Hombres : hommes

Année 1959 – peut-être. Ici, les chronologies s’entrecroisent, tic-tac, s’achètent et se possèdent, existent toutes les unes en parallèle des autres. Il suffit de choisir la sienne, et suivre le rythme. Attention cependant à ne pas perdre le fil ; pire encore, risquer de tomber entre les mains d’un mystérieux tueur en série, Vif-Argent, qui fauche vie après vie sans que personne ne puisse voir quoi que ce soit...

Le Prix Cendres 2020 est décerné à Les ombres que nous sommes, de Sandrine Caillis. Une mention spéciale est décernée à Des yeux de loup, de Alice Parriat, et à Droit devant, de Emmanuelle Rey. 

Deux après le premier film du nom, Guy Ritchie revient avec Sherlock Holmes, sa très juteuse licence basée sur les personnages d'Arthur Conan Doyle. Au casting, le retour du duo Robert Downey Jr. et Jude Law, cette fois accompagné par Noomi Rapace. 

Les éditions de la Différence proposent ici aux lecteurs d'ActuaLitté un texte rédigé par Colette Lambrichs, co-fondatrice et directrice littéraire de la maison. Ce texte est la reprise de la lettre diffusée ce mois à tous les abonnés de la newsletter de la Différence.

Capitaine Lucius Scrofa : 120 kg (ou plus), peut-être deux mètres. Une force de la nature, guidée par une mystique lucide et simple. Une force qui va, qui est allée. Le Capitaine a perdu quelque chose en Afghanistan, voilà bien des années. Probablement la vie. Et devant lui, Anastasie Ivanov, « ramasseuse d’ange », de vingt ou trente ans sa cadette. 

BONNES FEUILLES - « Chancelant, il s’éloigna à grand pas et s’assit sur une pierre à  proximité. Il vomit sur le tapis de feuilles mortes, puis s’empara en tremblant du téléphone portable que Marthe lui avait donné en cas d’urgence. Par miracle, il avait du réseau.  À côté de lui, le cadavre contemplait la canopée d’un œil vide. Il y avait un trou béant au milieu de son front. » 

C'est avec une grande tristesse que je vous informe du décès soudain de Pierre-Alain Bertola, informent les éditions Delcourt. Il a succombé à une crise cardiaque vendredi dernier, le 17 août, le jour de son anniversaire. Il avait 56 ans. Fin 2009, il avait réalisé pour nous un des rêves de sa vie : adapter en bande dessinée le roman de John Steinbeck, Des souris et des hommes.

La chaîne France 5 présente une nouvelle série documentaire consacrée aux mythes modernes, apparus dans les pages des chefs-d’œuvre de la littérature. Le roi Arthur et ses preux chevaliers, Dracula, Tarzan & Jane, Don Juan, Robinson Crusoé, Sherlock Holmes, Frankenstein, Jim Hawkins et Long John Silver, Don Quichotte, Alice… En 10 épisodes, « Nous sommes une légende » évoquera de grands personnages de la littérature échappés de leurs créateurs.

On connaît surtout Haruki Murakami pour ses longs romans, à la manière de 1Q84, mais l'écrivain ne boude pas l'art de la nouvelle. L'an dernier, au Japon, était publié son recueil Onna no inai otokotachi (Les hommes qui n'ont pas de femme), regroupant des histoires sur le thème de la solitude que peuvent causer les fantômes des relations affectives du passé. En Espagne, le best-seller sera publié sous le titre Hombres sin mujeres, chez TusQuets Editores.

ROMAN ÉTRANGER – Évidemment, pour un homme dont la femme est décédée, que les médias et la police s’intéressent à vous n’est jamais bon signe. Surtout que la carrière de dentiste de David s’est brutalement finie. Dans une petite ville de l’Ohio, les racontars vont bon train, et les réputations se font et défont plus vite que la tapisserie de Pénélope.

Le rare Jean-Jacques Schuhl revient d’entre les figures projetées de son esprit, avec Les apparitions, paru dans la collection Infini de Gallimard, dirigée par Philippe Sollers. 5e roman en pile 50 ans, le prix Goncourt 2000 propose ici un récit court, éclaté et stylisé sur des visions échappées d’un versant mystérieux, alors que la mort s’approchait. D’étranges réalités concrètes dont il ne démord pas.

La talentueuse Tsubasa Yamaguchi (Blue Period) nous révèle la face noire de son œuvre en trois récits courts. Insécurités, mystères, harcèlement, vampires et artistes aspirants, ses personnages semblent surgis des ténèbres, guidés par une quête envoûtante du beau et de l’interdit. Ce recueil est l’occasion de découvrir plus en profondeur une autrice de talent, le temps d’une lecture fascinante et malaisante.

Julia, voleuse et espionne professionnelle, a le pouvoir de disparaître aux yeux des gens. Un pouvoir dangereux dans un monde où la sorcellerie est illégale. Le premier tome d’une brillante trilogie steampunk et fantastique.

RÉCIT FRANCOPHONE - Nous avons tous lu Jean Giono. Ou, du moins, croisé son nom à l’école. Quelle image avons-nous de son oeuvre ? Celle d’une Provence chantant au rythme des cigales ? Des livres sentant le terroir ? Si c’est le cas, nous avions tout faux. Du moins trop souvent de l’avis d’Emmanuelle Lambert, dont Giono, Furioso, initialement paru chez Stock est désormais disponible en Folio.

Une heure du matin, un coup de téléphone mystérieux sur le portable de Bernard sonne et le réveille. Un bref échange de phrases avec son interlocutrice, une attitude inhabituelle qui l’intrigue mais, demain, finies les vacances, il est prévu qu’il parte prendre son avion tôt le matin. Sa nuit sera courte… et agitée. 

Cet ouvrage, destiné à une jeune public à partir de 12 ans avait tout pour séduire. Un auteur renommé, une histoire, en apparence, réaliste et touchante, avec une pointe de fantaisie et des personnages attachants dont un jeune garçon de 11 ans. Et pourtant, au final, le roman est assez décevant, à la fois pour les enfants, qui le trouveront sans doute démodée, d'un autre temps, sans lien véritable avec leur quotidien et pour les parents, vite lassés par le style morne et l'absence de profondeur, de sensibilité.

C'est une héroïne pas banale, Adélaïde, qui débarque en Inde dès la première planche de « Rouge Karma » : les cheveux vermillon, le ventre enflé par plus de huit mois de grossesse, un caractère déterminé et de l'énergie à revendre. Elle n'est pas venue là par hasard, elle est à la recherche de son compagnon, Mathieu, le père de l'enfant qu'elle porte, parti en Inde pour bosser dans l'informatique et disparu sans donner de nouvelles depuis plusieurs semaines.

BONNES FEUILLES — « Moi, Libero Solimane, fils d’Argentina Solimane et d’elle seule, petit-fils d’Argentu Solimane dernier des chevriers. Je suis né là-haut. »  Là-haut, c’est le massif de l’Argentu, sur les hauteurs d’Ogliano, village imaginé par l’auteure et l’un des personnages principaux renfermant les secrets les plus sombres de plusieurs générations d’hommes et de femmes. 

Ça coupe un peu le souffle, cette histoire de magie, avec des dragons, des sorcières et des esprits. Mais ça laisse aussi muet, parce que les dessins sont sans aucune parole, et que finalement, on n'en a pas besoin. Ce silence pourtant très vivant, au fil de l'album provient de Sorcières et magiciens, de Vincent Wagner, que publie les Éditions du Long Bec. 

Pierre Charras fait la lumière sur Quelques ombres

HIVER2024 - Dans la Caroline du Nord des années 80, le shérif Winston Barnes est témoin du crash d'un avion sur l'aérodrome proche de son domicile ...

Le suicide de Marie Le Boullec, médecin reconnue, ne convainc pas la jeune Muriel, journaliste débutante. Difficile, pourtant, de lancer une enquête pour démontrer que son intuition est juste. Cette histoire n’est que la partie émergée de l’iceberg. Dans ce roman intense, la journaliste devient le fil rouge d’une histoire bien plus vaste. 

Mort en 1950 à Londres, George Orwell avait eu le temps de laisser un dernier message, conforme à ce que son livre 1984 laissait entrevoir : l'avenir serait sombre si l'humanité se laissait dépasser par les totalitarismes politiques. Dans un documentaire diffusé en 2003, la BBC met en scène le dernier avertissement de George Orwell, depuis son lit de mort.

Les petites ruelles de Londres, à l'époque de Charles Dickens, ne devaient pas être des plus attrayantes. Et quand on lit ce qu'il nous raconte de l'éducation des garçons en pensionnat, ce pauvre Oliver Twist vous ficherait les larmes aux yeux.

BONNES FEUILLES - Vers qui se tourner quand le monde semble partir à la dérive ? Geneviève Brisac, autrice de Week-end de chasse à la mère (L’Olivier, Prix Femina 1996) et plus récemment des Enchanteurs (L’Olivier, 2022), a choisi : ce sera Virginia Woolf, cette amie des sombres temps à qui elle doit tant. Onze lettres de Geneviève Brisac à Virginia Woolf, écrivaine de génie devenue une icône féministe. 

Yan Gérard : 676, entre mystères chiffrés et nombres premiers