La sculpture du Noir au temps de la traite

Pour sa 15e édition, la Bourse Cioran, qui sera remise dans le courant du mois de septembre au Centre national du Livre, a été attribuée à Santiago Espinosa. L’écrivain, né à Mexico en 1978, est également professeur de philosophie et traducteur. Le projet qu’il porte s’intitule Traité des apparences.

Le Traité de Marrakech, rendu public par l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) en juin 2013, porte un consensus mondial autour de l'accessibilité aux livres. Le texte introduit des exceptions au droit d'auteur, favorables aux publics empêchés, ainsi que les modalités selon lesquelles elles seront appliquées. 

Guy Laramee est un artiste Canadien qui transforme des livres en véritables sculptures.

Six ans de délai pour la sculpture du poète canadien Al Purdy

Des allusions discriminatoires contre les Africains, un ouvrage qui raconte le commerce des esclaves et la vente ignominieuse, une volonté historique... c'en était trop, il fallait porter plainte...

Les parlementaires européens et les associations engagés pour l'accès aux livres et à la lecture se réjouissent de cette victoire : le Parlement européen vient de voter la ratification du Traité de Marrakech, un texte international qui crée un ensemble de limitations et exceptions obligatoires en faveur des aveugles, des déficients visuels et des personnes ayant d'autres difficultés de lecture.

L’accès de La Peste aux meilleures ventes de livres en Italie prêtait à sourire : alors que le coronavirus devient l’indésirable invité le plus populaire de la planète, le roman de Camus était plébiscité par les lecteurs. En France, Edistat vient d’annoncer que les ventes de ces dernières semaines suivraient la tendance du Bel Paese. 

Quel bonheur de lire que les éditeurs de septembre 2020 (remarquez le « de » et pas le « en », parce que d’ici là, ça sent l’hécatombe éditoriale), suite à la crise sanitaire Codiv-19, vont remettre à l’honneur la nouvelle et le récit court ! Pour l’adepte fervente que je suis, ce n’est que du bonheur ! Je vous épargne mon amour de la nouvelle qui a débuté avec Le Horla de Maupassant, lecture et découverte qui datent largement du siècle dernier. Mais trêve de la nostalgie.

La politique tarifaire sur le livre numérique, en France, maintient les raisons d'être d'un piratage de ces fichiers. Une justification certes dure à avaler, mais les faits sont là : trop cher, c'est trop cher. Et quand les poches se retrouvent à des tarifs inférieurs de 10 euros ou plus, à ceux d'un ebook, forcément, le consommateur grince des dents.

On connaissait les contes illustrés pour les têtes blondes, mais pas encore les sculptures sur livres de Kelly Campbell Berry. La jeune femme découpe dans des ouvrages jeunesse des décors fouillés et détaillés : Alice au pays des merveilles, Bilbo le Hobbit ou Le Magicien d'Oz émergent ainsi de leurs volumes respectifs.

Mi-2013, le Traité de Marrakech représentait une avancée sans précédent dans l'accès aux livres des personnes empêchées, victimes d'un handicap ou simplement trop âgées pour se satisfaire des livres disponibles dans le commerce. Le texte signé sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Propriété Intellectuelle devait faciliter la diffusion des textes adaptés. Encore faudrait-il qu'il soit ratifié, ce que l'Union européenne tarde particulièrement à faire.

Du livre à la sculpture : dans l'univers de Su Blackwell

Disparaître. Non pas en tant qu’être humain, mais comme médium. C’est alors, et seulement, que le médium peut éventuellement s’enclencher. Paradoxe productif, créatif même, comme tout bon paradoxe. Le médium en question ? Un appareil photo. L’être : Max Gyselinck, photographe belge installé en Grèce depuis treize ans. Un choix qui s’expliquait alors comme la plupart des choix, par amour. Mais désormais ce n’est plus d’une jolie Grecque dont Max est amoureux, c’est de la Grèce. Non, des Grecs. Non, des êtres.  

Publié aux éditions Unicité le 2 juin, Quel temps ! réunit de nombreux poètes et artistes pour offrir une réflexion sur le changement climatique. 

The Comics Empower, librairie de comics spécialement conçue pour les aveugles

ROMAN JEUNESSE - Le temps des miracles est le parcours initiatique sans bornes et sans règles de Koumaïl-Blaise. Le premier voyage qui apprend cruellement la vie. Mais quand un adulte protège et veille de l'intérieur du cœur de l'enfant, quand l'imagination commune comble les vides, les petits miracles sèment leurs graines et l'on avance encore.

Voltaire, Traité sur la tolérance, le supplice de Calas

Triennale de sculpture contemporaine suisse :

Plus il y a de mots, plus la lecture sera longue ? Pas certain. Une infographie présentée par Personal Creations montre quelques statistiques sur les temps de lecture pour de grands romans, dont plusieurs classiques. En moyenne, le ratio serait de 300 mots dévorés par minutes. Ce qui, pour le Seigneur des Anneaux, en version anglaise, prendrait 26,27 heures, avec ses 473.000 mots. 

« Lire, c’est boire et manger. L’esprit qui ne lit pas maigrit comme le corps qui ne mange pas. », Victor Hugo, Faits et croyances. Et le Salon du livre de Montréal fut corne d’abondance… Nourrir la réflexion, tel était l’objectif des différentes rencontres de cet événement, dont les invités ont évoqué avec intelligence les attentats de Paris, de Beyrouth et de Bamako, livres en main. La mise en contexte et en perspective des actualités pour éviter une grille de lecture étroite du monde, telle fut le leitmotiv de leurs interventions. 

Le 22 juin, le Canada a reçu la sanction royale pour le projet de loi C-11, qui donne au pays les moyens de ratifier le Traité de Marrakech. Le pays compte à ce jour près de trois millions de personnes empêchées de lire. L’adoption du Traité permettra « d’accéder à des livres et autres documents dans les médias substituts dont ils ont besoin ».

Les livres transmettent-ils la Covid ? Épineuse problématique, qui pousse les bibliothèques à mettre les ouvrages en quarantaine et les ministres de la Culture à inviter les lecteurs en librairies à ne pas y toucher. Après une année de pandémie mondiale, la solution n’existe pas encore pour le papier. Mais pour le numérique, une option se déploie.

Pour comprendre les langages et les symboles de la « magie » occidentale, il faut avoir fait son catéchisme ou posséder une bonne connaissance des écrits bibliques et chrétiens. Le livre de la Bible sur lequel se sont le plus appuyés la plupart de ces auteurs, entre vision et science de la subjectivité, est celui de l’Apocalypse. Parmi ses textes étranges et souvent hermétiques, l’un des plus célèbres est le Clavis Inferni (La Clé de l’Enfer). Rempli d’invocations, de sceaux cryptiques et de peintures d’êtres surnaturels, il demeure toujours aussi fascinant.

Exposition : Proust, du temps perdu au temps retrouvé

Nous sommes le 30 septembre, ce qui signifie que le Traité de Marrakech, un texte international signé sous l'égide de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, entre en vigueur aujourd'hui. Il introduit de nouvelles dispositions pour faciliter l'adaptation et la transmission de textes adaptés aux personnes empêchées de lire. Mais entrée en vigueur ne signifie pas ratification...

Deux amoureux se perdent dans la jungle et rêvent de se marier au prochain village pygmée : Traîne-Savane raconte l’histoire (vraie) de ce mariage romanesque décidé sur un coup de tête, au bout d’une longue errance au cœur de la forêt congolaise. Cent cinquante ans plus tôt, le zélé missionnaire David Livingstone déambulait le long des fleuves d’Afrique centrale, à la recherche d’une terre promise, d’une autoroute du commerce ou de sources miraculeuses. Fantasque et têtu, rêveur et maladroit, l’explorateur menait vaillamment ses combats impossibles jusqu’à ce que Stanley le retrouve sur les berges du lac Tanganyika et lui lance son mythique : « Doctor Livingstone, I presume... » En tressant ces deux parcours picaresques, Guillaume Jan relie le destin de ces Don Quichotte qui, chacun à leur manière, donnent leur cœur au continent noir. Curieusement, aucune biographie solide du Docteur Livingstone n’avait été jusqu’ici établie en langue française.

Signature du livre et discussion avec l'auteur, Guillaume Jan.

Comme souvent, en Angleterre, l’histoire démarre avec une tasse de thé, qui finit par vous tomber des mains de stupeur. La romancière Jane Austen se voit embarquée dans une polémique post-mortem, sur sa consommation de plantes séchées et celle de ses personnages. Tout bonnement parce que ledit thé s’intégrerait dans une perspective colonialiste, liée à la Régence.

MANGA -  La mangaka Akiko Higashimura nous offre une histoire critique de sa jeunesse. Trait pour trait est autant une biographie haute en couleur et pleine d’humour qu’un hommage émouvant à son professeur hors du commun.

Avec 60 auteurs de Suisse, France et Québec, ainsi qu’une quarantaine d’animations et tables rondes sur deux jours, le festival Lausan’noir sera la manifestation à ne pas manquer ce week-end. Au point que même la police lausannoise a été mobilisée...