Le pays des phrases courtes

Stine Pilgaard

D’abord, il faut comprendre : le Jutland occidental, et imaginer cet espace du sud du Danemark. Ensuite, la solitude, d’une femme suivant son conjoint, avec leur très, très jeune fils : quitter une grande ville comme Copenhague pour Højskolen, la chienlit. Que ne ferait-on pas par amour. Ou par obligation ?

Et là, elle deviendra un élément rapporté dans un décor trop brut : elle finit par se sentir totalement étrangère, inadaptée, inappropriée. Jusqu’à l’obtention d’un permis de conduire et son recrutement, dans un canard local.

Le reste, c’est une forme de magie, qui éclate toute notion de genre littéraire, où une prose somme toute de bon aloi se mêle à un style épistolaire — encore faut-il savoir pourquoi.

Au Pays des phrases courtes, on parle peu, on écrit — trop, peut-être —, et montre comme la littérature danoise parvient à se rire de ces néoruraux, venus trouver une vie éloignée de la folie urbain. A recommander à tout couple d’amis qui en émettrait un peu follement l’idée…

Laissez alors lire, infuser. Rire en coin, ensuite.

 

Une michronique de
Victor De Sepausy

Publiée le
19/01/2023 à 17:02

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Le pays des phrases courtes

Stine Pilgaard trad. Catherine Renaud

Paru le 05/05/2022

283 pages

Le Bruit du monde

21,00 €