante. Non que l’on puisse encourager les violences physiques contre les animaux, mais Pensouillard, le hamster qui lui sert de métaphore est une plaie. Il passe son temps à nous polluer l’esprit avec des pensées parasites. On est foutu, on pense trop ! Trop ? Pas vraiment, mais on se laisse envahir par l’infernal brouhaha qui vient des sombres pensées du nuisible. Pensouillard bien sûr, c’est notre ego.

La suite des aventures de Christian et Anastasia, les deux protagonistes de la fresque épique de EL James, Fifty shades of Grey, sera bien portée sur grand écran. Pourquoi se priver, quand les livres ont connu un pareil succès ? Sauf que c'est monsieur James, alias Niall Leonard, qui signera le scénario, nous apprend Hollywood Reporter. 

Nos âmes la nuit est sorti en 2014, peu avant la mort de Kent Haruf. Un récit magnifique, comme une ode à la vieillesse, dont Netflix vient de s’emparer. Avec Jane Fonda et Robert Redford – autrement dit, la seconde production avec l’acteur, tout de même. Mais il fallait bien ça.

Après lecture du palpitant roman Le Voyeur, ActuaLitté a eu envie de rencontrer Brian Freeman. Entretien avec un auteur de « polars psychologiques ».

Tout d’abord, parlez-nous de votre méthode…

Oh, que c'est bon, la lecture au second degré... Sont sortis chez Didier Jeunesse deux albums pour les 0/7 ans, sur lesquels certains membres de la rédaction n'ont pas fini de se brûler les yeux. Alors que l'on s'entende bien, si l'on avait voulu approcher ces ouvrages sérieusement, nous aurions laissé à nos copains des Histoires Sans Fin le soin de les chroniquer. Parce que la jeunesse, c'est le levain de l'humanité, et qu'il convient de pas trop raconter d'âneries...

Les trois règles, quand on ouvre un commerce, sont limpides : l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. Ensuite, le concept suivra bien, et les chalands s’arrêteront. Cleo Le-Tan a suivi ce conseil, en ouvrage sur East 9th street, dans l’East Village de Manhattan une librairie, Pillow-Cat Books. Celle se se présente comme la première qui soit centrée sur les animaux. Uniquement sur nos amies les bêtes…  

Animal Lecteur : les libraires sont nos amis, aimez-les...

Ritesh Batra a réalisé pour Netflix l'adaptation du best-seller de Kent Haruf, Nos âmes la nuit, avec Jane Fonda, Robert Redford et Bruce Dern au casting. Le film sera disponible à partir du 29 septembre sur la plateforme de streaming.

Été 2001 ! Convergent vers Gênes (Genova, la magnifique cité méditerranéenne aux églises somptueuses, aux ruelles étroites, aux palais magnifiques) des catégories de gens bien différentes...

Le Prix Cendres 2020 est décerné à Les ombres que nous sommes, de Sandrine Caillis. Une mention spéciale est décernée à Des yeux de loup, de Alice Parriat, et à Droit devant, de Emmanuelle Rey. 

L'édition aura connu la période faste de la mormone la plus sanguine de tous les temps. Mais Stephenie Meyer n'a qu'un temps, et désormais, place nette est faite... par une romance d'un genre nouveau...

Il existe des chiens guides pour les personnes malvoyantes, d’autres apportent assistance aux personnes épileptiques : C’est connu, le chien est le meilleur ami de l’Homme. Un constat qui ne date pas d'hier mais tarde à s'accompagner de nouvelles synergies. Ainsi, la présence d'animaux, encore problématique dans certains établissements de culture, mériterait amplement d'être réévaluée.

BONNES FEUILLES – « Les habitants de Gênes ont fui ou se terrent chez eux. La ville est déserte et l’état de siège a été proclamé. » A l’occasion de cette nouvelle rentrée littéraire, les éditons Agullo publient le prochain roman de Frédéric Paulin.

Cinéma : Sortie de Mes amis, mes amours, de Marc Levy

BONNES FEUILLES — Quoi de plus révélateur qu'une maison ? Ce sont nos propres petits théâtres : nous les ornons, les modelons, les mettons en valeur et, en contrepartie, elles révèlent notre identité. Qu'il s'agisse d'un pavillon en banlieue, d'une cabane au fond d'une impasse ou d'un appartement en ville, elles peuvent devenir des refuges ou des lieux de combat.

Nils-Udo est un artiste que n’en finit pas de dialoguer avec la Nature, parce qu’elle n’est pas tout simplement, comme on le croit souvent, « une campagne » où l’on pourrait venir « passer » le week-end, mais ce « Tout » qui nous enveloppe, dont nous faisons partie, et qui vibre au plus profond de chacun de nous.

Les salariés du groupe Gibert ont pu assister à la mise en liquidation de trois librairies sur les 31 établissements. Deux d’entre eux ont obtenu un sursis, mais pour la troisième, à Aubergenville, fin de partie. La direction vient d’adresser un message interne qui réalise un point d’étape.

Comme chaque semaine, Actualitté ouvre ses colonnes à Neil Jomunsi pour son Projet Bradbury, un marathon d'écriture où l'auteur rédige et publie une nouvelle par semaine pendant un an. Aujourd'hui, voilà que se pose la question de la propriété des idées, cruciale dans les métiers de création. De fait, elle cristallise les passions, les envies, les jalousies quelquefois, et suscite l'admiration du public comme celle des autres créateurs. Comment a-t-il pu avoir une telle idée ? entend-on souvent, comme si l'idée était au centre du processus de fabrication d'une oeuvre de l'esprit.

Avec son recueil de nouvelles, Extorsion (trad. Jean-Paul Gratias, Rivages, 2015), James Ellroy exhibait pour la première fois Freddy Otash, personnage directement inspiré du vrai Fred Otash. Ancien flic ripou au LAPD, il devint journaliste à scandale, détective privé, mais aussi maître chanteur, proxénète, et finalement tout ce qui pouvait apporter de l’argent dans les mondes interlopes du Los Angeles d’après-guerre. Le voici de retour dans un roman délirant et provocateur, où il côtoie John Kennedy, James Dean, ou le premier flic de La Cité des Anges, William H. Parker. Que du beau monde…

Quand les blogueurs sollicités par les maisons d'édition pour chroniquer des ouvrages prennent la parole, cela peut donner des billets particulièrement intéressants. Pour preuve, celui que Blue Moon a fait paraître, et qui évoque longuement l'évolution des échanges entre éditeurs et billettistes blogueurs. Nous reproduisons ici dans son intégralité le billet Lorsque la blogueuse balaye les locaux... à force de jouer à Mickey l'apprenti-sorcier.

La talentueuse Tsubasa Yamaguchi (Blue Period) nous révèle la face noire de son œuvre en trois récits courts. Insécurités, mystères, harcèlement, vampires et artistes aspirants, ses personnages semblent surgis des ténèbres, guidés par une quête envoûtante du beau et de l’interdit. Ce recueil est l’occasion de découvrir plus en profondeur une autrice de talent, le temps d’une lecture fascinante et malaisante.