Pieyre de Mandiargues fut tout à la fois un poète, un essayiste, un conteur, un traducteur (notamment d’Octavio Paz et Mishima) et un critique d’art d’exception. Grand ami des surréalistes, il entretint avec Paulhan et Ponge une correspondance littéraire nourrie. En 1967, à presque 60 ans, il obtint le Goncourt pour son roman La Marge qui narre la dérive d’un homme qui, suite à un chagrin d’amour, part littéralement se perdre dans une ville étrangère, Barcelone en l’occurrence. Fasciné par la force du rêve, par l’obsession de la femme aimée et par les liens mystérieux qui nous relient au temps, toute l’œuvre de Mandiargues est placée sous le signe d’un combat au sein de notre psyché entre réel et imaginaire.