L'art (très) délicat des prédictions. Eloge du silence

BONNES FEUILLES - On ne devient jamais adulte. Mais, au contact des adolescents, à travers leur immaturité, leur fantaisie et leur pouvoir de contestation, il est possible de se construire et d’ouvrir les yeux sur une société qui nous enferme dans des rôles. 

Le romancier américain venu de Providence, cela ne s'invente tout de même pas, dans l'Etat de Rhode Island, s'est souvent revendiqué comme un disciple de William Faulkner, et sa prose ne trahit pas cette ascendance. Mais à l'occasion d'une interview accordée à Oprah Winfrey en 2008, il cite deux autres écrivains érigés en modèles : James Joyce et MacKinlay Kantor, auteur aujourd'hui oublié.

UkraineUnderAttack – La désinformation, comme arme de destruction massive : cette idée revient en force avec le conflit en Ukraine. Une forme de guerre moins coûteuse, qu’expose depuis une dizaine d’années le chef d’État major des forces russes, le général Valeri Gerasimov. Mais en remontant le fil de l’histoire même du terme, on retrouve un écrivain d’origine russe, qui en avait fait un thème majeur de ses romans : Vladimir Volkoff.

Un art séculaire peut toujours atteindre de nouveaux sommets : l'artiste japonaise Masayo Fukuda pratique le kirie depuis près d'un quart de siècle et a dévoilé son chef-d’œuvre de l'année 2018. Un poulpe découpé dans une seule feuille de papier, comme de la dentelle : c'est la démonstration saisissante de précision qu'a réalisée Fukuda l'année dernière.

Il n'y a pas que le haïku dans la vie ! Et le pantoun alors ! Importé en France par Victor Hugo dans Les Orientales, le pantoun (et non

Y’a des vendredis soirs qui ressemblent à des descentes aux Enfers. Alors que le week-end vous ouvre des bras accueillants, se referme soudainement un étau puissant — type mâchoire de pitbull jouant guilleret avec une barre à mine. Et là, on sent bien que la joie et l’allégresse tant sabbatiques que dominicales s’éloignent méchamment.

Après son roman Vers la Beauté (Gallimard, 2018), David Foenkinos revient avec un ouvrage vertigineux : Deux sœurs, paru aux éditions Gallimard. C’est l’histoire de Mathilde qui, après cinq belles années de couple et vie commune, voit sa vie partir en fumée lorsque son compagnon, Étienne, la quitte sans crier gare. La jeune femme est sidérée par la nouvelle, à tel point qu’elle ne sera plus que l’ombre d’elle-même. Sa grande sœur, Agathe, va lui venir en aide et l’accueillir dans son appartement qu’elle partage avec son mari Frédéric et leur fille, Lili.

Chaque semaine, ActuaLitté, en partenariat avec l'association Effervescence, réunissant les étudiants et anciens élèves du Master Édition et Audiovisuel de Paris IV-Sorbonne, vous donne rendez-vous : retrouvez dans les colonnes de notre magazine une chronique, réalisée par les étudiants de la formation, racontant la vie du Master et de l'association. Cette semaine, on vous explique l'art de la promotion d'un livre et on revient sur l'expérience des étudiants de l'option édition.

Des prédictions sur l'avenir du Vook ? Pure vanité

Mort en 1950 à Londres, George Orwell avait eu le temps de laisser un dernier message, conforme à ce que son livre 1984 laissait entrevoir : l'avenir serait sombre si l'humanité se laissait dépasser par les totalitarismes politiques. Dans un documentaire diffusé en 2003, la BBC met en scène le dernier avertissement de George Orwell, depuis son lit de mort.

La grande difficulté dans l’exercice de l’éloge reste la navigation.

Avec le numérique, on parle souvent de révolution dans le domaine de l’éducation. La position de l’enseignant qui débite son cours face à des élèves qui copient silencieusement appartiendrait bel et bien au passé. Mais une des nouveautés qui attirent plus particulièrement l’attention, c’est l’agitation qui règne autour des serious games.

Art Spiegelman est un personnage à part. A part dans le monde de la BD, pour son trait et son caractère. Et à part dans le monde des médias, qu'il a qualifié de « timide et conservateur » suite aux critiques publiées concernant la politique bushienne post 11 septembre 2001.

Parfois, il ne reste plus que le silence pour crier sa souffrance et son mal-être. Parce qu'on ne peut plus faire autrement, parce que les papas et mamans loup n'ont plus le pelage doux, mais des dents pointus, des crocs déchirants le cœur. Parce qu'il n'y a plus la moindre place pour un petit sourire. Et il n'y a rien à dire. Non, Madame, je vous assure, rien à dire. Les loups ne sont pas toujours des loups et les bleus de l'âme passent comme les nuages noirs au fond de mes yeux.
Mais la dame persiste et, petit à petit, les doigts de l'enfant murmurent des mots sur le papier. Et si la parole n'est pas encore présente, elle attend au bord des lèvres, prête à être délivré.

Cet album très subtil, suggère finement les choses. Le dessin baigné de rouges et de bordeaux est également d'une grande délicatesse. Benjamin Lacombe a su parfaitement capter ce silence insupportable par des traits fins, le regard triste et compatissant des oiseaux, le décor réduit à son minimum.

Un album qu'on ne peut oublier et qui se garde longtemps, longtemps…

Le Club des poètes fait l'«Eloge de l’Autre»

Pour Khaled Hroud, les romanciers sont à l’avant-garde du débat d’idées :

Montesquieu, Éloge de la sincérité

En Allemagne, le Pass Culture national, alias KulturPass, bénéficie aux jeunes âgés de 18 ans depuis le mois de juin 2023. Mais les plus convaincus ne sont pas forcément ces derniers : une coalition d'acteurs culturels, dont la Fédération des éditeurs et des libraires allemands, réclame au gouvernement fédéral une pérennisation du dispositif.

AVANT-CRITIQUE – Colombe Boncenne, autrice de Comme neige (Buchet Chastel, 2016, prix Fénéon et lauréat du Festival du premier roman à Chambéry), et Vue mer (Zoé, 2020), signe là un roman intimiste autour de destins de femmes.

Du 8 au 14 septembre, les Québécois pourraient bien voir quelques milliers de livres débarquer sur les lieux publics de la manière la plus incongrue. Jouant sur le bouche-à-oreille des réseaux sociaux, ce c'est en effet l'objectif d'une initiative lancée sur Facebook par deux Québécoises, Julie Patenaude et Kim Vincent. Intitulé « Oublie un livre quelque part », le principe est simple : il s'agit d'abandonner un ouvrage au hasard et n'importe où. Le but étant naturellement qu'un inconnu le découvre, et se garde bien de le rendre à son propriétaire…

BONNES FEUILLES - L’alouette a une histoire singulière. Elle est l’oiseau de notre enfance. Chantée par les poètes, qui ont fait d’elle un symbole d’allégresse, elle est la compagne discrète qui annonce le printemps, comme l’hirondelle, et nous séduit par ses acrobaties.

Mario Vargas Llosa fait l'éloge de Berlusconi

Les applications génératives basées sur l'intelligence artificielle attirent les procès : à l'instar de ChatGPT, Midjourney, dont la 6e version vient d'être présentée, suscite l'ire des créateurs. Auteurs de bande dessinée et illustrateurs dénoncent une exploitation sans autorisation de leurs œuvres, utilisées par l'outil pour produire des contenus. Un document de travail détaille à présent les nombreuses inspirations de la machine...

Auteur hongrois du succès Éloge des femmes mûres, paru en français en 2001 aux éditions du Rocher dans une traduction de Marie-Claude Peugeot, Stephen Vizinczey est mort à l'âge de 88 ans, le 18 août dernier. Quittant son pays après l'insurrection hongroise de 1956, il s'était ensuite installé à Londres.

ESSAI – Nous sommes en 2019 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par la littérature Young adult… Toute ? Non ! Car un village littéraire peuplé d’irréductibles Chroniqueurs résiste encore et toujours à l’envahisseur commercial. Et ne se privera pas de recommander L’art de lire d’Émile Faguet (1911) aux garnisons retranchées des instabook-gramtube-machin-choseurs et autres fétichistes du livre-marchandise, devenu dernièrement un simple accessoire tendance pour fashionistas vaniteuses.