Compagnie Guides de la Vanoise

Le héros de s'appelle Croc-Croc, un adorable petit rongeur. Pour son anniversaire, ses parents lui offrent le plus génial des cadeaux: un enfant de compagnie! Croc-Croc adore jouer avec lui, le regarder «s'amuser» dans sa petite roue, le caresser... Il est persuadé de tout faire bien comme il faut, pour que son enfant de compagnie soit parfaitement heureux. Il ne s'aperçoit absolument pas que ce dernier n'aime pas du tout vivre en cage, manger des graines et être manipulé dans tous les sens, sans arrêt... Heureusement, la maman de Croc-Croc, elle, s'en rend bien compte et va prendre les choses en main en posant les bonnes questions à son fils...

Cette drôle d'histoire écrite et illustrée par Loïc Méhée est audacieuse et rafraîchissante. Le second degré de ce récit simple, fluide et piquant est mis en exergue par des dessins très colorés et à l'humour percutant. C'est LE livre que les parents doivent dégainer dès la première demande de leurs chérubins d'adopter un petit compagnon à quatre pattes ou deux ailes. Même s'il ne suffira pas à leur faire passer l'envie d'avoir poisson, hamster ou chat, l'inversion des rôles décrite ici les rendra plus attentifs et précautionneux envers leur animal de prédilection. Et, ce qui ne gâche rien, la chute finale est tendre et plutôt irrésistible...

Rencontres / Débats - Samedi 13 septembre 2014 à 14h30 - A la librairie

Balades - Samedi 13 septembre 2014 à 14h30 - A la librairie

Rendez-vous pour une promenade-cueillette en compagnie de, auteur du Petit traité des plantes sauvages comestibles aux éditions Rustica.

La ballade sera suivie d’une dégustation au retour des cueilleurs aux alentours de 17h ou 18h, Laurent Stubbe vous fera goûter ses meilleurs recettes !

Promenade sur inscription, n’hésitez pas à nous contacter.
Départ de la librairie à 14h30.

Au sein de la ville rose, Christian Authier aime à siroter quelques bons crus sur la terrasse d’un sympathique bar à vins. Journaliste de son état, il exerce ses talents dans l’Opinion indépendante. Mais cela ne l’empêche pas d’écrire autre chose que des articles.

Il compte déjà cinq essais à son actif, dont Le Nouvel Ordre sexuel (2002) et A l'est d'Eastwood (2003). Ce n’est pas tout. Notre homme est aussi auteur de romans depuis la publication d’Enterrement de vie de garçon (2004).

En 2008, vient de sortir son quatrième ouvrage romanesque, Une Belle époque (304 pages, 19 €), toujours chez l'éditeur Stock. A cette occasion, nos confrères de Bibliobs sont allés rencontrer l’auteur, sur ses terres, à Toulouse. Je vous propose de retrouver l’intégralité de cet entretien sur le site de Bibliobs.

Rencontres / Débats - Mardi 5 novembre 2013 à 19h30 - A la librairie

"Critique culturel majeur, explorateur des histoires souterraines dans l’Amérique et ses prophètes, Greil Marcus a toujours écrit sur Bob Dylan, rencontré en 1963 après un concert de Joan Baez. il lui a consacré trois ouvrages de référence, dont Bob Dylan by Greil Marcus." – LIBÉRATION

Été 1963. Un jeune chanteur-compositeur dépenaillé est invité à partager la scène de Joan Baez lors d’un concert dans le New Jersey. , âgé de 18 ans, découvre fasciné la présence et le charisme de Dylan, au point d’évoquer la scène comme un véritable coup de foudre : "J’étais sidéré. J’étais décontenancé. Ce type était arrivé sur la scène de quelqu’un d’autre et, bien qu’à priori rien ne semblait le différencier de n’importe qui d’autre dans le public, il y avait dans son comportement quelque chose qui vous mettait au défi de le définir, de le cataloguer et de l’ignorer, et vous n’y parveniez pas."
Près d’un demi-siècle plus tard, il rassemble en un volume l’ensemble de ses écrits publiés entre 1968 et 2010 sur Bob Dylan, devenu l’un de ses sujets fétiches, un prisme à travers lequel il regarde son époque, et un moyen de la mettre à l’épreuve. À travers le portrait d’une oeuvre et d’un mythe vivant, c’est, en filigrane, à une histoire culturelle, sociologique et politique, ainsi qu’à une réflexion sur l’Amérique que nous invite Greil Marcus.
Après Like a Rolling Stone (2005) et L’Amérique et ses prophètes (2007), Galaade poursuit sa politique d’auteur avec la publication de Bob Dylan by Greil Marcus. Des notes sur les Basement Tapes de 1967 à l’exploration du Time Out of Mind de 1997, où Dylan réimagine l’expérience américaine, Marcus décrypte non seulement les enregistrements, mais aussi les concerts, les livres et les films qui ont contribué à inscrire Bob Dylan au sein de notre culture.
Ensemble, les écrits rassemblés ici forment un portrait unique de Bob Dylan et marquent son influence sur la réinvention du paysage traditionnel de la chanson américaine, de ses mythes, refrains, héros et vilains. Bob Dylan by Greil Marcus, ou la relation vieille de quarante ans entre un chanteur sans précédents et un spectateur aux capacités d’observation uniques.
L’ AUTEUR Greil Marcus est né en 1945 à San Francisco. Diplômé de sciences politiques à Berkeley, journaliste pour le magazine Rolling Stone entre 1975 et 1980, il est l’auteur du célèbre Lipstick Traces, de Mystery Train, de Dead Elvis, de Like a Rolling Stone. Bob Dylan à la croisée des chemins (Galaade, 2005 ; Points Seuil, 2007) ou encore de L’Amérique et ses prophètes (Galaade, 2007).
Il est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands spécialistes de la culture populaire américaine.
POINTS FORTS

En Alaska, la pêche est un sport universellement pratiqué par tous, en tout temps et en tous lieux, sur les lacs et dans les rivières, à l’affût du saumon, roi de ces contrées, ou de la truite.

Un sport total où les mordus rivalisent de patience et de soin pour fabriquer des meilleurs leurres qui habilleront leurs hameçons. Des trésors de méticulosité pour tromper le poisson. De redoutables armes qui n’attrapent pas que des silhouettes mouvantes et argentées qui lancent des éclairs entre deux ondulations du courant.

A Soldotna, le docteur regarde avec étonnement le mannequin sur lequel elle épingle avec minutie les hameçons qu’elle a dû retirer sur des pêcheurs victimes de gestes malheureux ou de circonstances accidentelles. Sa collection est invraisemblable : oreille, plante du pied, aine, cuisse, bras, œil, rien n’est épargné ! Son mannequin en est intégralement recouvert. « Vont-ils un jour, finir par en tirer une leçon ? », s’interroge-t-elle.

En fait, ce recueil est étonnant.

Si, effectivement, chaque court récit (parfois lui-même encore découpé en chapitres de seulement quelques lignes) peut être lu de manière totalement indépendante des autres, aucun ne sort d’une espèce de ligne directrice qui fait de l’ensemble un bloc compact, cohérent et indissociable : difficile de ne voir que des nouvelles car elles sont toutes un ou plusieurs liens avec les autres, impossible d’y voir totalement un roman car l’absence de l’un ne changerait rien à l’aboutissement du tout !

C’est là un exercice parfaitement réussi qui, texte après texte, donne à la lecture un plaisir différent et un attrait tout particulier.

L’attrait d’un pays sauvage et de gens qui le sont un peu aussi. De grands espaces, une nature omniprésente, des cabanes avec les toilettes dans le fond du bois. Des pêcheurs, chasseurs, coupeurs de bois, buveurs, râleurs, bagarreurs, parfois quasi primitifs.

Des relations frustes et viriles, même de la part des femmes.

Et l’eau, et la pêche en mer ou en rivière et les saumons.

Et la neige, la chasse et les élans.

Et l’alcool qui noie tout y compris les relations, qui détruit tout sur son passage, qui rend normale la violence dans le couple ou avec les enfants.

Et l’esprit qui s’envole, grillé par trop de soleil, trop de froid, trop de rudesse du climat, trop de degrés d’alcool ingurgités, trop de degrés au-dessous de zéro, trop de vies difficiles ou ratées.

Les enfants trop compliqués à élever.

L’argent qui file dans les bars, dans les jeux.

raconte tout avec la précision minutieuse d’une entomologiste décrivant sa dernière découverte, sans rien oublier, sans rien cacher, sans rien omettre des travers ou des défauts. Ses personnages sont pleins de vie et de réalisme (à un point tel que la fiction paraît souvent aussi crue que la réalité) et se débattent tous comme les saumons pris au bout de la ligne.

Elle a su capter l’âme de son pays et la faire vivre à chaque page de son livre qui devient une délicieuse découverte malgré cette dureté générale ambiante.

Un premier ouvrage plein de promesses.