BONNES FEUILLES - Quand l’étoile montante de la scène littéraire française devient le soleil noir de la France de Vichy. En 1932, une carrière prometteuse attend Abel Bonnard. Cet insatiable voyageur, poète de talent et essayiste brillant vient d’être élu à l’Académie française. Dix ans plus tard, en 1942, il est une figure notable de l’extrême droite fascisante, un « hitlérophile » convaincu et, surtout, il fait partie du gouvernement de Pierre Laval.