Fadéla M'Rabet

Nous venons d'apprendre que désormais l'interopérabilité et de mise à la norme des méta-données de chacun des acteurs (Eden, ePlateforme et Numilog) étaient efficientes, en vue de proposer ce fameux catalogue commun d'oeuvres numériques aux plateformes de revendeurs.

Ils sont actuellement onze libraires à tester l'accès à ce catalogue, parmi lesquels Cultura, Ombres blanches, Virgin Mega ou encore Didalogues, et à profiter donc d'un accès à l'ensemble des oeuvres numériques vendues.

Nous avons fait un tour sur le site de Virgin Mega, sachant que la plateforme de vente travaille déjà avec Numilog depuis quelques mois (mars précisément), bien que la communication de Numilog ait quelque peu devancé à l'époque celle que Virgin Mega voulait mettre en place.

Inutile donc de chercher un titre de chez Hachette, nous avons plutôt tenté le coup avec une oeuvre du catalogue de Gallimard. Rien n'est encore mis en place, puisqu'une recherche avec Questions à mon père ne débouche sur rien pas plus que Le silence de Mahomet.

Un catalogue commun, pas un site de vente

Rappelons que la mise en place de ce catalogue commun n'implique absolument pas la création d'une plateforme de vente commune, où l'on aurait retrouvé l'ensemble des ouvrages numériques des trois diffuseurs.

L'idée originelle, qui a été quelque peu mal traitée dans les médias, est bien de créer une interface commune et « d’ouvrir simultanément leurs services à toutes les solutions professionnelles d’ebooks-store qui permettent aujourd’hui aux libraires de vendre des livres numériques sur leur portail ».

À ce titre, tous les revendeurs qui le souhaitent pourront accéder aux catalogues des uns et des autres.

Mise à jour 11h05 :
Voilà, la nouvelle est officielle, Eden livres, Eplateforme, Epagine et Numilog viennent de donner la liste des onze librairies prises dans la boucle.

Un premier déploiement qui « permet de présenter un catalogue numérique homogène pour les éditeurs distribués » par Eden et Numilog. « Cette mise en exploitation sera poursuivie durant l'été pour une ouverture élargie du service à de nombreuses librairies et au catalogue distribué par Eplateforme (groupes Editis, Media Participations) au mois de septembre », ajoute le communiqué.

Nous avons par ailleurs reproduit notre test. L'ouvrage Questions à mon père n'est toujours pas présent sur Virigin Mega, pas plus que sur le Furet du Nord ni Ombres blanches. On peut en revanche le trouver d'ores et déjà sur toutes les autres plateformes.

Mise à jour 12h41 :
Ok... au temps pour le rédacteur de ce sujet... il faut savoir chercher vraiment et avoir envie de les trouver les livres numériques.

Merci M. Zwirn de votre intervention.

Privés que vous fûtes des extraits de ce grand ouvrage à paraître en septembre, nous voici tout penauds, à vous demander pardon en en rajoutant une grosse couche, avec triple quantité de célébrité dans cette version .

Et n'allez pas croire que le dictionnaire d'injures littéraires sont uniquement un ensemble de tout ce qui peut se faire de méchant. Non, c'est bien plus amusant que cela.

Et les trois victimes de la journée sont Camus, Céline (le petit Louis Ferdinand et Chaplin. Ça se déguste sans fin...

(1913-1960)
écrivain français
Il y a chez Camus comme une rage d’être honnête : cette frénésie se traduit bien dans Le Renégat, où il jouit de prendre sur lui tous les péchés du monde.
Un bon bain d’abjection pour se retrouver ensuite le plus propre et le plus pur des hommes…

CÉLINE (Louis Destouches, dit Louis-Ferdinand)
(1894-1961)
écrivain français
Comme tout paranoïaque, il reste très imprécis dans ses récits et donne l’impression qu’autour de lui grouille dangereusement une vie abjecte.Elias Canetti
Le Territoire de l’Homme
M. Céline fait beaucoup penser à une dame qui aurait des difficultés périodiques ; ça lui fait mal au ventre, alors elle crie et elle accuse son mari. La force de ses hurlements et la verdeur de son langage amusent la première fois ; la deuxième fois, on bâille un peu ; les fois suivantes, on fiche le camp et on la laisse crier toute seule.

CHAPLIN (Charles Spencer dit, Charlie)
(1889-1977)
comédien, metteur en scène et musicien britannique
Cinéaste sous-Mack Sennett, acteur sous-Max Linder, Stavisky des larmes des filles-mères abandonnées et des petits orphelins d’Auteuil, vous êtes Chaplin, l’escroc aux sentiments, le maître-chanteur de la souffrance.
Il fallait au Cinématographe ses Delly. Vous lui avez donné vos oeuvres et vos bonnes oeuvres.
Parce que vous disiez être le faible et l’opprimé, s’attaquer à vous c’était attaquer le faible et l’opprimé, mais derrière votre baguette de jonc, certains sentaient déjà la matraque du flic.
Vous êtes « celui-qui-tend-l’autre-joue-et-l’autre-fesse » mais nous qui sommes jeunes et beaux, répondons Révolution lorsqu’on nous dit souffrance.
Max du Veuzit aux pieds plats, nous ne croyons pas aux « persécutions absurdes » dont vous seriez victime. En français Service d’Immigration se dit Agence de Publicité. Une conférence de Presse comme celle que vous avez tenue à Cherbourg pourrait lancer n’importe quel navet. Ne craignez donc rien pour le succès de Limelight.
Allez vous coucher, fasciste larvé, gagnez beaucoup d’argent, soyez mondain (très réussi votre plat-ventre devant la petite Elisabeth), mourrez vite, nous vous ferons des obsèques de première classe.
Go home Mister Chaplin.

Quand on est riche, bien portant, et que l'on brasse quelques milliers de dollars simplement en prenant son petit déjeuner, on pourrait même avoir un peu de temps pour lire. Et comme pour une banque, rien n'est trop beau pour ses clients, JP Morgan Private Bank vient d'envoyer, comme elle le fait depuis 11 ans, maintenant, la liste des 10 ouvrages choisis expressément pour leurs clients riches. Très riches.

C'est une sorte de club de lecture pour millionnaire, sans les fastidieuses réunions mensuelles, avec les petits gâteaux et le thé, explique le WSJ.

Alors, voilà comment on procède : on passe en revue plus de 450 livres pour riches, un comité de lecture pour riches délibère et en garde 10 - chacun devant être en mesure de « capter l'essence de la vie personnelle et professionnelle des clients ». Riches, les clients.

Alors forcément, certains sont des petites perles sur la cuisine, la nourriture ou le vin et l'art, soit autant de moyens de dépenser son argent sans peine. Et d'oublier qu'au-dehors, c'est la crise. Et des petits livres que l'on pourra bouquiner sans peine et que l'on évoquera durant les cocktails mondains.

Si vous êtes riches - et que vous parlez anglais, sans oublier que les deux ne sont pas forcément des corollaires - il vous est vous aussi malgré tout possible de lire ces livres. Et pour ce faire, nous vous livrons la liste, avec les petits commentaires de la banque pour stimuler l'appétit des clients. Riches. Très riches, les clients...

The Facebook Effect: The Inside Story of the Company that is Connecting the World by David Kirkpatrick, qui dévoile l'évolution et la création de Facebook. Un must pour le jeune entrepreneur dynamique...

Written in Water: Messages of Hope for Earth’s Most Precious Resource by Irena Salina, ça, c'est pour ceux que l'environnement intéressent.

Mark Twain: Man in White: The Grand Adventure of His Final Years by Michael Shelden, ça, c'est le plus rigolo : vu que pas mal de clients gèrent des questions d'héritage, il serait intéressant qu'ils aient le point de vue de Mark Twain à travers cette biographie du romancier.

Quant aux autres livres...

Hier, TNS Sofres a publié une étude sur l'état de la lecture, réalisée pour le compte du groupe Casino et l'Hémicycle. Parmi les premiers résultats, « la proportion de Français lecteurs a peu évolué en vingt ans : ils étaient 66 % en 1981 et sont 69 % en 2008 ». En revanche, on constate avec effroi « le nombre de livres lus est en baisse : si 42 % des Français lisaient plus de cinq livres en 1983, ils ne sont plus que 34 % aujourd'hui ».

Réalisée entre les 6 et 7 mars, auprès de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus. On regrettera donc que les plus jeunes ne soient pas représentés. Ou pas d'ailleurs, de crainte de voir les chiffres diminuer encore.

Mettant en perspective l'évolution depuis 1981, le pourcentage de lecteur ayant déclaré au moins un livre au cours des 12 derniers mois reste stable. Mais « les « petits lecteurs » (ceux qui ont lu entre un et cinq livres au cours des douze derniers mois) sont de plus en plus nombreux : ils sont passés de 24 % de la population en 1981 à 35 % aujourd'hui », explique l'étude. Les lecteurs moyens (de 6 à 20 livres) diminuent également, passant de 28 % en 1981 à 25 % en 2008.

Bien évidemment, catégorie socioprofessionnelle, niveau d'instruction et sexe déterminent le profil type du lecteur français. Ceux qui ne pratiquent pas appartiennent ainsi à des classes modestes puisque « 48 % des ouvriers sont des non-lecteurs, contre 31 % en moyenne ». 54 % ne sont pas diplômés et 38 % ont un diplôme inférieur au bac. Enfin, 44 % des personnes vivant en zone rurale affirment ne pas avoir ouvert un bouquin au cours des 12 derniers mois.

Femmes / hommes, pas logés à la même enseigne

Ajoutons que les hommes lisent moins, 38 % de non-lecteurs contre 25 % de non-lectrices ; ces chiffres n'ont cependant rien à voir avec le fait que ces dernières soient « plus nombreuses à ne pas travailler », car « 33 % des femmes au foyer sont des non-lectrices ».

Dans la classe des grands lecteurs, soit plus de 20 livres, on retrouve des « diplômés de l’enseignement supérieur (17 %), qui appartiennent aux catégories sociales aisées (20 %) ou qui sont cadres (17 %) ». Ils vivent d'ailleurs en agglomération, et les Parisiens semblent même plus préoccupés de lire, étant 18 % contre 9 %.

Quid de nos aînés ? Bien les 50-64 comptent 14 % de grands lecteurs, mais les retraités, qui devraient jouir d'un peu plus de temps, ne semblent dans leur globalité pas plus attirée vers les pages.

Internet ne m'a pas tuer

Point intéressant de l'étude, Internet n'est pas nuisible, car « 13 % des Français qui surfent sur le web tous les jours ou presque sont de « grands lecteurs » (contre 9 % en moyenne) alors que seulement 20 % d’entre eux sont non-lecteurs (contre 31 % en moyenne). À l’inverse, parmi ceux qui n’utilisent pas l’outil Internet, 43 % sont non-lecteurs ». Mais les internautes appartiennent à des classes sociales aisées, pour beaucoup.