continue de faire parler. Suite au mouvement qui agite la célèbre maison d'édition jeunesse depuis quelques mois et dont les changements bousculent la sphère des auteurs de celle-ci, la direction a répondu dans un communiqué sur plusieurs médias, dont le nôtre, en donnant sa version des faits.
« Nous passerions, prétend-on, de la littérature authentique au produit, de l'écrivain libre au rédacteur sans âme, de l'édition artisanale, respectueuse de la personnalité et du style des créateurs, à la fabrication d'objets façonnés pour une meilleure diffusion commerciale… »
Actualitté qui aime aller plus loin que de simples échanges sur internet a contacté l'une des auteures phares de la maison, Agnès Desarthe.
Proche de Geneviève Brisac, son éditrice, actuellement en congés maladie sine die, Agnès Desarthe explique : « Quand j'ai reçu la circulaire de L'école, j'étais verte de rage, sans parvenir à me l'expliquer. J'avais le sentiment que l'on se trouvait en Corée du Nord », estime Agnès Desarthe, en référence au fameux communiqué. « Je ne comprends pas du tout ce langage quand Louis Delas évoque “les équipes” : ce terme me paraît flou et ne pas refléter la réalité de ce qu'est une maison d'édition, où l'on rencontre avant tout des personnes – et avant tout, une maison de littérature. Mais peut-être ne nous accordons-nous pas sur le sens à y donner. J'ai désormais le sentiment que Louis Delas dirige avant tout une entreprise, et que la vente de livres n'y est qu'un épiphénomène. »
Une situation qui ne devrait pas s'éclaircir d'ici quelques semaines. Retrouvez l'interview intégrale en cliquant ici