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Mémoires barbares

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Mémoires barbares

"Je suis né en même temps que l'aéroplane dans la plaine de la Mitidja, au sud d'Alger. J'ai passé mes premières années avec ma mère, ma grand-mère, mon oncle Jules et un vieil ouvrier agricole indigène qui s'appelait Meftah. On s'éclairait à la bougie, le pétrole et la lampe Pigeon étaient un luxe, nous allions à Boufarik dans un break à deux chevaux, les premières autos commençaient à rouler en soulevant un nuage de poussière, il y avait des fusils partout, le soir je m'endormais dans le hululement des chacals et la voix qui appelait les Arabes à la prière. J'ai appris à lire et à écrire dans Le Chasseur français. Au lycée d'Alger, je fus un cancre, on m'expédia au séminaire : notre professeur de grec sondait l'éther avec un poste à galène et notre professeur de littérature entrait en transe en lisant Lamartine. Ma vocation, je la trouvai dans l'armée. Je devins officier. Mes inspirateurs furent un merveilleux mandarin omniscient à demi loufoque, Montherlant et deux poètes alors à Tunis, Jean Amrouche et Armand Guibert. Quand la Deuxième Guerre mondiale éclata, j'étais dans l'aviation, le désastre nous chassa jusqu'à Alger et le drame de Mers el-Kébir nous rangea du café de Pétain. Antijuif et antiarabe, je fus un homme de droite jusqu'à l'arrivée des Alliés en 1942. La confusion qui régnait fut mon salut : j'allai où je devais. Mon premier livre, La Vallée heureuse, raconte comment les bombardiers lourds de la RAF écrasèrent l'Allemagne. A mon retour en France en 1945, Camus m'ouvrit les yeux sur le monde, puis je marchai seul. Après ce que je vis en Indochine, je quittai l'armée. Après ce que je vis en Algérie, je devins un subversif. Je le suis toujours".

01/1991

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Histoire de France

Mémoires barbares

"Je suis né en même temps que l'aéroplane dans la plaine de la Mitidja, au sud d'Alger. J'ai passé mes premières années avec ma mère, ma grand-mère, mon oncle Jules et un vieil ouvrier agricole indigène qui s'appelait Meftah. On s'éclairait à la bougie, le pétrole et la lampe Pigeon étaient un luxe, nous allions à Boufarik dans un break à deux chevaux, les premières autos commençaient à rouler en soulevant un nuage de poussière, il y avait des fusils partout, le soir je m'endormais dans le hululement des chacals et la voix qui appelait les Arabes à la prière. J'ai appris à lire et à écrire dans Le Chasseur français. Au lycée d'Alger, je fus un cancre, on m'expédia au séminaire : notre professeur de grec sondait l'éther avec un poste à galène et notre professeur de littérature entrait en transe en lisant Lamartine. Ma vocation, je la trouvai dans l'armée. Je devins officier. Mes inspirateurs furent un merveilleux mandarin omniscient à demi loufoque, Montherlant et deux poètes alors à Tunis, Jean Amrouche et Armand Guibert. Quand la Deuxième Guerre mondiale éclata, j'étais dans l'aviation, le désastre nous chassa jusqu'à Alger et le drame de Mers el-Kébir nous rangea du café de Pétain. Antijuif et antiarabe, je fus un homme de droite jusqu'à l'arrivée des Alliés en 1942. La confusion qui régnait fut mon salut : j'allai où je devais. Mon premier livre, La Vallée heureuse, raconte comment les bombardiers lourds de la RAF écrasèrent l'Allemagne. A mon retour en France en 1945, Camus m'ouvrit les yeux sur le monde, puis je marchai seul. Après ce que je vis en Indochine, je quittai l'armée. Après ce que je vis en Algérie, je devins un subversif. Je le suis toujours".

01/1989

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Littérature anglo-saxonne

Jours barbares

Le surf ressemble à Un sport et un passe-temps. Pour ses initiés, c'est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Elevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l'université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l'Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesbourg aux falaises de l'île de Madère. D'un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le New Yorker. A travers ses Mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d'une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l'argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d'un homme qui aura trouvé dans son rapport à l'océan une échappatoire au monde et une source constante d'émerveillement. Ode à l'enfance, à l'amitié et à la famille, Jours Barbares formule une éthique de vie, entre le paradis et l'enfer des vagues, où l'océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entre Hell's Angels de Hunter S. Thompson et Into The Wild de Jon Krakauer. Edition illustrée par AJ Dungo.

11/2021

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Littérature anglo-saxonne

Jours barbares

Le récit d'une vie à contre-courant : une ode inoubliable à l'enfance, à l'amitié et à la famille. Bien plus qu'un sport, le surf est un art de vivre. D'Hawaï à la Californie, William Finnegan grandit entre le paradis et l'enfer des vagues. Gamin aventureux, il devient écrivain, reporter de guerre et traque les spots aux quatre coins du globe. De l'océan il fait son échappatoire et une source d'émerveillement, loin des vanités du monde. Surfer invétéré, journaliste au New Yorker depuis 1987, William Finnegan a acquis ses galons de reporter sur le terrain, de la guerre civile au Soudan à l'apartheid en Afrique du Sud, des Balkans à la résurgence des gangs néonazis en Californie. Il a reçu pour Jours Barbares en 2016 le prestigieux Prix Pulitzer dans la catégorie "Mémoires" et le prix de la revue America. Illustrateur et auteur de bandes dessinées, AJ Dungo a étudié à l'Art Center College of Design. Il vit aujourd'hui en Californie et consacre son temps libre à sa deuxième passion : le surf. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frank Reichert Prix Pulitzer 2016 Elu meilleur livre de l'année par le magazine America Meilleure autobiographie de l'année, élue par la rédaction de Lire Prix étranger de l'Association des écrivains sportifs

10/2024

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Littérature anglo-saxonne

Jours barbares

Le surf ressemble à Un sport, un passe-temps. Pour ses initiés, c'est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Elevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l'université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l'Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l'île de Madère. D'un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le New Yorker. A travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d'une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l'argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d'un homme qui aura trouvé dans son rapport à l'océan une échappatoire au monde et une source constante d'émerveillement. Ode à l'enfance, à l'amitié et à la famille, Jours Barbares formule une éthique de vie, entre le paradis et l'enfer des vagues, où l'océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entreHell's Angels de Hunter S. Thompson etInto The Wild de Jon Krakauer. William Finnegan a acquis ses galons de journaliste lors de la guerre civile au Soudan, en Afrique du Sud pendant l'Apartheid, dans les Balkans ou à Mogadiscio. Ses reportages sur les théâtres d'opérations sont le fruit de longues immersions et de patientes observations, ou, comme il aime à le résumer : "Je fouine, je parle aux gens, j'attends. ' Il a reçu en 2016 pour Jours Barbares le prestigieux Prix Pulitzer.

03/2017

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Non classé

Secrets barbares

Ce roman commence par l'aveu d'un triple meurtre commis soixante ans plus tôt au coeur de l'Australie la plus fruste : sur son lit de mort, un vieillard s'accuse de la mort de trois des dix enfants Murphy, et c'est comme s'il voulait emporter avec lui outre-tombe la gloire de ce forfait monstrueux. Mais l'un des derniers survivants de la fratrie refuse à ce drame qui a détruit sa famille un épilogue aussi banal. Seul de cette lignée de paysans rudes et taiseux à avoir étudié, voyagé et connu le monde, il possède les mots, la mémoire et surtout l'orgueil nécessaires pour comprendre et reconstituer enfin comment, un soir de Noël 1898, la barbarie la plus archaïque a pu bouleverser l'ordre d'un monde figé par la peur. La vérité, avec ses failles et ses troubles, va se faire jour au fur et à mesure qu'il réincarne les protagonistes, se tenant à côté des derniers survivants que ces crimes anciens semblent maintenir en vie : car tous savent que l'un d'entre eux a du sang sur les mains. Composé en trois semaines par un auteur en transe, Secrets barbares est de ces romans puissants et sauvages qui captivent et ébranlent leurs lecteurs tant ils semblent fouiller dans ce que l'humain a de plus caché.

10/2020

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