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Yorgos Thèmelis

Extraits

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Poésie

Ars Poetica. Poèmes bibliques, Edition bilingue français-grec

Les deux derniers recueils de Yorgos Thèmelis (de 1974 et 1975) présentés et traduits du grec moderne par Bernard Grasset, avec le texte original en regard. Yorgos Thèmelis, reconnu et honoré en Grèce, aborde le poème comme un mystère incarné auquel se livrer. L'inspiration biblique confronte l'éthique du don à l'expérience du sacrifice enduré dans un univers d' " aveugles " voués au mercantilisme.

05/2021

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Littérature étrangère

Le seul héritage

Une question d'amour-propre (1964), Le sarcophage (1971), Le seul héritage (1974) : trois recueils de nouvelles qui peuvent se lire séparément, tout en formant une trilogie. Même personnage principal (l'auteur) ; mêmes lieux (Thessalonique et ses environs, presque toujours) ; mêmes époques (l'entre-deux-guerres, l'Occupation, la guerre civile qui la suivit, à savoir l'enfance, l'adolescence et la jeunesse de Ioànnou). Le passé remonte par fragments, sans souci de chronologie, dessinant peu à peu une autobiographie-mosaïque. Dans ces pages, cependant, "nous" est aussi fréquent que "je" : les récits de Ioànnou sont la chronique éclatée d'une famille grecque, d'une ville, d'une société, d'un pays. Ce qui distingue sans doute Le seul héritage des recueils précédents, c'est la présence accrue de la population de ce lieu et de ce temps-là dans son extrême diversité, aujourd'hui perdue : Grecs de souche ou réfugiés, Juifs, Roms, Vlaques se côtoyaient alors à Thessalonique, ville accueillante, maternelle, qui constitua dans les années 20, pour les réfugiés grecs d'Asie Mineure, leur seul héritage. La Grèce est un pays martyr et la période en question ne fut pas la plus douce, pour le jeune Yòrgos en particulier, gêné par un physique peu enchanteur et tourmenté par une homosexualité inavouable à l'époque. Le seul héritage manifeste, en cherchant bien, une légère amélioration sur le plan de la douleur personnelle. La douleur collective, elle, reste intense, même si voilée par crainte de la censure : le livre est écrit pendant la dictature des Colonels, tandis que le pays gémit en silence.

06/2020

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Littérature grecque

On a sa fierté

On a sa fierté (1964), Le sarcophage (1971), Le seul héritage (1974) : trois livres qui forment un tout. Mêmes lieux — la Thessalonique des jeunes années de Ioànnou, les lieux où il part enseigner, comme la Libye, où il passe deux ans — ; même période — la guerre, la guerre civile, la dictature des colonels — ; même personnage central : l'auteur ; même attention extrême à soi-même et aussi aux autres (la famille, les voisins, la ville entière), dans un va-et-vient perpétuel entre le je et le nous ; même façon de raconter, loin de toute chronologie, par brèves plongées dans un passé douloureux, comme on tapote à petits coups une plaie. C'est dans ce livre inaugural que les tourments intimes sont les plus aigus. Isolé par ses origines (ses parents sont nés hors de Grèce), par son malaise d'intellectuel qui n'aime que les gens du peuple, par son homosexualité surtout — qu'à l'époque, on ne saurait vivre ou seulement dire —, Ioànnou se débat dans une terrible solitude. Il étouffe de ne pas pouvoir se confier, se confesser, se disculper. C'est ce besoin de tout dire et en même temps de tout cacher qui donne aux trois livres une tension particulière, d'où vient en grande partie leur force et leur charme. Avant ce coup d'essai, Ioànnou était un homme de trente-cinq ans qui n'avait rien fait encore de sa vie, l'auteur presque inconnu de deux minces recueils poétiques ; dix ans plus tard, il sera reconnu, fêté, imité. On peut soutenir que grâce à lui la littérature grecque, le plus souvent extravertie jusqu'alors, s'est davantage autorisé l'introspection, le discours sur soi ; qu'elle a appris à s'exprimer de façon moins frontale, plus indirecte et fine.

11/2021

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Musique, danse

Mikis Théodorakis par lui-même

Né en 1925, Mikis Théodorakis est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle. Il évoque ici sa vie, son art, les personnalités qu’il a côtoyées au fil de sa prestigieuse carrière et ses engagements politiques. Portrait d’un homme aux deux amours : la musique et la démocratie. Né en 1925, Mikis Théodorakis est l’un des plus grands compositeurs du XXe siècle. Passionné de musique dès son plus jeune âge, il écrit ses premières compositions à treize ans. Après des études au Conservatoire d’Athènes, il s’inscrit au Conservatoire de Paris où il suit notamment les enseignements d’Eugène Bigot et d’Olivier Messiaen. Il a mis en musique les plus grands auteurs de la littérature grecque des XIXe et XXe siècles (les prix Nobel Odysséas Elytis et Georges Séféris, Yannis Ritsos, Angelos Sikélianos…) mais aussi Pablo Neruda et, en parvenant à concilier sa formation symphonique classique et les spécificités de la musique traditionnelle grecque, il a créé un fantastique renouveau musical en Grèce et plus largement en Europe. Ses oeuvres sont présentées sur les plus grandes scènes internationales, certaines ont inspiré des chorégraphes parmi lesquels Maurice Béjart. En parallèle de son activité musicale, Mikis Théodorakis n’est jamais resté indifférent aux combats de don temps : pendant la Seconde Guerre mondiale, il prend part à la Résistance ; il est du côté des communistes lors de la guerre civile qui a déchiré la Grèce dans la seconde moitié des années 1940 (à ce titre il est arrêté, torturé à plusieurs reprises, déporté sur l’île d’Icarie puis à Macronissos… dans la cellule commune, il donnait des cours de solfège à ses codétenus !). Victime ensuite de la junte des colonels (arrêté, placé en résidence surveillée, banni dans un village de montagne avant d’être déporté dans un camp, il a finalement été relâché grâce à une forte mobilisation internationale initiée notamment par Leonard Bernstein, Dmitri Chostakovitch, Arthur Miller ou Harry Belafonte), il s’exile et poursuit, de France, son combat pour que personne n’oublie la Grèce opprimée. Il a traversé le XXe siècle en penseur libre et indépendant, parfois décrié car il ne s’est jamais soumis à aucune structure politique (même quand il est élu député), préférant à la lutte des partis le choix souverain du peuple, la démo-cratie. Ces dernières années ont été l’occasion de prises de position beaucoup plus réactionnaires, qu’il évoque également. Quelques-unes de ses plus grandes oeuvres symphoniques : Axion Esti (oratorio, texte d’Odysséas Elytis), Mauthausen (cycle de chansons, texte de Yakovos Kabanellis), Romiossini (cycle de chansons, texte de Yannis Ritsos), Canto General (oratorio, texte de Pablo Neruda), La Marche de l’esprit (oratorio, texte d’Angelos Sikélianos). Quelques musiques de films qu’il a composées : Zorba le Grec de Michel Cacoyannis, Z et Etat de siège de Costa-Gavras, Les Troyennes de Michel Cacoyannis, Serpico de Sidney Lumet. Issu d’un cycle d’entretiens, cet ouvrage est construit thématiquement plus que chronologiquement. Chaque chapitre commence par un préambule de Yorgos Archimandritis, qui vise à replacer ce qui va suivre dans son contexte, à en éclairer certains aspects ; ensuite c’est Mikis Théodorakis qui prend la parole. Le résultat, vivant et spontané, donne l’impression de dialoguer avec l’artiste. Environ quatre-vingt-dix photographies montrent le compositeur en compagnie des membres de sa famille mais aussi avec toutes les célébrités qu’il a côtoyées, avec lesquelles il a travaillé : Mélina Mercouri, François Mitterrand, Pablo Neruda, Manos Hadjidakis, Odysséas Elytis, Yannis Ritsos, Arthur Miller…

04/2011

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Littérature étrangère

Le sarcophage

L'héroïne de ce livre est une ville : Thessalonique, au riche passé antique, byzantin, turc et juif, aux quartiers populaires grouillants de vie, à la fois jeune et pleine de fantômes. Le héros, c'est l'auteur : Yòrgos Ioànnou, tourmenté, solitaire, écorché vif, enfant de cette ville qu'il aime comme une mère et qui l'étouffe. En 1971, à quarante-quatre ans, quasiment inconnu encore, il publie comme un exorcisme ces vingt-sept histoires autobiographiques. Elles font revivre les années noires de l'Occupation allemande et de ce qui a suivi, en alliant Eros et Thanatos, tragédie et humour, et l'auteur se révèle un merveilleux conteur. Le sarcophage, c'est l'acte de naissance d'un des maîtres de la prose grecque d'aujourd'hui.

04/2018

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Littérature étrangère

Douleur du Vendredi saint

Que s'est-il passé ? Voici le livre le plus étonnant de Ioànnou. On reconnaît bien son monde et pourtant tout a changé. L'auteur est toujours là, au coeur de ces récits composites, inclassables - même si, à vrai dire, la part de fiction semble ici plus grande, même si l'auteur-protagoniste se dissimule à moitié parfois, passant du je au il - et même, une fois, sans doute, au elle... On reconnaît aussi les thèmes - solitude, amours impossibles, union de l'amour et de la mort, du sexe et du sacré, du désespoir et de l'espérance. Il est vrai que cette fois le narrateur s'enhardit, l'autocensure se relâche, l'aveu se fait nettement plus explicite. Mais la grande nouveauté, c'est un spectaculaire changement de voix. L'écriture ancienne de Ioànnou, brève, ramassée, à la fois dense et trouée de silences - du court qui en dit long - est soudain balayée par un grand souffle, comme si une digue cédait soudain, et un torrent de mots déboule tout au long de paragraphes immenses, de phrases qui n'en finissent pas, dans des histoires qui sentent l'insomnie et la fièvre, hallucinées, égarées, où les lieux et les temps parfois se mêlent, brûlantes, où parfois l'on se perd.

04/2018

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