Le livre de saphir

Black Saphir, c'est le nom qu'elle prend sur son blog. Saphir, c'est son prénom dans la vie de tous les jours. Depuis quelques temps, la jeune fille est angoissée et ne sait comment réagir. Pourtant, tout allait bien avec Quentin. Mais le garçon n'a pas réagi lorsque son père a traité son amie de «négresse». Face au racisme, l'adolescente ne sait comment réagir. Heureusement, son amie Charlène est auprès d'elle, prête à répondre à ses interrogations.

Tout en se posant des questions, Saphir se souvient de son passé: de sa naissance sur l'île de Mayotte, de l'amour qui a unit ses parents, des différences qui peuvent donner jour à une belle jeune fille... fait alterner le récit de Saphir et l'histoire de l'adolescence touche naturellement. L'auteur a su trouver les mots pour traduire les doutes et les peurs qui peuvent toucher chacun lorsqu'il devient un jour un «étranger». Dans Black Saphir, nous voyons Saphir évoluer, trouver des réponses et découvrons aussi la magie des pierres précieuses qui ont bercé l'enfance de l'héroïne. Voici un beau roman qui, espérons-le, fera enfin taire ceux qui ont souvent peur par ignorance...

Après une déception à la hauteur de ses erreurs, Céline, jeune et jolie jeune femme malgache, pensait avoir tout perdu avec le départ de l’homme de sa vie, Luis. Sa rencontre inopinée avec Damien jeune retraité vazaha, à l’occasion du mariage d'une de ses amies, va complètement bouleverser sa vie.

Malgré la malveillance et la perversité de son beau-frère à son égard, elle va se jeter à corps perdu à la conquête d’une ascension sociale. Un parcours semé d’embûches, de mésaventures et d‘un  soupçon de sorcellerie, va la conduire vers ses ambitions. L’abnégation dont font preuve ces jeunes femmes prêtes à de nombreux sacrifices pour arriver à leurs fins, est omniprésente dans cet ouvrage.

L’action se déroule à Diego Suarez, capitale du Nord de l’Île de Madagascar. Dans ce petit coin de paradis au milieu de l’immensité et de la diversité de l’Île Rouge, vit une population diverse et accueillante malgré une pauvreté de tous les instants.

En dehors de quelques nantis qui ignorent d’une façon indécente cette dure réalité, la majorité de la population n’a d’autre choix que de survivre. Aussi, le dépit et la soif d’atteindre un monde meilleur, les conduisent souvent vers des situations inattendues et peu conventionnelles. La mendicité, le travail informel, la délinquance, la prostitution plus ou moins douce, l’arnaque deviennent des situations de substitution à une activité normale.

Une aventure passionnante et plaisante à découvrir, où les intrigues et les surprises sont permanentes, tenant le lecteur en haleine.

Né en 1948, Rafael BRIONES est dès son adolescence tenaillé par l’envie d’écrire un roman. Mais la vie en décidera autrement, étant pris comme beaucoup, entre son travail et sa vie familiale. Il n’arrivera à concrétiser son rêve qu’une fois à la retraite !

Il décide alors de tout quitter, pour vivre une vie paisible et tranquille dans une île lointaine et chargée d'exotisme.

Madagascar où il s’exile, va lui fournir la matière de son premier roman. Au fil de ses rencontres, germe l’intrigue qui va en être le fil conducteur. 

De pages blanches en pages noircies, les personnages et les situations s'enchevêtrent pour aboutir à la sortie de "La Fleur de l'Ile Rouge".

Mais à peine le premier roman terminé, déjà d’autres aventures et d’autres personnages se bousculent dans sa tête. Une "suite" va prendre forme, où la plupart des personnages du premier roman, vont se retrouver et donneront naissance à son second roman aussi captivant que le précédent : " Le Saphir du Nord ".

Ainsi, de ligne en ligne avec la complicité et le soutien d'un ami d'adolescence, va naître une nouvelle passion : l'écriture. Cette passion va se nourrir des précédents romans, puisqu'un troisième ouvrage est en cours d'écriture et un quatrième pointe le jour ! 

Maîtresse, Mrs Saphira Colbert, prend le petit déjeuner avec son mari, Henry, avant que ce dernier ne rejoigne le moulin où, dit-il, il préfère s’occuper de tout plutôt que de confier la tâche à un contremaître qu’il devrait surveiller et contrôler, ce qui ne réduirait nullement sa part de travail alors que la qualité des produits issus de son moulin ne serait pas aussi belle que lorsqu’il s’en occupe lui-même.

Washington, l’un des esclaves, noir, de Mrs Sassy, qui veille à la qualité du service autour de la table est renvoyé hors de la pièce car Mrs Sassy désire discuter avec son mari du fait qu’elle envisage de donner suite à la demande du major Grimwood qui souhaiterait lui acheter l’une de ses esclaves.

Malgré le fait que les nombreux esclaves de la maison appartiennent tous à Mrs Sassy, issue d’un milieu bien plus aisé qu’Henry, ce dernier s’oppose totalement à la vente de Nancy, la fille « pain d’épice » de Till issue d’une lignée de quatre générations au service de la famille de Mrs Colbert.

Les arguments qu’Henry met en avant n’expriment pas totalement son ressenti réel. En fait, il est trop satisfait de la manière dont Nancy s’occupe du moulin où il passe le plus clair de ses jours et de ses nuits surtout depuis que Saphira est devenue quasi impotente, soufrant d’hydropisie.

Mais, au-delà de cette satisfaction un peu égoïste, c’est une opposition de vue importante qui sépare Henry, aux idées progressistes qui ont déteint sur leur fille Rachel, et son épouse, totalement ancrée dans la ligne esclavagiste qui a bercé toute son enfance et toute son éducation.

Une opposition que les origines plus modestes d’Henry et l’idéologie dominante en Virginie à cette époque, n’autorisent pas celui-ci à afficher hors de ces conversations privées ?

Mais pourtant dont la germination, en lui comme dans une partie grandissante de la société civile, va faire naître la Guerre de Sécession.

L’intérêt majeur du livre de réside assurément dans le fait qu’il est originellement paru en 1940 et qu’il reflète donc un état d’esprit qui a encore devant lui beaucoup à faire avant que l’Amérique n’élise un Président Noir.

Et même s’il parait évident qu’elle a pris fait et cause pour le parti abolitionniste, elle reste malgré tout dans un registre qui peine encore à faire la bascule. Les esclaves noirs restent des « nègres » avant tout et elle me fait un peu penser, parfois, à cette image d’une BD de Lucky Lucke où un officier nordiste s’essuie la main après avoir serré celle d’un Noir qui vient de lui être présenté !

Dans un tout autre registre, il reste amusant de constater comment sont largement traités les sujets domestiques relevant de l’autorité féminine dans la maison - de la décoration aussi bien intérieure qu’extérieure aux activités culinaires - alors que le fonctionnement du moulin d’Henry reste un petit mystère. Là encore, j’ai souvent un peu souri en pensant au Manuel que j’ai trouvé dans un grenier, datant de l’entre-deux-guerres et destiné à l’éducation des futures femmes d’intérieur : on n’enseignait pas aux demoiselles le fonctionnement des moulins, fussent-ils à vent…

Mais il serait réducteur de ne voir que cela dans ce livre.

Il est aussi et surtout le témoin d’une page importante de cette Amérique qui n’en finit pas de se débattre dans ses contradictions lesquelles ne manquent pas de déteindre, aujourd’hui encore avec tant de vigueur, sur tous les peuples de la planète.

Et partout il continuera d’exister des Saphira dont les certitudes ne sont pas ébranlées par grand-chose, des Rachel qui se dévouent à toutes les grandes causes humanistes, des Nancy qui arrivent à s’en sortir et des Henry qui peinent à choisir ostensiblement leur camp.

Malgré son écriture que j’ai trouvée un peu désuète, ce roman reste un message d’espoir qu’il n’est pas inutile de se répéter encore et encore.

Mediapart qui reprend une information de JSS News, de nombreux livres antisémites, dont Mein Kampf et Les protocoles des Sages de Sion ont été présentés, voire « mis en vedette » lors du salon du Livre de Casablanca.

Le Salon international de l'édition et du livre (SIEL), qui s'est déroulé dans la ville marocaine du 9 au 19 février 2012, a été le pire Salon du livre selon le Centre Simon Wiesenthal, un institut américain contre le racisme.

Ce dernier a d'ailleurs fait parvenir une missive en protestation au ministre marocain de la culture, Mohammed Amine Sbihi ; il proteste également contre Jürgen Books, le directeur du festival dans le monde de l'édition à la Foire du livre de Francfort, lui demandant « la « liste noire » des éditeurs des livres « de la foire d'Octobre » car ils violent les conventions de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe contre le racisme ».

Sous le thème « Un temps pour lire, un temps pour vivre », cette 18e édition a réuni quarante pays représentés et sept cents maisons d'édition marocaines avec pour invité d'honneur l'Arabie Saoudite (notre actualitté). 

« Album personnalisé au prénom de l'enfant », vous ouvrez ce courrier électronique et vous allez tomber sur un site qui va vous proposer de vous envoyer une histoire avec le prénom de votre enfant (logique…), fille ou garçon, à la place du prénom du héros ou de l'héroïne…

Malgré la qualité plus que moyenne du texte et des illustrations, l'enfant sera content de trouver un récit avec un personnage qui porte son prénom.

Bon. Maintenant, si l'enfant a aimé l'idée, cela va être bien compliqué à renouveler ; en effet, il n'existe pas forcément des milliers de sites proposant ce service et les histoires sont la plupart du temps écrites avec les pieds. Le côté gadget est rigolo, rien de plus !

C'est alors qu'une jeune femme, , maman de 2 petites filles, a une idée. Alors que souvent en libraire on cherche un livre pour faire un « cadeau », il est amusant, à la fois pour l'adulte et l'enfant, d'en trouver un avec le héros, justement, qui s'appelle comme celui-ci.

Et c'est là, justement, que Ségolène intervient : « Pourquoi ne pas créer un site qui répertorierait les albums par les prénoms des héros ? »

Après cinq ans de développement en logiciel informatique et la création d'une boutique en ligne de produits d'apprentissage Montessori, Ségolène Métais se lance dans l'aventure d'un site littérature jeunesse qu'elle va nommer Le livre de… C'est en accompagnant ses filles à la bibliothèque et sur les conseils d'une amie libraire qu'elle en a l'idée…

« J'aime beaucoup les livres pour enfant, aller à la bibliothèque et en emprunter de nouveau. C'est rigolo de récolter la petite histoire puis quand tu connais les enfants de leur offrir le livre alors qu'il ne l'aurait pas forcément trouvé s'ils n'étaient pas tombés dessus par hasard. »

Pour le moment, seulement des titres d'albums sont disponibles, mais Ségolène Métais ne se refuse rien quant au futur développement du site : « Quand j'ai eu l'idée du site, ma fille avait trois ans, je pensais qu'après six ans, les enfants étaient moins amusés par les histoires avec leurs prénoms. Là, ma fille a cinq ans et demi et elle est toujours très amusée quand je rapporte un livre avec son prénom. Alors oui, je vais tendre vers les livres pour les plus âgés… »

On peut se poser la question, si avec cette idée, les très jeunes lecteurs vont être encore plus attirés par les livres ? Ségolène Métais de répondre « Oui, ils vont entretenir une relation particulière avec ces livres du fait que dedans c'est leur héros avec leur prénom »

Chaque fiche-livre est ultra-simple à l'instar de celle-ci, avec l'un des prénoms les plus beaux du monde…

Seule anicroche, la pancarte rouge « Commander sur Amazon.fr » fait un peu tache au milieu de cette excellente idée, Ségolène s'en explique : « Pour le moment, c'est le seul moyen que j'ai trouver pour rémunérer un peu, un tout petit peu, le site, mais j'encourage bien entendu les gens à aller en bibliothèque pour emprunter les livres ou faire fonctionner les librairies, cela me tient vraiment à cœur… »

Juillet 2010 sera peut être, d'ici quelques années, aussi célèbre que l'imprimerie de Gutenberg. L'annonce d'Amazon, selon laquelle la librairie en ligne vendrait plus d'ebooks que de livres (encore que...), sera peut-être regardée comme un tournant de notre histoire.

Quoi qu'il en soit, des artistes se sont passés le mot: que faire des bouquins qui prennent (déjà ?) la poussière sur les étagères des fans de lecteurs ebook. Des étagères, des fleurs, de l'art abstrait ou des jardins. La marque Inhabitat a par exemple créé le jardin vivant de la culture, avec plus de 40000 livres. Stephen Doyle utilise des pages pour faire des tanks (entre autres bien sur), et des livres comme présentoirs. Jim Rosenau en fait des étagères ou des meubles.

Les exemples sont légions: Robert The découpe les livres en forme de pistolets. Paul Octavius fait des photos de livres empilés les uns sur les autres (l'art est ouvert d'esprit, c'est parfois regrettable).

Pour 29 $, vous pouvez même vous procurer, chez Restoration Hardware, des liasses de pages reliées sans couverture. Stop, jusqu'ici on frôlait le ridicule, mais on vient de toucher le pathétique.

La question qui me taraude, défenseur opiniatre de ma - petite, mais c'est pas la taille qui compte - bibliothèque, est la suivante : le livre a-t-il besoin d'une nouvelle vie? Si l'on en croit Sylvia Whitman ( gérante de la librairie anglo-saxonne Shakespeare and Company à Paris) le numérique et l'ancien peuvent cohabiter. La preuve: Busted Typewriter à créé le livre-lecteur numérique.

Enfin, disons plutôt que la société propose de cacher/transporter votre lecteur numérique dans un vrai livre, coupé à la main . Ce n'est pas vraiment la cohabitation, que nous, vieux fossiles du livre papier, espérions.

Crédits Photos:
jacquelinerushlee
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